Commentaires : C'est quoi la Suite Numérique, cette alternative du gouvernement français à Google?

Renforcer l’autonomie numérique face aux GAFAM est un enjeu majeur en Europe. C’est dans cette optique qu’a été développée la Suite Numérique, un ensemble de logiciels bureautiques open source.

Je ne comprends. Pourquoi ils réinventent la roue. Il existe déjà des logiciels libres pour la bureautique la communication, en matière d’agenda et de gestion des contacts. Non ?

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Parce qu’on aime dépenser des millions sans réfléchir. Au lieu de penser européen pousser 1 ou 2 solutions qui existent déjà à grandir et être plus populaire, only office, libreoffice, infomaniak,…
Et après il faut réduire ça car on a plus d’argent, et ca,…

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Exactement Loposo.
LibreOffice fonctionne très bien, les voisins suisse avec Infomatiak et Proton proposent déjà des services très qualitatif. Combien l’état file à Microsoft ou achète des posts sous windows ?
Le gros soucis, l’énorme soucis, ce n’est pas de trouver une suite bureautique ou un client mail, c’est d’avoir des solutions Cloud FR. Parce que tout ce est informatisé chez nous c’est géré par AWS ou AZURE (amazon/microsoft) et s’ils veulent nous em… ils peuvent faire ce qu’ils veulent en l’état.

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Pour info, la Suisse ne fait pas partie de l’Europe. :sweat_smile:

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Pas vraiment, si tu te reposes sur les logiciels libres, tu perds en compétences techniques déjà et avoir des compétences dans ça, c’est la base. Si Google ou MS coupent les accès mail pour 2-3j, ce sont des grosses pertes pour les entreprises et l’état doit être en mesure d’assurer la sécurité numérique. Puis, tu n’as pas tout en logiciel libre. Pour chacune des solutions qu’ils proposent, tu dois héberger tes propres services. Puis les équivalant dans les commentaires type only office, infomaniak, libreoffice, Proton, ils ont un coût et c’est souvent non négligeable quand tu as 20-30 salariés. Dans d’autres cas, tu dois avoir les compétences techniques (vas déployer Rocket.Chat et le maintenir sans compétences informatiques). Oui, tu peux tjr déléguer à un prestataire, mais ce n’est pas gratuit… Puis, on n’en parle même pas des solutions type libreoffice c’est une app en local… Déjà ceux qui parlent de ça n’ont visiblement aucune idée de comment fonctionne un ordi et les app… Il y a une vraie logique de souveraineté numérique derrière, mais pour le comprendre, il faut déjà être en mesure de comprendre les enjeux. Là, avec lasuite l’état fournit une solution clé en main, gratuite et souveraine qui ne dépendra pas de l’humeur de tel ou tel politicien d’un pays tiers.

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Pas d’installation, pas besoin de serveurs locaux, pas besoin de grosses compétences pour la mise en place. C’est moins d’argent public (et d’agents publics). Ça évite l’utilisation de solutions propriétaires pour les visios non hébergées en France
Pour les communes de moins de 3500 habitants il y a la Suite Territoriale, ça soulage les petites communes de la maintenance de leur « petit » parc informatique et évite les problèmes de sécurité des données qui ne finiront pas « sauvegardées » sur une clé USB laissée dans un tiroir ou d’utiliser une adresse mail privée et étrangère pour échanger avec les citoyens.
Les atouts sont très nombreux.

Mais bon, quoi qu’on fasse dans ce pays, forcément l’argent public est mal dépensé, hein ?

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La Suisse fait partie de l’Europe géoraphiquement parlant, Elle ne fait pas partie de l’Union Européenne !

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Vous mélangez absolument tout pour donner un avis qui va dans le sens de ceux que vous dénoncez. Le logiciel libre, dont LibreOffice, peut être repensé sans repartir de zéro. Mais, de toute façon, je ne comprends pas pourquoi vous mentionnez dans la même phrase les coûts d’infrastructure de Proton, LibreOffice et Infomaniak. A quel moment installer libre Office coute le moindre argent à une structure? En quoi mobiliser des ressources développeurs pour réinventer la roue est important pour gagner en compétences ? Un développeur n’a pas besoin de créer une énième itération d’Excel pour prouver ses compétences. Bref, il faudrait être clair, car :

Les logiciels libres comme LibreOffice ou Thunderbird peuvent très bien être pris tels quels. C’est gratuit et ça fonctionne.

L’enjeu, c’est effectivement la souveraineté sur le cloud (j’inclus le mail dans ce concept). Il faudrait donc plutôt regrouper un maximum de ressources pour créer des datacenters, des serveurs SMTP, des stockages distants, etc. Mais pas seulement. Je rappelle quand même que les clés d’Internet sont aux mains des USA. Il faudrait donc aussi faire en sorte que nous puissions faire tourner tout cela, même en cas de problème avec les USA.

