ENTSO-E, le Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d’électricité, indique dans un rapport que d’autres pays risquent des coupures de courant cet hiver.
Une pensée pour tous ces gentils politiques qui vantèrent l’indépendance énergétique française, et qui l’ont laissé mourir. (même si l’uranium il faut bien aller l’extraire quelque que part).
Sarkozy, Hollande, Macron le quel des trois ont pris au sérieux ce point ? (pour Chirac j’étais trop jeune je sais pas trop ce qu’il a pu faire ou ne pas faire).
Le problème c’est pas le gaz, c’est pas l’éolienne, c’est une mauvaise gestion/anticipation depuis nombre d’années.
Le populisme des trois derniers président mène à de l’immédiat, du sensationnalisme, du médiatique, et avoir des projets sur plus de 5 ans c’est pas rentable pour leur prochaine élection.
Le problème est là, on met au pouvoir des joueurs qui ne jouent pas pour l’avenir et le bien de ceux qui représentent, mais pour pouvoir être au pouvoir.
Nous avons les politiques qu’on mérite. Comme disait le regretté Coluche « nous avons les meilleurs hommes politiques au monde, on pourrait venir les chercher mais bizarrement personne ne vient »
Sensationnalisme c’est le bon qualificatif pour ton petit discours…
Pour une fois ça va être possiblement la merde ouais…les autres années personne n’a fait une danse de joie parce qu’on était bénéficiaire, qui s’en souciait d’ailleurs ?
Au moins cette année il y en a qui découvre que l’électricité ne tombe pas du ciel (« Nan je veux mon chauffage électrique à 25 degrés », « quoi je peux pas laisser le frigo ouvert une demi heure ? », « Si je veux que ma tv fonctionne h24 j’ai le droit », etc)
Personne ne va chercher non plus les politiciens des autres pays et il semblerait que ceux qui les critique ne sont guère capable de faire mieux même à leur échelle
Citation : « Le rapport d’ENTSO-E utilise l’indice LOLE »
« La France a ainsi enregistré lors des 11 premiers mois de l’année un solde négatif de 14,5 térawattheures d’électricité dans ses échanges avec les pays frontaliers, alors qu’elle était durant tout ce siècle fortement en bénéfice. »
Je ne dirai pas « LOLe », l’article s’en est chargé. -----> très loin
« Le rapport d’ENTSO-E utilise l’indice LOLE »… ah bin là, oui, clairement… LOL la France !!!
Sous Chirac, l’énergie et l’environnement n’était pas vraiment un sujet. Le chômage et le taux d’imposition étaient les principales préoccupations.
Les alertes sur le pic pétrolier, la disponibilité de l’énergie, notre impact sur le climat, c’était juste quelques farfelus pas crédibles qui pointaient ça du doigt.
De mémoire, le prix de l’essence était aux alentours de 6 francs le litre et j’arrivais à intégrer mes pleins dans mon budget mensuel d’étudiant.
L’énergie était dispo et abondante et même si on sentait bien qu’un jour, une pression arriverait sur le pétrole (on en parlait un peu quand même), on ne pensait pas une seule seconde que ça pourrait arriver sur tous les types d’énergies en fait. Et le nucléaire était l’ennemi sale et dangereux des écolos (Tchernobyl, c’était juste 10 ans avant, c’était récent).
Et c’est là qu’on se rend compte que mettre tous ses oeufs dans le même slip c’est pas très prudent…
Parles pour toi, soit les scientifiques faisaient partie des farfelus pas crédibles, soit tu regardais trop la télé.
Le premier rapport du GIEC c’est sous Miterrand en 92 ou 93, on est quelques uns à l’avoir lu et à s’être un peu inquiétés quand même.
