Commentaires : Découvrez Caeli, une clim française, 5 fois moins énergivore, sans rejets d'air chaud et issue de la recherche du CNRS

L’eau n’est pas expulsée mais évaporée dehors: elle n’est pas récupérable. Contrairement à l’eau de condensation d’une clim.

m3, pas m2

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C’est de l’eau plate… Je suis dehors :grin:

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Ça me fait penser à toutes ces publicités bidons pour des clim à 50€ qu’on voit apparaître l’été, et tout ça avec des termes savants et le fameux made-in-france pour convaincre les plus naïfs…

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Il est vendu des climatiseurs monoblocs pour environ le même prix, mais sans la m.o.
D’autre part, il existe des pompes à chaleur utilisant comme caloporteur de la saumure. Pourquoi ça n’a pas eu de succès ?
Quant au méthane, c’est considérablement plus puissant que le CO2 en matière de réchauffement climatique.

Ça dépend de l’épaisseur de la flaque pour les m2. Haha oui, m³ désolé pour la boulette.

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Le problème des clims monoblocs, c’est qu’en général elles n’ont pas de prise d’air extérieur, les deux prises d’air sont intérieures, et une des sorties est vers l’extérieur. Donc elles évacuent de l’air intérieur vers l’extérieur, ce qui implique forcément que pour compenser, il y a de l’air extérieur (donc chaud) qui doit rentrer… Ce qui flingue le rendement.

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Désolé je viens de faire installer une clim monosplit et c’a ma couté moins de 2,000 euros TTC tout compris. Donc c’est même plus cher.
Quant à la techno utilisée ca ressemble à un truc tellement simple qu’on dirait du foutage de gueule. Le flux d’air va se faire refroidir par l’eau qui va capter les calories et en s’échauffant se transformer en vapeur d’eau… d’ou le besoin d’une certaine quantité d’eau.
Une video explicative en anglais est dispo

Cette « clim » n’est évidemment pas magique, mais surtout, même si elle fonctionnait aussi bien qu’une clim classique, avec seulement 1/100 de l’énergie, et sans aucun matériau polluant, le problème resterait le même : la société ne sait pas se passer de croissance exponentielle pour subsister (loi d’Okun), donc des alternatives moins polluantes ne résoudront rien, car il faudra les multiplier à l’infini.

Comme beaucoup l’ont dit au-dessus, il n’ya pas de magie, ni de création de froid.

Une climatisation classique est très bonne à déplacer l’énergie, le chaud, de l’intérieur vers l’extérieur. Elle “chauffe” car elle sort la chaleur de l’appartement. Cette climatisation fait la même chose. La vapeur crée va se condenser quelque part et restituer son énergie, donc chauffer.

Ce serait intéressant d’avoir des comparaisons de rendement pour connaître l’impact réel sur la consommation énergétique.

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Toujours aussi drôle ce genre d’articles… Les commentaires sont plus intéressants en fait :joy:
Mais bon rien de nouveau : les premiers systemes Carrier fonctionnaient sur le principe de l’évaporation :roll_eyes:

17 m³/an, ce serait si le machin absorbe le maximum d’eau, soit 2 L, et en fonctionnant 24 h/365 jours. ^^

Si on prend la moyenne entre 0,5 L et 2 L, soit 0,75 L et comptant 24 h de fonctionnement/180 jours (on n’a quand même pas besoin de clim toute l’année), ça ne fait plus qu’un peu plus de 3 m³.

Sinon ça paraît trop beau, pas plus de consommation électrique qu’un ventilo de 40 cm, pas de fluide frigorigène, pas de rejet d’air chaud, une consommation d’eau relativement négligeable et pas à se soucier du calcaire (fonction de traitement du calcaire intégrée). :thinking:

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Tiens marrant, je suis passé voir un fournisseur au 9 de la même rue hier.

Du coup je peux confirmer que l’adresse existe :rofl:

Oui, c’est bien ta définition, c’est une zone d’activité avec des bâtiments destinés à être loués à des entreprises de petite taille (ou des établissements de petites tailles d’entreprises plus grosses), qui partagent un bâtiment (et parfois des services, par exemple il peut y avoir un accueil commun, une cantine commune, etc…) avec plusieurs autres, parce qu’elles n’ont pas besoin d’un bâtiment complet. Les startup passent souvent par ce genre de locaux, entre l’étape « une pièce dans le logement du fondateur » et l’étape « on est devenu une grosse boîte ».

