Commentaires : Emmanuel Macron veut vite interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans, avec ou sans l'UE!

On voit bien ce qu’a donné le blocage de Youporn & co : une explosion de l’achat de VPN et on sent bien que les visites « depuis la France » de ces sites n’a pas réellement baissé, sinon les sociétés derrière ces sites se plieraient aux règles ou s’y opposeraient plus fermement.

Il en sera de même si une telle règle passe pour les réseaux sociaux. Les jeunes passeront par des VPNs, se localiseront éventuellement à l’étranger et il y a peu à parier que les plateformes ne leur facilitent pas la tâche pour garder cette clientèle.

Ah je vois que l’Institut DM a sortit son nouveau rapport. Intéressant. Depuis quand le fait qu’on puisse contourner une interdiction la rend caduque ? Comme des gens font des excès de vitesse on arrête les limites ? On peut aussi légaliser l’homicide du coup ? Je ne vois même pas ou est l’argument.

N’empêche que, on ne le dit pas assez, parce qu’il faudrait pas que le peuple découvre cette vérité qui dérange, mais c’est un fait, si on supprimait les limites de vitesse, le nombre d’infractions au code de la route diminuerait drastiquement. C’est bien la preuve que ce sont ces entraves aberrantes à notre liberté de mouvements qui sont la cause de la délinquance routière.

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Mouais, donc on peut se pointer à 100 km/h en plein village ducoup ?
En quoi est-ce « une vérité qui dérange que quiconque ignorait exactement » ?
Supprimer une loi impliquerait une diminution de la violation de celle-ci ? … pas spécialement incroyable en soit.

C’était du second degré pour me moquer un peu de certains bas du front qui n’ont que le mot « liberté » à la bouche, sans se rendre compte des conséquences que pourraient avoir une liberté totale sur la vie en société :wink:

Bonjour Mossieur, police nationale je voudrais les papiers du véhicule et votre permis de second degré ^^

Pourtant la liberté c’est une notion au programme en terminale, je ne comprends pas comment des confusions élémentaires peuvent persister autant.

oh wait

Ce qui est quelque part quasiment la preuve de ce que tu disais. :rofl:

Le problème, c’est que ça fait des années qu’on le dit et que ça reste lettre morte, les parents ne se sentent pas plus responsables et tout ne peut pas non plus être du ressort des enseignants et des écoles. neutre

La démission parentale n’a rien de nouveau, elle n’a fait que s’amplifier au fil des ans. Ma femme a été institutrice maternelle pendant près de 30 ans et a arrêté il y a 10 ans pour raisons médicales, et dés le début de sa carrière, elle a vite constaté que beaucoup de parents comptait sur elle pour faire ce qu’ils auraient du faire eux-mêmes.

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Je suis d’accord avec vous : on ne peut pas tout attendre des enseignants, et oui, la démission parentale est une réalité croissante. C’est injuste que l’école doive porter à elle seule des responsabilités éducatives fondamentales.
Mais est-ce que pour autant on doit aller vers une interdiction brutale, doublée d’un flicage numérique massif ? Ce serait punir tout le monde y compris les parents et jeunes responsables pour les manquements d’une partie de la société.
Plutôt que d’interdire, je pense qu’il faudrait vraiment soutenir les familles, former les éducateurs, imposer des régulations fortes aux plateformes (algorithmes, temps d’écran, contenus), et mieux accompagner les jeunes dans leur rapport au numérique.
Une société qui remplace l’éducation par la répression finit par créer des citoyens méfiants, frustrés… ou indifférents. Ce n’est pas ce que je souhaite.

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Mais est-ce que pour autant on doit aller vers une interdiction brutale, doublée d’un flicage numérique massif ?

En vérifiant tout le monde (et implémentant des backdoors dans les messageries), les autorités des Etats espèrent peut-être faire d’une pierre deux coups.
Il n’y a pas que les faits divers [commis par des adolescents]. Il sera nécessaire que les plateformes ne puissent faire obstruction à la justice pour n’importe quel méfait punissable et être en mesure de détecter plus rapidement les attaques par fake news d’agents hostiles se prenant pour des nationaux.
L’anonymat et les communications intraçables ne peuvent cohabiter que dans un monde parfait où le crime n’existe pas.
Au mieux seule la confidentialité doit exister, où les plateformes collectent les informations d’identification, et qu’elle doit pouvoir être justement levée s’il y a une enquête judiciaire.

Promouvoir plus de pédagogie serait évidemment idéal, mais cela demande beaucoup de moyens de soutenir les familles, notamment avec des enfants avec des problèmes comportementaux (et encore il faut que la famille s’en aperçoive et fasse les démarches), que l’Etat n’est pas prêt à assumer.
La surveillance généralisée semble inévitable. Des caméras de vidéoprotection sont partout. Les voitures, smartphones et téléviseurs nous écoutent en permanence. Et les magnats du numérique et les Etats collaborent ensemble.

Je comprends bien votre point de vue. Il est vrai que les plateformes doivent pouvoir coopérer avec la justice lorsqu’il y a des délits ou des menaces réelles, et qu’un cadre légal est indispensable.
Mais il y a une différence fondamentale entre coopérer dans le cadre d’une enquête judiciaire encadrée… et surveiller tout le monde en permanence, au nom du « juste au cas où ».
L’anonymat n’est pas un luxe de monde parfait, c’est une garantie démocratique. Et les backdoors généralisés dans les messageries, c’est une brèche ouverte pour tous : États autoritaires, hackers, intérêts privés.
On ne construit pas une société saine sur l’idée que « tout le monde est potentiellement suspect ».
Quant à dire que « la surveillance est déjà partout », je dirais : justement ! C’est une raison de plus pour poser des limites nettes, refuser que la protection des mineurs serve de prétexte à des outils liberticides, et rappeler qu’un État démocratique se distingue par sa capacité à protéger sans tout contrôler.
Si on se résigne, on abandonne un combat essentiel pour nos libertés.