Et le nucléraire c’est sale et dangereux, même en 2022. Juste c’est potentiellement moins sale et dangereux que de ne plus avoir d’énergie électrique du tout…
Ce qui est lamentable c’est qu’on ait continué une politique pro nucléaire sur le chauffage des logements par ex. avec beaucoup d’augmentation de l’électricité dans le mix énergétique, tout en fermant petit à petit l’industrie nucléaire française, en ne recrutant pas, en sous traitant à pas cher… A un moment il faut penser une stratégie globale, pas couper ce qui coute trop cher ou ce qui ne colle pas avec l’idéologie (genre l’arrêt de super phoenix qui ne change rien au pb du nucléaire en France voire l’empire…).
On sera de toutes manières toujours un pays nucléaire avec des déchets dangereux un
peu partout à surveiller donc on ne peut pas se permettre de fermer la filière nucléaire, quoi qu’il arrive. Il faut juste remettre de la démocratie et de la transparence sur ce sujet. C’est moins dur de se priver quand on a choisi soi même ce dont on se privait…
Techniquement l’arrêt de la construction de réacteurs c’est les années 80, la fermeture de super phoenix c’est la fin des années 90 donc le manque de vision sur la politique énergétique et industrielle date de bien avant.
Et à l’époque on avait encore une industrie donc l’électricité c’était 10% de l’énergie consommée en France. Ce qui implique qu’on n’a jamais été en situation d’indépendance énergétique (c’est un vieux discours populiste lui aussi qui date de l’ère gaulliste). On l’est sans doutes plus aujourd’hui avec 30% d’électricité dans la consommation qu’à l’époque… et ceci même avec les centrales en maintenance.
Et on peut reconnaitre à Sarkozy d’avoir passé la RTE 2012 dans le bâtiment, loi qui aurait du être votée au mi temps des années 90 mais mieux vaut tard que jamais.
A hollande d’avoir mis en place le RGE et les crédits d’impôts. Ca n’a pas roupillé totalement non plus.
Ce n’est pas juste les trois derniers mandats qui sont une catastrophe, ça date de bien avant.
L’énergie électrique n’a jamais été un sujet démocratique en France, la construction des centrales a été votée par une poignée de députés sans débats à la fin des années 60. Toujours l’état a pratiqué la violence et le secret sur ces sujets, allant jusqu’à assassiner des critiques. C’est cette culture toxique où on se comporte comme des enfants qu’il faut changer, si des populistes sont élus c’est parce que des abrutis votent pour eux hein… et qu’il n’y a pas tellement d’autres manières d’exister politiquement en 2022.
Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit.
Je donne mon ressenti sur l’époque, pas sur le bien fondé des études scientifiques.
Le rapport Meadows date de bien avant l’élection de Chirac, mais ça n’empêche pas que le climat n’était pas un sujet qui préoccupait à l’époque.
Je fais partie, à l’heure actuelle, des gens préoccupés par le climat. Je consomme peu, je me suis engagé dans des economies d’énergie depuis 3 ans. J’essaie de faire attention et de prendre conscience de mon impact général, mais malgré ça, ça n’est pas du tout une chose qui nous importait en 1995. J’ai personnellement énormément changé sur le sujet, mais je me souviens à quel point tout le monde s’en foutait à l’époque.
Je vais parler comme le vieux que je suis presque. Dans ma jeunesse, la France était entièrement autonome en matière d’éléctricité et elle était même exportatrice. Grâce à quoi? Au nucléaire… On pourra pas enlever ca au Grand Charles.