En l’occurrence eux sont déjà à leur deuxième « hôtel » d’ailleurs, avant ils étaient au 29 chemin du Vieux Chêne à Meylan (et là c’est encore plus drôle que la proximité avec mon fournisseur d’hier : c’est littéralement le bâtiment où j’ai eu mon tout premier boulot en 2006, à l’époque mon établissement d’une grosse entreprise française occupait le premier étage de ce bâtiment, avant de déménager en 2008 pour des locaux un peu plus grand et de meilleure qualité).

J’ai pas l’impression, ils n’ont pas l’air d’être en train de faire une levé de fonds (et il n’y a même pas de page « investisseurs » sur leur site) et le système a déjà été installé dans divers locaux, donc je pense qu’ils sont pas loin de la commercialisation effective.

EDIT : ils ont déjà fait au moins deux levées de fonds, en 2022.

La production peut être initialement sous-traitée. D’autant plus qu’ils sont chapeautés par l’INPG et l’INSA Lyon, qui ont sans doute via leurs incubateurs des partenaires pour le prototypage.

Là je suis pas d’accord. Un échange de calorie peut se faire sans utiliser d’énergie, comme le fait par exemple un radiateur… Un échange de calorie ne nécessite rien d’autre qu’un écart de température.

Ce qui consomme dans une clim classique, c’est pas l’échange de calories, c’est la compression du fluide caloporteur, nécessaire pour qu’il atteigne une température supérieure à la température extérieure et puisse « donner » des calories à cet air.

Ici, sur le principe, y a rien qui me choque dans leur système.

  1. D’abord, on fait évaporer de l’eau, ce qui effectivement absorbe des calories : chaque gramme d’eau évaporé absorbe 0.56 calorie => on obtient un air plus frais, mais plus humide.

Ce point 1, il est classique est déjà bien connu, c’est ce que font par exemple énormément de terrasses de bars/restaurants en été, avec des ventilateurs équipés de brumisateurs pour favoriser l’évaporation.

  1. Ensuite, on fait circuler cet air refroidi et l’air de la pièce dans deux circuits d’un échangeur thermique. On a alors un transfert de calories entre cet air refroidi et l’air de la pièce. On obtient ainsi dans la pièce un air plus frais mais sans qu’il soit plus humide.

  2. On se débarrasse de l’air humide en l’évacuant vers l’extérieur.

À aucun moment on n’a eu besoin de consommer de l’énergie pour faire un échange de calorie. La consommation vient de la ventilation pour faire circuler l’air.

Et effectivement, l’air rejeté n’est normalement pas plus chaud que l’air extérieur : il est plus froid que l’air d’origine de la pièce (puisqu’il a absorbé une partie des calories de cet air, il ne peut pas être plus chaud), donc ça ne contribue pas à augmenter la température extérieur.

Mais par contre, ça peut faire augmenter la température ressentie à l’extérieur. Vu que ça augmente l’humidité. Mais c’est moins gênant qu’augmenter la température, car l’augmentation de température se répercute sur les logements autour (air extérieur plus chaud, donc augmentation du flux de calories vers ces logements).

Toute la difficulté du système tient sans doute dans l’étape 1, et c’est là qu’ils ont dû développer des technologies spécifiques (et brevetées par CNRS/INPG/INSA, donc quand même des établissements réputés° et reconnus° dans le monde scientifique) : trouver une structure physique et/ou des matériaux pour maximiser l’évaporation. Et c’est là que ça bloque peut-être pour les « entreprises qui ont pignon sur rue dans ces produits » : elles n’ont pas accès à ces technologies…

Bref, je ne pense pas que ça soit un scam. Après, je n’achèterai pas non plus les yeux fermés. Mais quand ça sera commercialisé, il y aura sans doute des tests indépendants, et on pourra alors voir si ça tient ses promesses ou non.

Autre point, qui est important aussi à prendre en compte par rapport à une clim classique : dans des endroits où, comme c’est généralement le cas en France, on a besoin de chauffage en hiver, le bilan de cette solution n’est pas forcément favorable sur le plan économique. Parce que soit on utilise une pompe à chaleur pour chauffer en hiver, mais dans ce cas là, autant l’utiliser aussi pour climatiser en été, même si ça consomme un peu plus : l’économie d’énergie promise par Caeli ne suffira pas à couvrir le prix de l’équipement… Soit on a une autre source de chauffage, mais du coup on a un chauffage moins efficace, et sur l’ensemble chauffage + clim le bilan énergétique sera probablement défavorable par rapport à une PAC… Donc c’est une solution qui me semble surtout intéressante quand on a très peu ou pas du tout besoin de chauffage.

