L’électrification des logements s’accélère avec l’arrivée de panneaux solaires, pompes à chaleur et autres bornes de recharge. Mais nos installations électriques, souvent vieillissantes, ne sont pas forcément prêtes à encaisser ce choc énergétique sans risque d’incendie.
Commentaires : Ce que les installateurs ne vous disent pas sur votre tableau électrique vieillissant
J’ai vu plusieurs fois des installations neuves qui ont failli devenir « flambant neuves » !
Tout simplement parce que les apprentis (je n’appelle pas çà des électriciens) avaient mal serré les bornes des disjoncteurs (pas d’un disjoncteur mais de trente disjoncteurs divisionnaires).
C’est même arrivé pour un ascenseur et les responsables de la boîte d’installateurs ont prétendu que quelqu’un avait dû desserer les bornes !
Beaucoup d’électriciens ne prévoient pas de tableau assez grand (la norme prévoit 30% de libre pour extensions futures possibles) pour gratter vingt euros et ensuite, c’est très compliqué de changer de tableau.
ajouter un deuxième tableau, c’est la solution… quand on a la place. Sinon, on se retrouve à surcharger les disjoncteurs, et c’est là que les risques commencent.
Sauf que tout ça est connu depuis belle lurette par ceux qui connaissent le sujet… y compris les pro.
Pour la plupart des gens, quand on parle de « professionnels », c’est synonyme de compétence, de qualité, bref de bon travail. L’inverse du « bricolo amateur » qui dans l’imaginaire collectif ferait du mauvais travail a cause de son incompétence et de son ignorance du sujet.
Sauf que dans la vraie réalité, un professionnel c’est d’abord quelqu’un qui doit ramener beaucoup de pognon à son entreprise pour espérer payer son salaire, ses charges et ses frais. En cas de retard de payement, l’état ne fera pas de cadeau.
Beaucoup de gens s’offusquent des tarifs élevés des entreprises, ils ignorent que les entreprises sont en fait de très gros collecteurs de taxes… qui vont à l’état.
Avec la pression financière, le rendement peut prendre rapidement le pas sur la qualité. Parfois au point de faire des choses « limites », voir dangereuses.
A votre avis, pourquoi le gars va choisir de se raccorder sur un circuit existant plutôt que de passer un nouveau câble ? Parce qu’il est ignorant ou parce que c’est plus rapide, donc plus rentable ?
Et le problème n’est pas propre à un domaine, on peut le constater dans tous les secteurs et tous les jours.
Alors oui, les experts qui nous coûtent un pognon de dingue pour pondre des normes et des papiers, c’est beau. Encore faut t’il que dans la vraie vie cela soit vraiment respecté. Et qu’il ne soit pas aussi simple de se défausser sur un sous traitant étranger en cas de problème pour contourner les normes. Qu’il y ait de vraies sanctions et pas juste pour des lampistes.
Pour ma part, je fais dorénavant le maximum par moi même car il n’est pas difficile pour un bon bricoleur qui fait preuve de rigueur et prends le temps de se documenter de faire facilement mieux qu’un pro beaucoup trop pressé.
Bien sûr, il ne faut pas non plus généraliser, il existe toujours des professionnels qui font bien leur travail, parfois au détriment de leur salaire. Et pour qui « bien faire le travail » est la fierté et la raison de vivre. Le tout est d’en connaitre et surtout… qu’ils n’aient pas encore fait faillite.
Théoriquement impossible avec des disjoncteurs magnétothermiques. ![]()
Si maintenant on a encore d’antiques fusibles à filaments et qu’on croit régler un problème en plaçant un plus gros (j’ai connu des gens qui l’ont fait), alors c’est une autre histoire. ^^
Oui, en fait le problème n’est pas la surcharge des disjoncteurs, mais le fait qu’en rajoutant un appareil producteur en bout de ligne, une partie du courant peut contourner le disjoncteur et que du coup, le circuit concerné peut se retrouver surchargé sans que le disjoncteur puisse intervenir.