Ensuite il s’en ai suivi une politique désastreuse à tous les niveaux: On avait du gaz à Lacq (j’espère que je fais pas de faute) du coup on a mis du gaz de ville partout. Tous les immeubles construits à cette époque et encore récemment sont équipés de chaudières au gaz. Quelle idée… le gaz c’est dangereux, et en plus ca pollue mais ca tout le monde s’en moque. Niveau transport on a eu un super président qui a décrété que le diesel c’était super (avec l’influence certaine de PSA). Or le diesel ca pue et ca pollue plus que l’essence (même si ca a progréssé), mais tout ca on s’en moque en fait… Ce qu’il faut c’est faire tourner le commerce « mondial ». Or avec des centrales nucléaires on se replie plus sur nous qu’on ne s’ouvre au commerce… Bref, on cumule 50 ans d’erreurs et on va le payer cette hiver même si Pinocchio Ier nous dit le contraire (faudrait pas nous filer le cafard). Ceci étant dit, on entend plus beaucoup les anti éoliens. Parce que je voudrais pas dire de bêtise mais l’hiver y a du vent dans notre beau pays (qui n’est pas plus moche parce qu’on a quelques mats qui font tourner une hélice).
Enfin je voudrai revenir sur notre ami ChiChi, pour ceux qui ne s’en souviennent pas il avait fait un discours (à Johanesburgh je crois): « La maison brûle et nous regardons ailleurs ». Sincère ou pas je ne sais pas mais en tout cas pour l’époque c’était assez novateur de la part d’un chef d’état.
On en a encore en France. Juste que ça coûte moins cher d’aller le chercher ailleurs.
C’est comme l’or, le fer, le nickel, le lithium, il y en a en France ça coûte très chère de l’exploité (et accessoirement ça détruit beaucoup l’écosystème - c’est pareil autre part mais si les concentration sont plus grande ça détruit un tout petit petit peu moins)
Le climat était déjà un sujet qui préoccupait fortement. Il faut pas oublier qu’on était dans la crise de l’ozone qui a réussi a mobiliser le monde entier, que ce soit gouvernements comme industriels.
Le changement climatique avait moins de traction politiques que les sujets immédiats mais c’etait un sujet déjà preoccupant dans la population. Sinon on pourrait dire que ce n’est pas une preoccupation aujourd’hui non plus tellement peu d’actions sont entreprises politiquement dans le monde, ou se trainent/attendent un révolution technologique pour nous sauver.
« Et c’est là qu’on se rend compte que mettre tous ses oeufs dans le même slip c’est pas très prudent… »
Sauf que le slip en question, si tu en as des changes et que tu le lave souvent, tu n’est jamais en manque
Le problème c’est l’attentisme et la démagogie des énergies renouvelables. Tout le monde est d’accord mais personne de veut des éoliennes ou des fermes photovoltaïque. Macron a enfin décider de remettre le nucléaire sur la table, elaprendra dix ans mini mais au moins on arrête l’hémorragie.
Autour de moi, la seule chose qui faisait flipper, c’était de finir avec un cancer à cause de la couche d’ozone, mais le climat n’était pas un sujet de conversation à table, contrairement à maintenant.
La problème d’accès à l’eau, c’était un truc d’Africains, pas pour nous.
Le CO2 ? Pas un sujet
La disparition d’espèce animales ? Un truc chiant à l’autre bout du monde
Je ne dis pas qu’on ne parlait pas des problèmes environnementaux, mais qu’ici, c’était juste un truc vague qui faisait sûrement ch… des gens quelque part sur la planète, mais que nous on était assez tranquille et qu’avant que ça nous arrive…
Mais la jeunesse de l’époque, dont je faisais partie, on ne se serait jamais assis sur le périf pour le climat (peut-être à tort, mais c’est simple à dire rétrospectivement).
Le nucléaire, ce n’est pas mal, il faudrait juste utiliser le nucléaire du XXIème siècle : Réacteur à onde progressive — Wikipédia
Dans votre jeunesse il y avait également pléthore d’unités à charbon et à gaz qui complétaient le manque de souplesse des centrales nucléaires, c’est plus compliqué que ça. Et si on était exportateurs bruts puisque les centrales ce n’est pas très souple dans le détail on importait l’hiver.
C’est plus compliqué que ça.
Et « le grand charles » était surtout intéressé par le plutonium pour les bombes, il a désengagé la france de projets européens pour ça. Modérément visionnaire.