Commentaires : Au Canada, la vente de véhicules thermiques neufs sera strictement interdite en 2035

Parce que l’énergie propre, ça n’EXISTE PAS. Même d’origine renouvelable, elle pollue, parce que sa forme naturelle n’est pas celle sous laquelle on la consomme, et il faut donc fabriquer des « usines » pour la transformer : fabriquer des éoliennes, des panneaux solaires, des centrales hydrauliques, etc… tout ça ça a un impact négatif sur l’environnement. Et si la consommation est 3 fois plus élevée, il faut en construire 3 fois plus…

Prenons l’exemple de la France. 40% du parc automobile en VEB, RTE estime que ça fera un appel d’énergie de l’ordre de 50 TWh sur le réseau. 10% de la consommation annuelle actuelle. Avec des VEH, ça ferait 150 TWh. On est plus du tout dans le même ordre de grandeur, et les aménagements à faire pour absorber ça ne sont plus du tout les même…

Et ce d’autant plus que l’un des points sur lequel RTE compte énormément pour absorber ça, c’est l’utilisation des VE comme stockage, pour absorber les pics de production en stockant dans les batteries et absorber les pics de consommation en tapant dans les batteries. Beaucoup plus compliqué à faire avec des VEH (à moins d’avoir une coûteuse station hydrogène à domicile, ce qui est prélevé dans ton véhicule le soir au moment du pic de consommation ne pourra pas y être réinjecté la nuit au moment du creux…), mais aussi beaucoup plus coûteux, du fait du mauvais rendement… D’ailleurs, pour les fermes de stockage d’énergie, tous les opérateurs de réseau électrique sont en train d’investir massivement dans la batterie… Ils regardent aussi un peu l’hydrogène, mais plus dans une optique de diversification (en vendant l’hydrogène produit) que dans une optique de stockage.

Ensuite, il y a aussi tout simplement le problème du coût. Trois fois plus d’énergie nécessaire, ça veut dire un coût d’utilisation au kilomètre trois fois plus élevé. Avec en plus un coût à l’achat qui a peu de chances d’être inférieur (TOUS les composants d’une VEB se retrouvent dans un VEH, avec juste une batterie plus petite, mais avec en plus tout le système hydrogène) et un coût d’entretien et un risque de panne qui sera inévitablement supérieur (puisque s’ajoute le système hydrogène, qui nécessite de l’entretien et introduit des risques de pannes), l’équation n’est économiquement pas viable, sauf dans les cas où le temps de recharge est vraiment un problème incontournable. Ce n’est pas le cas dans l’automobile pour au moins 95% des usages…

L’article parle quand même surtout de camions, plus que de voiture hein…

La Corée du Sud est un acteur de poids dans le domaine du transport maritime, où l’hydrogène a du sens. Politiquement, en investissant dans l’hydrogène, ils espèrent aussi faire leur place dans le ferroviaire, l’aérien et le transport routier. Mais dans l’automobile, on voit bien que le constructeur national croit beaucoup plus au VEB qu’au VEH : il investit au bas mot dix fois plus dans les premiers, et sa production de VEB est au moins 20 fois plus élevée que sa production de VEH.

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Bon pour le coup il faut que les gens prennent l’habitude de ne pas avoir 15 voitures chez eux.

J’ai un ami qui vis chez ses parents et ils ont :

  • une mazda
  • une volvo
  • un kangoo
  • une 308 GTI
  • un master
  • une clio

A un moment ça fait beaucoup non ? Les 3 premières sont les voitures du père.

Mais en dehors de ça, le parc de 40M de voitures ça comprend aussi les voitures secondaires.
Je tire sur l’ambulance mais j’ai moi aussi une voiture pro (qui roule la semaine) et une perso (qui ne roule que le weekend) donc sur mes deux voitures je ne consomme pas 2x plus d’essence / d’électricité.

Tout ceci semble très convaincant, « sur le papier » en tout cas, car au final c’est toujours le consommateur qui aura le dernier mot, et si une demande en VEH devait devenir de plus en plus conséquente, c’est que Toyota aura eu raison, mais je te l’accorde, il est encore trop tôt pour le dire.

En tout cas, même si je ne suis pas (encore) représentatif de la population soi-disante éco-responsable, un VEB ne me convient pas du tout. Tout ça pour dire que d’après l’âge et le kilométrage de ma thermique actuelle (avec un bon gros V8, mais avec pot catalytique), elle devrait me tenir jusqu’au bout de mon kilométrage à moi. Mais si jamais je devais prendre une électrique, ayant la chance d’avoir une station H2 pas très loin de chez moi, ça sera un VEH, même au prix d’une Mirai, ce qui ferait grosso modo le même prix que ma Ford quand je l’avais acheté neuve en 2017. J’ai toujours acheté des modèles américains en thermique jusqu’à présent, mais si je devais acheter une japonaise pour avoir une PAC sur mon auto électrique, je le ferai sans état d’âme, car Tesla ou n’importe quel VEB ça ne m’interesse pas, mais alors pas du tout.

