Commentaires : Boulimie du jeu vidéo : l'industrie doit-elle ralentir la cadence et revoir ses ambitions à la baisse pour survivre?

Des signes assez inquiétants laissent à penser que l’industrie du jeu vidéo pourrait bientôt se heurter à une crise.

Le point de vue d’un vieux joueur comme moi est simple. Comme dans beaucoup de domaines … cinéma en tête, les producteurs veulent quelque chose de pas cher et rentable. On se voit inondés de jeux moyens voir nuls, de free to play ou l’on peut dépenser des centaines d’euros par an pour du cosmétique, ou de jeux coop vendus 70 euros pour quelques maps ou c’est à la communauté de se débrouiller. On n’invente plus rien, ou fait du remake, des scénarios de m…. Pas de campagne solo léchée et attachante. Certains jeux sortent du lot, heureusement, mais sont noyés dans la masse et passent presque inaperçus. Mais les producteurs avides de sous à court terme ne comprennent pas qu’ils creusent leur tombe à long terme en dénaturant ce qui rend un jeu attachant, et qui fait qu’on aime y revenir et le voir évoluer, qu’on s’y implique. Aujourd’hui on fini le jeu le plus vite possible pour pouvoir crâner sur le net et …on s’ennuie !!! Je passe vraiment trop de temps à chercher des pépites la dedans … je suis content quand j’en trouve une.

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C’est malheureusement vrai : quand une nouvelle production cartonne, la concurrence, dans n’importe quel domaine, a tendance à suivre le mouvement, jusqu’à produire peu ou prou la même chose ad nauseam et inonder le marché :frowning:
On applique la bonne vieille maxime « pourquoi changer une formule qui marche », on prend le moins de risque possible, en sachant que ça devrait tout de même rapporter plus que ça n’a coûté à produire.
Les prises de risque pour proposer des choses véritablement innovantes, surtout ici pour produire des jeux AAA, est aujourd’hui un pari énorme, qui engage un studio sur plusieurs années à coup de millions, sans aucune certitude de savoir si ça payera au bout d’un très long tunnel.
Et ce n’est pas près de changer, à moins justement qu’une crise vienne sévèrement forcer l’industrie à revoir sa copie, mais il pourrait alors être bien trop tard :X

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« Et l’on ne parle même pas ici des sommes astronomiques dépensées dans le marketing, qui peuvent aller jusqu’à dépasser le budget de développement du jeu lui-même. »

Ah ouais, donc le jeu aurait pu être 2 fois mieux. Encore plus optimisé, sortir sur XBOX et PC avec une plus value qualitative non négligeable mais au lieu de çà, on dépense des millions dans du marketing alors que c’est une licence a succès qui n’a besoin que d’une démo et la participation (gratuite) de streamers qui auraient eu le jeu (terminé sans bug) quelques jours/semaines en avance sur la sortie commerciale.

La hype serait montée toute seule sans avoir à débourser 1 copek.

Et Capcom qui veux augmenter ses prix. J’aime bien CAPCOM mais déjà que je joue sur PC parceque sur console les jeux sont hors de prix alors si les prix augmentent. Juste NON merci, NEXT

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J’ai parle régulièrement, mais cela me fait penser à l’arrivée de la 3D, avec des cartons comme Tomb Raider, MDK, Quake, Alone in the Dark etc…

Tout le monde s’est mis à faire de la 3D, y compris dans des domaines dans lesquels elle n’avait rien d’indispensable, comme les STR ou les Point’n Clic.
Résultat, quelques succès, mais surtout une hécatombe de licences prestigieuses mortes et enterrées et de studios fermés ou rachetés.

Le cycle se répète assez régulièrement. Aujourd’hui c’est le tour des mondes ouverts, ce qui est doublement absurde car non seulement cela coute cher à produire, mais cela demande du temps et un certain effort pour y jouer. Lorsqu’on en a fini un, on n’a pas forcément envie d’en enchainer un 2é juste après, ce qui limite tout de même la clientèle potentielle.

Avec l’argent investi dans de tels jeux et leur surabondance, forcement, il va y avoir de la casse, si ce n’est déjà le cas. Je connais au moins déjà deux licences qui n’ont pas survécu à leur passage au monde ouvert et une autre qui est revenue en arrière.