Excusez-moi de prendre avec de grosses pincettes le concept de souveraineté géré par l’État. En termes de liberté et de transparence, cela se discute.

J’aimerais ajouter que si les entreprises adoptent Office365, AWS et d’autres prestations cloud, c’est justement parce que gérer cela en interne, de A à Z, coûte extrêmement cher en ressources humaines et monétaires. Une solution clé en main est bien moins coûteuse.

Bref, effectivement, nous pouvons légitimement nous poser la question de l’intérêt de dépenser des millions sur une suite bureautique alors que des équivalents gratuits, et je souligne - modifiables par essence - existent depuis des années et n’ont pas besoin de phases de débogage. Les développeurs devraient être mobilisés pour l’enjeu réel, à savoir le déploiement de datacenters, entre autres. Il faudrait aussi peut-être viser la souveraineté en termes de fabrication de CPU, mais c’est encore une autre histoire.

Cette actualité est l’exemple typique de ce qui explique pourquoi la France et l’UE, en général, ont 30 ans de retard dans certains domaines de l’informatique.

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Je trouve l’idée très louable et j’espère que ça fonctionnera. Il ne faut pas écouter les raleurs, ils sont juste déçu que leurs actions Google perdent de la valeur (lol) ou je ne vois pas…
Tout pays intelligent se doit d’avoir ses propres compétences internes, l 'espionnage industriel via ce genre d’outil est dramatique.

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Ça tourne en local sur tous les postes, donc il faut quelqu’un pour faire toutes ces installations (tout le monde n’est pas capable d’administrer son poste lui même…), y a des coûts ensuite pour la maintenance (mises à jour notamment), un risque de pannes et de dysfonctionnements (et donc, là encore, des coûts) plus élevé qu’avec une appli web, plus de risque de fuites ou de pertes de données, etc…

Un truc développé en interne, c’est aussi avoir une meilleure maitrise sur le code, et limiter ainsi la dépendance à des tiers, mais aussi certains risques d’attaque informatique (c’est hélas de plus en plus courants de voir des tentatives d’intégrer du code malveillant dans du code open source, parfois avec succès, comme on l’avait vu il y a quelques mois avec la zlib, ou encore il y a quelques jours avec la GitHub action tj-action/changed-files), etc…

Non, par contre il a besoin d’un travail qui paye pour vivre.

x€ dépensés dans une solution clé en main étrangère (@clanDStf suggérait Infomaniak et Proton, qui sont étrangers), c’est moins bon pour l’économie française que la même somme, ou même une somme un peu plus élevée, dépensée à développer une solution en France.

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Oui, mais MattS32, évidemment qu’il faut un administrateur système dans une entreprise de plus de quelques employés. Évidemment qu’il a un coût. Cependant, je ne parlais pas de cela. Je demandais à quel moment LibreOffice coûterait plus cher à l’entreprise que le développement d’une solution maison ou qu’une solution payante, comme Office, par exemple.

Le développement de solutions en interne coûte extrêmement cher. Tu ne peux évidemment pas attendre d’un cabinet comptable, par exemple, ou d’une petite entreprise de développement d’applications, qu’ils concentrent leurs ressources de développeurs sur la recherche et le développement de systèmes totalement souverains à l’entreprise. Pour faire simple, quand une licence Office365 Premium coûte 30 euros par utilisateur, le coût d’un cloud totalement indépendant, créé de A à Z par une entreprise, serait de 10 à 100 fois plus élevé (car il faudrait, par exemple, prévoir des sauvegardes externes aux locaux et mobiliser des ressources humaines pendant des mois). Cela n’a aucun sens de faire cela quand des solutions existent déjà. Un grand groupe comme l’Oréal, n’a aussi aucun interet a deployer ses ressources sur cela.
A noter que les forfait sauvegarde CLOUD les moins chere chez AWS coute… moins de 1 euros/Tera). Je dit pas que c’est l’idéal car je miliite contre AWS dans ma boite mais enfin… Comment rivaliser?

Le développement en interne est destiné à des outils maison qui nécessitent une attention particulière au produit. Développer une solution Cloud lorsqu’on est une entreprise de fabrication de conserves, ou même un éditeur de logiciel, n’a pas de sens. Ce n’est, de toute façon, pas viable.

Pour revenir à la nouvelle et au regard de mon opinion personnelle : à quel moment est-il intéressant pour l’État de dépenser des millions dans une suite bureautique, alors qu’il existe des solutions gratuites, libres, légalement modifiables (en créer un fork, par exemple) qui existent depuis des décennies ?

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Ils s’y prennent mal en réservant ça aux agents.
Il est important qu’un produit soit utilisé aussi à domicile pour faciliter son adoption.