En France, c’est parfaitement possible. Il faut simplement que l’employeur soit d’accord et que ça soit déclaré correctement aux impôts (il faut déclarer un avantage en nature, correspondant grosso modo au coût annuel de la voiture, proratisé en fonction de la quote-part d’utilisation personnelle… par exemple, si tu as une voiture de fonction que la boîte paye 300€ par mois pour le leasing, 100€ pour l’essence et 100€ pour l’assurance, et dont 50% du kilométrage annuel est fait à titre perso, tu dois déclarer 3000€ d’avantage en nature).

En effet, mais aussi les véhicules de collection (30 ans et +), dont le kilométrage annuel n’a rien avoir avec une utilisation « normale » et qui dans la plupart du temps ne se fabriquent plus depuis longtemps.

D’autre part, si la vente de véhicules thermiques neufs sera interdite en 2035 dans l’exemple du Canada, ça ne veut pas dire que le parc de ces véhicules va cesser de rouler du jour au lendemain, ou que le marché de la voiture d’occasion va s’arrêter. Il aurait même tendance à progresser de plus en plus quand on voit le prix des voitures neuves en 2021 ou parce que la VE à batterie n’intéresse pas tout le monde. L’autre avantage étant que ces véhicules n’ont pas à être refabriqués une nouvelle fois, ce qui limite la consommation d’énergie liée à la construction de véhicules neufs, ce qui forcément ne serait pas dans l’intérêt économique des constructeurs automobiles qui préfèrent vendre du neuf.

Tout à fait, le mot-clé dans le titre est véhicules thermiques neufs. ^^

Et quand on voit ce qui s’est passé en 2019 : effondrement des ventes de VE en Ontario lorsque les bonus à l’achat ont été stoppés…et à l’inverse, augmentation des ventes au Québec qui venait d’instaurer des primes. Il est douteux que toutes les provinces donnent des aides à partir de 2035.

C’est assez clair que beaucoup garderont leurs véhicules thermiques le plus longtemps possible, et est-ce que ce ne sera pas quelque part contre-productif, puisque de vieilles voitures resteront donc en circulation plus longtemps au lieu d’être remplacées par de plus modernes et moins polluantes ? neutre

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C’est tout à fait possible oui, en espérant que cela n’aille quand même pas jusqu’au stade de ce qui s’est passé à Cuba, mais pas pour les mêmes raisons ! :smirk:

Cuba

et pareil à Hongkong, du jour au lendemain le nombre de Tesla vendues est passé d’une centaine à 3 (quelque chose de cette grandeur, je n’ai pas retrouvé de lien)

Si les constructeurs continuaient sur le thermique après 2035, c’est loin d’être certain qu’ils continueraient à progresser sur les niveaux de pollution… Car l’une des raisons qui fait que les constructeurs délaissent le thermique, au delà de la question de l’interdiction des ventes, c’est justement que les investissements nécessaires pour encore améliorer les niveaux de pollution sont devenus colossaux, et que le retour sur investissement est loin d’être assuré, d’autant plus que ça mène à des moteurs qui sont plus coûteux à fabriquer et perdent en fiabilité… C’est d’ailleurs la principale raison avancée par Audi quand il a annoncé cesser le développement de nouveaux moteurs thermiques (trois mois avant d’annoncer finalement un arrêt total du thermique pour 2033), trop coûteux à cause de la norme Euro 7.

Donc en pratique, les thermiques qui seront vendues au Canada d’ici à ce que l’interdiction entre en vigueur, il y a peu de chances qu’elles soient surpassables en termes de performances environnementales par d’autres modèles thermiques.

cela se nomme la promotion et la vulgarisation des VE

Il vaut mieux lire le rapport (qui date de 2015, mis à jour en 2019) directement sur le site de RTE que les articles raccourcis ne lisant que la moitié de la plaquette résumé et pas le rapport.
C’est donc (selon la plaquette résumé de RTE) 15,6M de VEs alimentés sans pb si la production électrique annuelle passe de 509TWh à 615TWh (dont une partie, 14,4TWh, peuvent être remplacés par les VEs re-balançant dans la grille, si on s’y met; pour l’instant ça reste à 0 de ce côté).
Il y a plusieurs scénario dans le rapport, en fonction du nombre de VEs, des économies d’énergie, de la disponibilité ou pas du retour des batteries vers la grille… Mais ils partent tous d’une hypothèse de production électrique totale augmentée à 615TWh (la tendance actuelle ne va pas dans le bon sens) :

Dans le scénario de la PPE, la France dispose à l’horizon 2035 d’une capacité de production décarbonée en nette croissance par rapport à aujourd’hui (environ 615TWh– 320de nucléaire et 295d’ENR, contre 505TWh– 395 de nucléaire et 110 d’EnR aujourd’hui).

Lien direct vers le rapport en PDF - parce que leur interface est pourrie, il faut comprendre que l’on doit scroller à droite dans « À Télécharger » pour enfin le trouver; ils auraient juste mettre les 3 images-liens plutôt que le bouton-flèche pour scroller.
La plaquette :

Attention, il s’agit de TWh (de quantité d’énergie) or le réseau n’a pas a augmenter significativement sa puissance installer, mais à produire en nocturne, à la place des habituelles « heures creuses ». Effectivement le seul pilotage de la recharge permet par exemple d’éviter des exports et de récupérer 14 TWh.