Sinon, dans le genre échange de calories sans utiliser d’énergie, il y a déjà aussi d’autres systèmes qui existent et qui ont fait leur preuves, comme le puits canadien ou les clims industrielles utilisant de l’eau pour refroidir l’air. Là aussi, la consommation électrique ne vient que de ce qu’il faut pour faire circuler l’eau et l’air (mais par contre comme ça n’exploite pas la chaleur latente de vaporisation de l’eau, il faut une très grande quantité d’eau en circuit ouvert…). Et dans le genre exploitation de la chaleur de vaporisation, il y a aussi tout bêtement les tours de refroidissement des centrales électriques…

° précision quand même pour être honnête : je suis diplômé d’une école de l’INPG, donc je connais bien… mais je peux aussi être biaisé dans mon jugement…

EDIT : ils ont aussi eu un prix d’innovation de la CCI Grenoble en 2020, alors qu’ils en étaient à leur 3ème génération de prototype, et à l’époque ils commençaient déjà à chercher des beta-testeurs sur le bassin grenoblois. Du coup ça doit faire 3 ans que ces beta-tests ont lieux, je vais essayer d’enquêter un peu dans mon entourage pour voir si j’arrive à trouver quelqu’un qui aurait participé…

Dans une clim classique, quand tout n’est pas sous-dimentionné et que le circuit frigorifique peut fonctionner avec une faible différence de température entre l’évaporateur et le condenseur, le COP atteint vite des sommets.
Dans une clim portable, il n’y a pas assez de place. Il faut ventiler beaucoup (l’énergie pour déplacer une même quantité d’air augmente avec le carré de la vitesse, toute l’énergie dépensée en ventilation s’évacue sous forme de chaleur). Et même en ventilant beaucoup, on ne parvient pas à maintenir l’échangeur à une température vraiment proche de l’air qu’on lui envoie: le compresseur doit travailler davantage, le COP s’effondre.
Et enfin, bien-sûr, il faut faire entrer de l’air extérieur. Ce dernier point n’est pas toujours si grave: une bonne partie des clim portables ont pour mission de maintenir une pièce exposée au soleil à une temérature pas forcément très inférieure à la température de l’air extérieur, du moins pendant une bonne partie de la journée.
Mais bon, tout ça pour dire que le rendement d’une bonne clim bien dimentionnée n’occasionne pas une grande consommation d’électricité, alors que c’est très mauvais pour une clim portable.
Ici, on conserve le fait qu’on part d’une réaction qui produit une faible différence de température, et que pour en tirer parti il faut un gros débit d’air dans un espace limité. Tout en étant, en plus, dépendant de l’humidité ambiante. Il me semble difficile de faire des miracles.
Tout à fait d’accord pour le fait qu’un chauffage avec PAC (généralement on parle d’installation avec un COP élevé, pas d’une clim portable) enlève beaucoup d’intérêt à cette « nouvelle » invention.
L’évacuation de vapeur à l’extérieur, c’est peut-être pas si grave, mais ça annule totalement l’argument « on consomme de l’eau mais on ne réchauffe pas l’extérieur »: une clim classique avec un bon COP et un brumisateur à l’extérieur (ou un arrosage de jardin, voire une aspersion d’un trottoir ou d’une rue) donnera exactement le même résultat.
Bref, il est probable que ce système fonctionne, il est possible (mais à vérifier) qu’il ne soit pas trop contraignant avec le calcaire, il n’est pas sûr que le gain soit réel en termes d’électricité face à une bonne PAC, il est sûr qu’avec la même quantité d’eau on peut contrer de la même manière l’effet d’une bonne PAC (humidifier au lieu de réchauffer l’extérieur), et il est sûr que les chiffres de production de froid annoncés sont incompatibles avec la consommation d’eau annoncée et les lois de la physique.
Si ça se destine à ceux qui n’ont pas de PAC, à l’heure où on planifie de tous s’équiper de PAC, le tout pour 3000€, ça n’a pas grand chose de pertinent en dehors de résidences d’été, dans en endroit où on ne manque pas trop d’eau, et avec un climat pas trop humide.

