Commentaires : Ariane 6 : de 2009 à 2030, chronique du futur lanceur lourd européen

Si le programme Ariane 6 accumule les retards, il n’en reste pas moins stratégique pour la souveraineté spatiale de l’Europe. Revenons sur l’historique de ce programme, et sur l’avenir du nouveau lanceur lourd européen.

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Merci pour ce recap/historique.
Mais le retard qu’ils accumulent face aux privés américains risque d’être difficilement rattrapable.
Je viens de voir le lancement test du Starship justement, vraiment impressionnant.

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Merci pour cet article de qualité, comme toujours !

Ariane est finalement assez comparable à beaucoup de groupes industriels « historiques » qui souffrent actuellement de leur incapacité à être agile. De de fait ils se trouvent sous pression face à de nouveaux acteurs qui suivent des méthodes par itération avec plus de prise de risque et une forte culture de l’apprentissage et sont incapables de riposter rapidement, ou toujours avec un train de retard.

Espérons que les dirigeants d’Ariane auront suffisamment de courage pour changer leur culture mais rares sont ceux qui y arrivent et au mieux cela prend des années.

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On se demande si ca vaudrait pas le coup d’abandonner Ariane 6 au profit d’une amelioration d’Ariane 5 et d’une etude urgente de reutilisation de fusee pour une Ariane 7 ; va faloir se reveiller rapidement pour faire face a la concurrence…

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Les dirigeants d’Arianespace considéraient toutes ces technologies de pointe comme gaspillantes et conduiraient à la faillite. Ariane est en train de jouer avec Spacex 2015 niveau d’expérience en 2030 et peut-être de développer un vaisseau européen en 2040. Quand 2040 arrive, qui sait combien de technologie Elon a pu créer. Il réussit presque complètement le vol d’essais de vaisseau lors de son premier essai aujourd’hui. En outre, il n’est pas garanti que les États membres de l’ESA accepteraient de financer un vaisseau européen. Tout cela n’est qu’un vœu pieux.

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Quel souvenir ariane vol 502 , le plus gros pêtard volant jamais vu de mes yeux

j’aimerai voir un vol de la nouvelle ariane 6 , domage le voyage est long de la métropole , et puis la visite du site gratuit :INOUBLIABLE

merci frangin

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Sauf qu’on attend toujours ne serait-ce qu’un début preuve de la rentabilité de la réutilisation. Une preuve, pas une intime conviction… Et jusqu’à présent, l’histoire a plutôt donné raison aux dirigeants d’Arianespace puisqu’ils signent toujours autant de contrat sur le marché ouvert à la concurrence internationale (le marché captif américain étant ici totalement hors sujet).

Par contre, l’inintérêt d’une bonne partie des états membres de l’ESA pour les vols habités, est une réalité bien encrée. D’ailleurs en dehors des satellites météo et quelques missions scientifique, c’est le fastidieux qui règne en maître (Galileo en est le parfait exemple).

Arianespace se plaint déjà du manque de commandes pour soutenir Ariane 6 afin que l’argument de commande commerciale ne fonctionne plus. Les commandes commerciales pour GEO sont rares et espacées à ce stade, sauf si vous êtes l’armée américaine ou chinoise. Ariane peut collecter toutes les commandes commerciales qu’elle souhaite, à la fin de la journée, Elon prévoit 48 lancements pour 2021 tandis qu’Ariane 6 est toujours au sol dans l’espoir que de l’argent supplémentaire soit injecté et prie pour que vega et soyuz récupèrent les restes de ces micro lanceurs avec des prix et des véhicules supérieurs. Même le CFE-CGC appelle Ariane un navire en train de couler.

https://www.cfecgc-arianegroup.org/fr/Tracts.html?op=detail&refModule=70&ref=138&annee=11-2020&PHPSESSID=fdf2e7dd1a380a17ed509c490f91091f

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Ainsi donc, ton argument ultime ce résume au parti-pris d’un syndicat ?! Le jour ou le carnet de vol d’Ariane sera vide on pourra commencer à s’inquiéter. Et en attendant, rien ne dit que le futur lanceur Ariane 6 ne tiendra pas ces promesses face à un Falcon 9 dont le coût moyen est de 120 M$ (soit presque autant que celui d’une Ariane 5).

Êtes-vous en train de prétendre que vous en savez plus que le syndicat? Les mêmes personnes qui travaillent à cet endroit tous les jours! Tout votre argument est basé sur un soi-disant contrat de défense de 120 millions de dollars, mais il est amusant de voir à quel point vous êtes silencieux quand il s’agit du prix de 175 millions de dollars d’Ariane 5 qui est réduit à 100 millions de dollars après les subventions de l’ESA et de l’UE. Avec tous les retards d’Ariane 6, ce qui n’est pas garanti est le soi-disant prix de départ d’Ariane 6 de 70 millions de dollars. ce coût sera répercuté sur leurs clients. Avoir des fusées avec un prix élevé par lancement et des échecs parce qu’une personne ne peut pas connecter un fil correctement, qui va faire confiance à Arianespace? L’Allemagne, l’Espagne et l’Italie développent déjà leurs propres programmes et leurs satellites ne piloteront pas Ariane. Satellite allemand, fusée allemande, argent fiscal allemand et lancé depuis l’Allemagne. Vous pouvez continuer à essayer de justifier cette incompétence si vous le souhaitez. J’écouterai les gens qui y travaillent réellement, les mêmes personnes qui prétendent que la mauvaise gestion et le manque de vision et d’avancement ont provoqué l’effondrement de cette entreprise en emportant l’argent des impôts avec eux.