Citation Si maintenant on a encore d’antiques fusibles à filaments et qu’on croit régler un problème en plaçant un plus gros (j’ai connu des gens qui l’ont fait)
Pire, comme ils n’ont pas de fusible, ils prennent le papier alu de la barre de chocolat ![]()
Ca aussi, oui. ![]()
Et je n’avais en effet pas pensé à la production de panneaux photovoltaïques. ^^
Sinon, ce n’est pas si compliqué que ça de gérer une installation électrique domestique classique, il faut juste apprendre les bases et faire quelques calculs basés sur quelques lois en électricité. Il y a 2 ans, j’ai ajouté une ligne chez moi suite à l’installation d’une plaque de cuisson à induction : câble 3 x 6mm² et disjoncteur de 32 A et voilà (les pontages dans le coffret principal sont faits eux aussi avec des morceaux de fil 6mm²).
Les panneaux ne vont plus sur un Linky dédié à la revente à EDF ?![]()
Prends l’exemple sur la Belgique juste pour cette règle pour les installations existantes :
Belgique : règles plus strictes, obligation de contrôle, délais imposés pour la mise en conformité, forte exigence des assurances.
France : diagnostic obligatoire à la vente, mais pas d’obligation immédiate de travaux ; les assureurs vérifient surtout la cause du sinistre.
Dans les deux pays, si un incendie est causé par une installation, non-conforme, l’assureur peut refuser l’indemnisation (Belgique) et en France appliquer de fortes limitations.
Donc ce sont les assureurs qui doivent imposer une mise en sécurité CERFA (Consuel jaune) pour nous en France pour éviter des situations dramatiques que je rencontre.
Bien sûr, l’État devra disposer des aides sur la rénovation électrique pour aider ceux qui sont dans le besoin qu’ils n’ont pas les moyens.
Bien à vous,
Belgique : règles plus strictes, obligation de contrôle, délais imposés pour la mise en conformité, forte exigence des assurances.
Encore faut t’il avoir les moyens économique de cette rigueur.
Car l’inflation « hygiéniste » réglementaire se traduit par un coût très important, aussi bien du côté de l’état que du côté du consommateur. Et toujours plus d’argent qui est détourné du vrai travail pour finir dans l’administratif et le contrôle.
Ce n’est pas un hasard si les pays qui ont les règles les plus strictes, comme la suisse sont aussi les plus riches.
Je crains que dans les années qui viennent certains pays vivront probablement la fin de la grande l’illusion du crédit infini.
Le PRO a surtout l’obligation de résultat, la plupart dans l’immobilier sont des artisans
Le PRO a surtout l’obligation de résultat, la plupart dans l’immobilier sont des artisans
Bien sûr, mais ça c’est la théorie.
Dans la pratique, c’est… compliqué.
Alors, sur le principal pour ta plaque tu as raison, mais il ne faut pas oublier également qu’une plaque à induction se branche sur un interrupteur différentiel de type A. Avoir au maximum 8 disjoncteurs maximum en aval du dit interrupteur différentiel et la somme de tes 8 interrupteurs divisée par 2 ne doit pas excéder la valeur de ton interrupteur différentiel
Non.
C’est la Loi (en France du moins).
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000036829854
Que ce soit compliqué sur le terrain n’est pas le problème du client (qui lui aussi doit exécuter sa part du contrat, c’est à dire, globalement formuler des demandes compréhensibles et précises et … bah, payer la facture ^^ ).
Heureusement que les pros sont au courant, il en manquerait plus que ça …
Enfin, j’en ai déjà vu passer tellement des aneries en matière d’électricité que parfois,je me demande …
J’ai fais réviser mon tableau électrique de ma maison au bout de 25 ans de services, par un vrai professionnel. Il y avait un peu de boulot pour le mettre aux exigences actuelles. Ca coûte un peu d’argent mais c’est nécessaire.
trombone ![]()
pas forcement, ca depends du tyupe d’isntallation, surtout avec le plug n play, tu peux avoir ca just sur une prise jusque 3800w (16A), ou une ligne dediee au tableau au dela.
mais dans le cas de la prise simple, il faut prendre en compte la totalité du circuit et les consommateurs qui s’y trouvent egalement. dans un cas extreme ou le circuit alimente deja un consommateur proche des 16A, alors le circuit peut potentiellement faire circuler plus de 16A sans que 16A ne passe dans le disjoncteur. donc il declenhe pas, mais les cables, eux, chauffent!