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Anonymat qui n’existe pas en ligne.
Mais il faut bien entretenir le mythe pour passer la surveillance généralisée comme seule alternative. :smirk:

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Oui comme souvent c’est un gradient. Disons que c’est plus ou moins difficile de te tracer ^^ Et une question de point de vue.
Pour moi juju251 est un anonyme. Mais je suis ok avec ça, j’ai pas a connaitre ton identité. Et ça me va à partir du moment ou t’exerce une autorité ici et que clubic sait qui tu es. Et que in fine je sais qui est clubic. Le jour ou y’a un problème (hypothèse gratuite hein) je sais quoi faire et j’ai des moyens (en terme de procédure, etc.).

Je crois que la question est plus celle des procédures et des recours que celle de l’anonymat (et tu as raison de préciser que c’est la plupart du temps un abus de language.)

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Ok anonymat ici est un abus de langage. Tout au plus se rendre plus difficile à tracer. Du wardriving, Mullvad payé en cash, une vieille voiture à vitre teintée, un ordinateur librebooté sous Tails…
La surveillance généralisée est en place depuis au moins les attentats de 2001 (du moins sur le cloud américain mais il y a un framework identique en France pour les mêmes raisons). Avec les nouveaux facteurs de crime et qu’internet est devenu majoritairement un prolongement de la vie réelle avec les réseaux sociaux et applications marchandes, il est normal que le framework doit évoluer pour s’aligner sur celle-ci. Les politiciens de tous bords (sauf peut être le parti Pirate) se plaignent régulièrement qu’Internet ne doit plus être le Far West et qu’il faut éliminer l’anonymat (pseudonymat en réalité) sur le web.
C’est aussi probablement une façon pour un politicien de soigner ses relations publiques lorsqu’il y a un fait divers, alors que l’autorité dans la vie réelle est dysfonctionnelle.

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A partir du moment ou c’est une réglementation avec des gardes fou et des procédures d’appel réelles, et non une loi d’exception. Le problème avec le patriot act et ses clones c’est le régime d’exception. Elles ont toutes été plus ou moins vendues avec un caractère temporaire et nécessaire. Et elle reste.

Dans le cadre normal je n’ai aucun problème avec la « surveillance ». Il faut juste qu’on se mette d’accord sur ce dont on parle etc. Le pseudonymat par exemple ne me pose pas de problème en soi.
Mais j’aimerais bien que je puisse faire condamner un pseudo qui me crée du tord.

Par exemple un pseudo « LoutreFiloute » m’insulte et me menace en utilisant mon vrai nom (celui de l’état civil) « Paul Dupont », j’aimerais tout de même que le faire condamner pour diffamation ne prenne pas 140 ans.

Or le cadre légal on l’a déjà, et on peut déjà faire condamner les gens pour ça. C’est juste que ça prend tellement de temps, que c’est souvent pas traité que la loi est quasi une loi de papier.

Il y en a quand même, le mot fondamental est effectivement important. Ma femme s’occupait des première et deuxième année et à cet âge, nombre d’enfants n’avaient pas encore eu beaucoup d’interactions avec d’autres, une partie de son rôle consistait donc à leur apprendre à vivre en société et à respecter les autres.

Anecdote : quand mon beau-fils allait à l’université à 50 km de chez nous, il y a eu une grève sauvage des trains et on a du aller le chercher en voiture. Sur place, il nous a demandé si on pouvait ramener aussi un condisciple qui habitait pas loin de chez nous, on a évidemment dit oui.

Le jeune homme assis à l’arrière a dit à un moment à ma femme « bonjour, Madame D… ». Elle avait été son instit maternelle, il avait environ 25 ans et a dit se rappeler très bien d’elle alors qu’il avait oublié ses instituteurs et professeurs de primaire et secondaire. Comme quoi une personne peut marquer très durablement un enfant et dans le bon sens du terme. ^^

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Merci pour ce très beau témoignage, ça m’a sincèrement touché.
On parle souvent de « l’école comme seconde maison », mais on oublie à quel point certains enseignants (ou enseignantes en maternelle, comme votre épouse) peuvent laisser une empreinte positive et durable
Ce que vous dites, c’est exactement ce que je voulais défendre dans mon premier commentaire : au lieu de se jeter dans des solutions technosurveillance où on traque, on interdit, on isole, on devrait revaloriser l’éducation, la vraie, celle qui construit l’individu dès le plus jeune âge
Et même si c’est difficile aujourd’hui manque de moyens, de reconnaissance, de relais à la maison je pense que c’est la seule voie qui vaille à long terme. Le souvenir de votre épouse dans les yeux de ce jeune homme, c’est tout ce qu’aucun algorithme ni aucun logiciel ne pourra jamais remplacer :pray:

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Pour ce qui est du manque de moyens et de reconnaissance de la profession, ce n’est malheureusement que trop vrai. Et ça ne va pas aller en s’arrangeant, en Belgique notre gouvernement actuel détricote encore un peu plus le statut d’enseignant et s’attaque même à la police et à l’armée, ces professions étant pourtant toutes indispensables.

Mais plus on diminue les avantages, moins on attire de candidats motivés et on dirait que les politiciens ne comprennent même pas ça, ils ne sont plus bons qu’à chouiner et brasser du vent sur le manque de candidats qu’ils rebutent eux-mêmes de par leurs mesures. yeux