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En effet, je n’avais pas pensé à vérifier ce chiffre, et effectivement le compte n’y est pas, avec de l’eau à 20°C en entrée on arrive à peine à 680W par l/h. Peut-être 685 avec de l’eau un chouia plus froide. Mais clairement pas de quoi donc arriver à 2 kW pour 2 l/h.

Après, ça ne veut pas forcément dire que le chiffre est mensonger, il peuvent jouer sur le fait que le débit d’eau et la puissance ne sont pas forcément constant… Donc peut-être que le débit d’eau entrant est plafonnée à 2l/h mais que cette valeur peut être dépassée de manière transitoire au niveau de l’évaporateur (il y a une différence de 20 kg entre le poids à vide et le poids en fonctionnement, donc on peut supposer qu’il y a un réservoir d’eau, et donc la possibilité d’avoir temporairement un débit de sortie supérieur au débit d’entrée), permettant une puissance frigorifique de 2 kW en pointe (mais donc, pas plus de ~1.4 kW de moyenne sur une longue durée). Ça ne serait bien sûr pas très honnête de raisonner comme ça car c’est trompeur, mais sans être totalement mensonger pour autant.

Un peu comme en F1, où la puissance est limitée par un débit instantané d’essence ne devant pas dépasser 100 kg/h, mais qui ne peut pas être tenu pour toute la durée de la course car ils n’ont pas le droit d’embarquer plus de 110 kg d’essence au total (pour des courses qui durent en général entre 1h30 et 2h).

Je suis d’accord avec toi à part pour un point:
« donc ça ne contribue pas à augmenter la température extérieur. »

Si l’air intérieur refroidit, il y a une perte d’énergie. Cette énergie doit aller quelque part. Elle est stockée dans l’eau sous forme gazeuse. Cette eau apporte son énergie à l’extérieur et va le réchauffer.
A refroidissement intérieur égal, l’écart de réchauffement extérieur sera entre la perte sous forme de chaleur de la compression d’une Clim classique et de la ventilation de cette Clim. C’est la que le comparatif de rendement serait utile.

Si l’eau vient circuit d’eu potable de la maison, la température initiale de l’eau est forcément inférieur à 25°. et généralement elles sont inférieurs à 15° pour éviter que les bactéries ne se développent de trop. c’est l’avantage d’avoir des canalisations enterrées, reste le problème des immeubles, la c’est moins sûr.
Par contre, lors de période de forte chaleur, la ou la clin est nécessaire, la température augmentera en fonction du sol, plus la période est longue plus la température montera. A l’avenir ça risque d’être plus aléatoire…
Par contre, si le refroidissement se fait via l’évaporation de l’eau, comment tu évapores de l’eau à 15°C., je ne l’ai pas bien compris dans ton explication précédente. Injection d’eau ce qui nécessite une pompe pour compressé l’eau ?

Non, on ne compresse pas l’eau, l’eau liquide est incompressible.

Mais l’eau s’évapore au contact de l’air quelque soit sa température (même la glace, cf sublimation), tant que l’air n’est pas saturé en vapeur d’eau.

Bien sûr, plus la température est faible, plus cette évaporation est lente, donc il faut utiliser des techniques pour maximiser cette évaporation.

La technique basique, c’est le brumisation : plus tu augmentes le rapport surface de contact avec l’air/volume d’eau, plus l’évaporation va aller vite. En produisant des toutes petites gouttes d’eau, tu augmentes ce rapport, puisque quand tu divises le diamètre des gouttes par 2 tu divises leur surface par 4 et leur volume par 8.

La brumisation, c’est vraiment la base, c’est la méthode qui est souvent utilisée pour refroidir en extérieur, parce que c’est peu coûteux.

Après, tu as des matériaux et des structures physiques qui peuvent aussi accélérer cette évaporation. Par exemple, les vêtements en coton facilitent l’évaporation de la transpiration. Certains textiles micro-fibre sont aussi conçus spécifiquement pour ça, par exemple les serviettes « rafraichissantes » pour la randonnée.

Et c’est justement probablement à ce niveau qu’interviennent les brevets utilisés par Caeli dans son système, la maximisation de l’efficacité de l’évaporation