Non, c’est impossible (sauf à faire une installation suicidaire, ce qui est normalement impossible aussi). Pour que l’appareil producteur « injecte » du courant, il faut qu’il soit sur sa propre ligne (norme électrique de base). Donc il ne peut pas « bypasser » le disjoncteur, vu que sa ligne est en amont du disjoncteur différentiel de distribution. Si tu branches un onduleur lambda sur une ligne indépendante (c’est à dire non connectée au réseau), il ne fonctionne pas. Il ne peut pas créer un réseau « tout seul ».
Le seul cas où tu peux faire n’importe nawak, c’est si tu branches un onduleur dans une prise de courant sur une ligne où il y a d’autres consommateurs, et qu’il n’y a pas de terre dans la ligne en question. Dans ce cas, et si l’onduleur n’est pas aux normes (les onduleurs aux normes mesurent le courant sur chaque pole et le courant de fuite vers la terre et arrête l’injection s’il y a une fuite de courant dans la terre, ou si le courant d’un pole n’est pas égal à l’autre), il peut effectivement injecter du courant vers les consommateurs de cette ligne (et de toutes les autres lignes connectées en aval du disjoncteur différentiel). On parle ici d’appareils qui n’ont rien à faire sur la haute tension et qui ne devraient pas être vendus en Europe.
C’est le cas, par exemple, si tu utilises un onduleur de batterie 12V à allume cigare qui font du signal carré à ~200V et ~50Hz. Mais en général, l’onduleur va cramer dans la seconde où il est connecté au réseau, donc le problème s’arrête assez vite.
Remarque sur l’article: Le problème provient de l’augmentation de la puissance (dans un sens comme dans l’autre), pas sur la vieillesse des installations. Une connexion électrique ne vieillit pas. Le problème c’est, comme toujours, la dette technique, c’est à dire le fait « d’augmenter » une installation existante petit à petit, sans repenser l’installation à un moment donné. Tu rajoutes une plaque à induction par là, une pompe à chaleur par ici, etc…
Tu disjonctes, pas de problème, tu appelles ton fournisseur, il change un paramètre dans son logiciel et bam, ton linky délivre 3kW de plus. Mais ton installation, tes fils en 4mm² eux, ils n’ont pas changé. Ni Enedis ni toi (en général, vu que la plupart des personnes n’ouvrent pas leurs tableaux électriques et ne font pas de tenu de BOM sur une installation) ne sait que ton install est limité à 6kW, parce que, à l’origine 6kW c’était largement suffisant. Et que toute ta maison est câblé en 1.5mm² pour les prises car il n’y avait, à l’origine que 4 prises par pièce sur une seule ligne.
Moi, je suis étonné de la résilience du système, le fait que la marge que nos aïeux avait prise sur le diamètre des conducteurs était largement suffisante pour les évolutions. Aujourd’hui, combien d’installation font passer 9kW sur un fil de 4mm² sans que ça flambe? (question idiote sans connaître la longueur du fil).
Non.
C’est la Loi (en France du moins).
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000036829854
Que ce soit compliqué sur le terrain n’est pas le problème du client (qui lui aussi doit exécuter sa part du contrat, c’est à dire, globalement formuler des demandes compréhensibles et précises et … bah, payer la facture ^^ ).
Ce que je veux dire, c’est que la loi c’est une chose, la faire respecter en pratique en est une toute autre affaire. Parfois même une cause perdue d’avance si tu as affaire à de vrais margoulins.
Heureusement que les pros sont au courant, il en manquerait plus que ça …
Oui, les pro savent comment faire les choses bien. Mais au bout de la nième affaire perdue parce que les concurrent est moins cher, ils se font une raison…
Enfin, j’en ai déjà vu passer tellement des aneries en matière d’électricité que parfois,je me demande …
Grace à la sous traitance, tout devient possible ![]()