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Le budget marketing de Spider-Man 2 n’est pas exactement connu, mais à titre d’exemple d’un jeu qui a coûté plus cher en communication que pour son développement, nous avons notamment Red Dead Redemption 2.
Le coût de développement de celui-ci est estimé entre 170 et 240 millions de dollars, et le budget marketing s’élève quant à lui aux alentours de… 300 millions :open_mouth:

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Complètement ridicule pour une suite aussi attendue par nombre de gamers.
Le monde est fou

« nous n’avions pas vu une année aussi riche en jeux exceptionnels depuis plus de deux décennies. »

Et pour rejoindre tout ce qui s’est dit par mes VDD, exceptionnels ne veut pas dire originaux.

Intéressant sujet, et intéressant traitement.

Je crois que le simple fait qu’on parle si naturellement d’« industrie » donne une indication sur d’où vient le souci, notamment dans un système économique ou la recherche de profit est la principale raison de produire quelque chose, la qualité devenant secondaire.
Comme avec « l’industrie » du cinema ou de l’agroalimentaire, qui inonde d’insipide et se soucie plus de ses investisseurs que de ses utilisateurs.

La réponse ? Valoriser les alternatives qui continuent de faire autrement, en dehors de ce modèle de production (comme pleins de jeux indés, dont Star Citizen, développé sans éditeurs ni actionnaires ni intermédiaires - la vente directe du jeu vidéo financés direct par les consommateurs) ou qui arrivent à en contourner les pièges, souvent avec grandes difficultés (comme l’exemple de Larian Studios cette année, qui a réussi avec BG3 à garder un cap de qualité et une liberté créative malgré le rôle d’investisseurs classiques comme Tencent et les deals nécessaires avec les plateformes de vente - Sony, Microsoft…).

Aux joueurs de voter pour le monde qu’ils veulent soutenir, comme pour tout autre produit : avec leur portefeuille :slight_smile:

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Les jeux sont devenu sans intérêt, c’est du réchauffé perpétuel.
Les développeur préfère faire du claquage visuel au détriment de l’intérêt du jeux.
Le free to play est une plaie, les jeux ou il faut une connexion perpétuelle a internet c’est aussi une plaie et cela couterais moins cher au société que de s’imposer des frais inutiles.
j’achète un jeux et le jour ou l’entreprise décide de couper le serveur je ne peux même plus jouer avec les copains « Driver est un bel exemple »
Oui au retour au multijoueur en local.
Et puis les journées font toujours 24H et la quantité ne permettra pas d’avoir plus de temps ou de ventes.

Industrie du jeu vidéo, productions industrielles, quantité et non qualité, les cochons sont servis.

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Malheureusement pendant ce temps là en 2023 le top des ventes est toujours squatté par rien de moins que 2 Call of Duty et Fifa (FC pardon) entre autres, donc oui, les gens votent avec leur portefeuille et « l’industrie » leur donne exactement ce qu’il veulent.

L’article omet un aspect important, environ la moitié des revenus du JV dans le monde c’est du jeu mobile donc de la microtransaction et du pay2win à gogo et les gens en redemandent, ça cartonne…

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La même chose qu’au cinéma, les studios ne prennent plus aucun risque : remakes, licences usées jusqu’à l’os, jeux en kits bardés de DLC, histoires et scénarios complètement pêtés, jeux qui sortent buggés à mourir… Et quand un jeu comme Baldur’s Gate 3 sort (un jeu fini, complet et qui ne se fout pas de la gueule des joueurs), certains studios enferrés dans leurs productions médiocres osent le critiquer en disant que cela ne doit pas devenir un standard… Donc faire de bons jeux ne doit pas être un standard, cela en dit long sur l’état de l’industrie.

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En effet, je refais le parallèle avec l’industrie agroalimentaire - ça continue hélas de cartonner.
Mais ça n’empêche pas la vente direct d’exister, et de progressivement prendre de l’ampleur.
Le succès du financement participatif de Star Citizen, un jeu uniquement PC, montre que l’alternative peut quand même exister dans le jeu video aussi.
Et j’ajouterai que la qualité videoludique, comme l’amour des légumes de saison biscornus, ça s’éduque :slight_smile:

Merci t’a tout dit et bien résumé cette situation de merde, c’est clair qu’ils vont tuer le jeux video comme le 7éme art et la zik ou on est arrivé au néant total, signe de la déchéance et d’une société malade et en fin de vie, avec le stress ambiant on a meme plus cet échappatoire, il faut vraiment faire le grand ménage et dégager les parasites !!