C’est un peu toute la beauté du système, d’exploiter un réseau et des énergies potentielles locales et sous-exploitées la nuit, comparé à acheter des TWh de pétrole à l’étranger pour les faire couler dans des tuyaux ou des citernes.

Sans compter bien sûr les autres avantages (pollutions diverses dont le bruit…)

Non, il va bien falloir construire massivement des unités de production électrique, c’est pas juste une meilleure utilisation de l’existant.

La capacité disponible la nuit, c’est du nucléaire et du thermique à flamme. Le second, c’est pas prévu de l’utiliser plus, ça ferait exploser le bilan carbone de l’électricité française. Le premier, c’est prévu de l’utiliser moins (320 TWh annuels au lieu de 395, notamment du fait de l’arrêt de certains réacteurs anciens).

Il va y avoir une construction massive d’éoliennes et de centrales solaires pour passer les EnR de 110 à 295 TWh (sur l’hydro il y a peu de marges pour augmenter la production).

Et ce basculement massif vers les EnR (qui couvriront quasiment 50% de la production) est justement rendu possible par le parc de VE, qui va permettre de moduler la consommation en fonction des variations de la production. Sans ça, ce serait très compliqué d’avoir un bon tiers de la production annuelle en non pilotable.

  • 185 TWh en ENR ça dépasse surtout de très loin les besoins, le rapport agit dans le cadre global de la politique de transition énergétique.

Mais comme le rapport le dit lui même :
"Du point de vue de la sécurité d’approvisionnement, RTE estime que la consommation d’énergie liée au développement du véhicule électrique ne devrait pas excéder 48 TWh, soit 10% de la consommation française. Ce niveau de consommation n’impacte pas la sécurité d’approvisionnement en électricité de la France. "

Non. Le « on ne produit pas d’électricité la nuit, les centrales nucléaires dorment » est une légende urbaine : elles produisent autant le jour que la nuit. La production totale passe d’environ 61GW au plus haut à 51GW au plus bas (vers 4h), mais au dessus de 55GW le plus gros de la nuit; les centrales nuke descendent de 38GW à 35GW. Voir les dernières 24h ici par exemple.

Lire le rapport RTE : il parle bien d’installer 110TWh supplémentaires!

… si les VEs implémente le vehicle-to-grid. Pour l’instant, aucun n’a cette fonctionnalité à ma connaissance.

Comme je te le disais ces 110 TWH + 185 d’ENR c’est un cadre qui dépasse de loin les besoins des VE , soit 48 TWh

La Leaf le permet, et EDF a même déjà commercialisé une offre basé sur ça auprès des entreprises qui ont une flotte. C’est également supporté sur la nouvelle plateforme EV de Hyundai, et petit à petit ça va sans doute se développer sur la plupart des VE, parce que ça a plein d’avantages.

Et surtout, si tu regardes en détail le rapport de RTE, leurs scénarios ne nécessitent de loin pas tous le V2G, la plupart se contentent d’un simple pilotage de la charge (pilotage techniquement possible avec n’importe quel VE, en l’implémentant au niveau de la prise si le VE ne le supporte pas nativement… et justement la condition pour bénéficier de la prime Advenir pour l’installation d’une prise ou d’une borne est qu’elle soit pilotable).

Et les scénarios nécessitant le V2G se contentent de l’avoir sur une petit portion du parc.

Oui, ils parlent de 110 TWh supplémentaires (ce qui veut en fait dire plus que ça à installer, parce que le nucléaire va baisser), mais ils présentent ça comme une possibilité, permise par le gros parc de VE, et non comme une nécessité pour pouvoir avoir ce parc de VE.

Si les autres usages de l’électricité restent constants, installer 48 TWh supplémentaires serait suffisants (et encore, seulement si on veut rester sur de l’électricité bas carbone, sinon les 48 TWh on les a déjà largement en réserve, ce qui suffit à dire qu’il n’y a pas de risque pour l’approvisionnement : sur la base d’un facteur de charge maximal de 90%, il y a plus de 100 TWh annuels de capacité inutilisée en thermique à flamme… même avec l’arrêt définitif des centrales à charbon, il restera largement 50 TWh de réserve).

Et les autres usages de l’électricité, y a de bonnes chances qu’ils baissent, avec l’amélioration de l’efficacité énergétique de la plupart des équipements électriques (éclairage, électroménager…) et l’isolation des logements.

Exact, c’est même dans la fourchette haute de leurs scénario. En plus 110TWh est l’ordre de grandeur de la consommation si tous les véhicules privés de France étaient électrique.

Je parle d’une boîte pour laquelle j’ai promené des wagons contaminés sans en être averti !!
Il a fallu que la crirad ( de mémoire ) annonce au grand public le scandale pour que la cogema ( nom de l’entreprise à l’epoque) fasse le nécessaire.
Va donc visiter la hague et explique donc ce que l’on fait des déchets vitrifiés pour x années.

Déchets ultimes, ça te parle ?

À te lire, on peut donc supprimer l’expérimentation de bure ?