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Messagerie pour remplacer Gmail → « Ce service est réservé aux administrations et projets ayant choisi de confier la gestion de leur domaine de messagerie à la DINUM. » dixit leur site.

Pour l’instant aucune utilité pour le public français.
Belle approche pour adopter une solution nationale

C’est pas pour le grand public. Pas la peine d’essayer :slight_smile:

Mais de vous à moi, vous seriez sérieusement interéssé par une suite bureautique et - soyons fou - CLOUD géré par l’Etat?

Ne pas confondre :

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Les solutions dites « libres » sont déjà utilisées par nombre d’administrations.
Mais si ces logiciels cessent du jour au lendemain ? Si ces solutions changent de mains ? Si on n’a pas la main à 100% sur leur développement ? Si on n’a pas de garantie sur la pérennité, l’interopérabilité, la sécurité ?..
La réponse européenne à Google doit être autonome, pérenne et totalement sécure. La Suite correspond donc à un besoin et vient combler un vide flagrant.

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Excusez-moi, mais les solutions ne sont pas « libres », elles sont libres sans guillemets. Le code source est disponible, et vous pouvez le reprendre légalement et sans aucun problème juridique. C’est la base du logiciel libre.

Je vous invite à déterrer le Manifeste GNU de Stallman, qui expose les principes fondateurs du logiciel libre.

Si OpenOffice arrêtait d’être développé, des développeurs de l’État pourraient reprendre le travail à leur propre compte, avec en prime des décennies de bases de données sur le projet en accès libre. Je constate que les opinions pro-logiciels libres ne font pas consensus ici. J’avoue être un peu surpris.

Mon avis sur la création, à partir de rien, d’une suite bureautique par l’État est beaucoup plus terre à terre : répondre à certains politiques qui ne comprennent pas les enjeux de l’informatique en lançant les développeurs sur un projet afin de justifier une innovation. Mon point de vue est que cette innovation représente une perte de temps et de moyens, alors que les enjeux sont bien plus graves et importants que le développement d’une suite bureautique.

En même temps, puisque l’État et l’UE ne semblent pas prêts à réellement investir pour combler les décennies de retard dans le domaine de l’informatique en général, alors pourquoi ne pas dépenser des millions sur un projet redondant ?

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Il faut arrêter les fantasmes sur l’État français qui serait à la ramasse depuis des décennies. Ce sont ceux qui affirment ça qui ont des décennies de retard.
Cela fait bien longtemps que les services de l’État développent des solutions dans tous les domaines, sans compter le travail de l’ANSSI.
Les réformes liées au numérique s’enchaînent autant au niveau de l’État que des collectivités locales, ce qui est d’ailleurs un superbe levier économique pour les entreprises françaises du numérique.
Et s’il peut y avoir des retards dans certains domaines, c’est souvent dû à des questions de budget, notamment parce que certains, politiques ou citoyens, aiment bien dire et répéter qu’on dépense trop d’argent dans le public.
On ne peut pas investir quand on s’entend dire qu’on dépense toujours trop. Le beurre ou l’argent du beurre.
Et quand vous dîtes « des millions », je suis preneur de sources.

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Je comprends votre point de vue sur les efforts de l’État français dans le domaine numérique. Cependant, il est important de noter que, malgré les initiatives existantes, il reste des enjeux cruciaux, notamment la souveraineté numérique. La création de datacenters souverains et de solutions cloud respectant le RGPD est une priorité urgente pour réduire notre dépendance aux infrastructures étrangères, comme celles des États-Unis.

Bien sûr, l’État et l’ANSSI jouent un rôle clé dans la cybersécurité et le développement de solutions numériques. Mais il est également vrai que les retards dans certains domaines stratégiques, comme la fabrication de CPU ou le déploiement de datacenters, sont souvent liés à des choix budgétaires et à un manque de vision à long terme. Ces retards ne sont pas uniquement dus à des critiques sur les dépenses publiques, mais aussi à une absence de mobilisation massive pour des projets ambitieux.

Enfin, si les réformes numériques sont un levier économique pour les entreprises françaises, il est essentiel de s’assurer que ces efforts se concentrent sur des projets qui renforcent réellement notre autonomie numérique, plutôt que sur des initiatives redondantes comme le développement d’une suite bureautique déjà couverte par des logiciels libres existants.

Au sujet du coût, il n’y a évidemment pas de sources. La France n’est pas la Norvège… Cependant, travaillant dans un éditeur d’applications, je peux estimer à la louche le développement d’une application de ce type entre 5 et 50 millions d’euros. Et je ne parle pas des millions d’euros à dépenser pour la formation, le déploiement, ainsi que la maintenance. Vous vous doutez bien qu’une application de ce calibre se chiffre en millions d’euros. Vous pensez vraiment que le développement d’une application à visée nationale et sécurisée coûterait quelques milliers d’euros ?

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