Même si j’ai découvert le jeu vidéo en 1986 avec pong, il reste encore de très bons jeux qui sortent aujourd’hui dans cet océan vidéoludique.

Mais c’est vrai qu’on peut regretter l’uniformisation de nombreux titres et l’absence de prise de risque de la plupart des éditeurs.

Malheureusement, il est de plus en plus rare de trouver des JVNI comme…(je vous laisse chercher le titre :wink:) par exemple

Ce ne serait pas Giant: Citizen Kabuto ? Je l’avais commencé il y a très longtemps, mais jamais fini. Il est dans ma bibliothèque GoG, il faudrait que je le fasse un jour.

Comme pour la musique, la BD, les romans, les films, en JV l’offre n’est pas synonyme de qualité.
Et comme pour la musique, la BD, les romans, les films, en JV le coût n’est pas synonyme de réussite.
Nous sommes passés d’un marché un peu de niche à un produit commercial grand public - avec les problèmes que ça engendre.

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J’attends cette crise du jeux vidéo depuis quelques années mais si elle tombe, elle risque d’être très différente de ce qu’on croit. Les jeux qui marchent le mieux sont les free to play, les gatcha et les jeux à fort budget marketing. En cas de crise, c’est bien les autres qui souffriraient le plus et pour un amateur de double A comme moi, ça serait dommage.

Je reprends l’exemple de Baldur’s Gate 3 et je trouve tellement dommage qu’il soit tant encensé alors que niveau histoire et compagnon, ben, il est pas si ouf que ça comparé à Baldur’s Gate 1 et 2, Pillars of Eternity 1 et 2, Pathfinder Kingmaker et Wrath of the Rightous, ou même un Star Wars kotor et kotor 2. Pourtant, en 2023, il est dans mon top 3 des jeux vidéos de l’année avec Warhammer 40.000 Rogue Trader et The Legend of Zelda Tears of the Kingdom (auquel j’ai aussi beaucoup de choses à reprocher). On peut être très bon mais avoir aussi des défauts.

Après, il faut voir qu’il y a une grosse fragmentation du marché du jeu vidéo. On a les Triple A, les Double A, les jeux indés et les machine à cash. Baldur’s Gate 3 est un Triple A (Larian a annoncé qu’ils avaient le budget d’un Triple A) tout comme FF16. WarHammer 40.000 Rogue Trader est un Double A, et après je laisse juger les indés et les machines à cash que je connais moins bien.
Pour les machines à cash, les smartphones sont submergés de Gatchas coutant que d’al et rapportant des milliards. On a aussi les annuels Call of, Fifa, NBA 2K. Ce sont les jeux pour lesquels ont sait qu’ils vont rapporter beaucoup en prenant peu de risque. On pourrait aussi y mettre les open world Ubisoft et les jeux d’action aventure Sony qui sont tous sur le même modèle même si je préfère être prudent dessus, je ne m’y suis pas assez interessé pour vraiment cerner la recette de leur succès.
Pour les jeux indés, on n’a pas besoin de vendre des centaines de milliers de jeux pour être rentable. On propose une vision, un jeu à faible budget et soit c’est un tramplin, soit non.
Pour les Triple A et les Double A, les ambitions ne sont pas les même non plus. SquareEnix a annoncé que FF16 a eu un démarrage décevant avec 3 millions d’exemplaire vendu en une semaine. A côté, Owlcat s’est félicité du démarrage canon de Warhammer 40.000 Rogue Trader avec ses 100.000 exemplaires vendu la première semaine.

Un commentaire parlait des mondes ouverts à gogo et je confirme que c’est devenu une plaie dans bien des jeux…
Soit ils sont trop grand et vide soit ils sont dispensable par rapport à l’histoire proposé.

Perso, j’achète uniquement les jeux qui m’intéresse le plus et le reste soit j’attends les promos soit j’attends qu’ils soient dans le PS+ Etra.

En 2024, en dehors de FF7 Rebirth que j’ai déjà préco, pas certains que j’achète d’autres jeux à leurs sorties.

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