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Libre à toi d’écouter ceux qui disent ce que tu as envie d’entendre. De mon coté, je me contenterais d’observer le marché des lanceurs lourds : Ariane signe toujours autant de contrats sur le marché ouvert à la concurrence internationale (c’est navrant, mais je dois me répéter à chaque fois: le marché captif américain est par définition hors sujet, de même que celui des lanceurs légers). Et je rajouterais, qu’il y aura toujours besoin de gros satellites géostationnaires pour la météo, la télévision, etc. Car les microsats en orbite basse c’est bien beau, mais en aucun cas une solution magique (dois-je te rappeler que Starlink c’est « juste » 16 milliards de dollars de subvention).

Mais revenons à nos moutons. Nous savons par une lettre que Space X a adressée au congrès américains que les 100 derniers vols du Falcon ont généré un CA de 12 milliards de dollars, soit une moyenne de 120 millions de dollars par vol. C’est parfaitement cohérent avec les autres données publiques dont nous disposons, à savoir les contrats institutionnels (si tu en connais qui ont été facturé à seulement 120 millions, je te priais de bien vouloir nous donner tes sources). Bref, rien avoir avec le fameux prix catalogue de 60 millions qui ne correspond probablement qu’au lanceur nu. D’un point de vu marketing, c’est du même niveau que les compagnie low cost qui font la publicité de leur billet d’avion en « oubliant » les taxes d’aéroports et les extras ! En comparaison, les 175 millions d’Ariane 5 couvrent l’intégralité de la campagne de tir pour deux satellites qui se répartissent la facture. Sachant que la position haute (celle équivalente à la capacité du Falcon en version réutilisable) coûte grosso modo deux fois plus que la plus position basse, on est tout à fait dans la même gamme de prix (en reprenant ton chiffre de 175 cela donne 175x2/3 = 117). Sauf que la qualité de service n’a rien avoir: d’un coté on a un lanceur sacrifié mais optimisé, et de l’autre un lanceur réutilisable mais dé-optimisé (c.-à-d. avec une charge utile amputée et des dégrées de liberté en moins). En conséquence, ce n’est pas surprenant si les clients sont restés fidèle à Ariane 5. Certes Ariane souffre car cela fait un concurrent de plus avec qui se partager ce marché bien trop étroit (on est d’accord sur ce point qui n’a cependant rien de nouveau), mais en aucun cas on peut affirmer que Space X a tué le dit marché.

Et j’attends toujours la preuve de la rentabilité de la réutilisation (c’est bien beau de bâtir tout un projet industriel sur la base de rêves en couleurs, mais à un moment il faut des chiffres concrets).

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Je serais plus qu’heureux de fournir des sources. Je copie et colle le lien des personnes mêmes qui quittent la maison et vont travailler chez Arianespace. S’ils envoient des bulletins prétendant au moral bas, au manque d’investissement, au manque de vision et au manque de commandes futures, alors je les crois. Avec le Brexit et le prochain achat du deuxième lot de satellites oneweb, il est probablement prudent de dire que le gouvernement britannique mènera ses affaires ailleurs. Vous voudrez peut-être également vérifier votre argument concernant les lancements commerciaux, car spacex a beaucoup plus de charges utiles commerciales à l’horaire dans les mois à venir qu’Arianespace.

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Ton « lien » ne prend en compte que Ariane5 et futures Ariane 6/2 - 6/4, sauf qu’en réalité Arianespace lance plusieurs fusée pour le moment, à savoir Ariane5, Vega et la fusée Russe Soyouz.

De plus Space X lance beaucoup pour le marché Américain, qui eux contrairement aux Européens ne vont pas voir ailleurs, donc ce qui fausse forcément les chiffres, si tous les Etats Européens faisaient de même, la chanson serait déjà différente.

Croire, même fermement, n’a pas valeur de preuve. Je pourrais tout aussi bien dire qu’Elon Musk est suffisamment têtu pour ne pas savoir reconnaître un échec. Ou encore qu’il lui suffit de surfacturer les vols institutionnels. Etc. Sauf que cela n’engagerait que moi et ceux qui me croyaient… Bref, on tourne en rond là.

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Niverolle parle toujours du secteur des lanceurs lourds GEO qui est la raison principale pour laquelle j’ai abandonné Vega et Soyuz. Soyouz a prévu quelques lancements oneweb et la majorité des lancements Vega à venir transportent des satellites d’observation de la Terre pour l’ESA. Arianespace est en difficulté. Lorsque vous avez le syndicat représentant votre personnel qui tire la sonnette d’alarme en raison du manque de vision, d’investissement, de regarder la direction faire erreur après erreur sans aucune responsabilité tout en priant pour recevoir le contrat de constellation Amazon Kuiper (cela n’arrivera jamais. Bezos lance des satellites sur Ariane 6 au lieu de New Glenn.) son temps de se réveiller à la réalité.

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Certes, cela fait beaucoup de contrats commerciaux, mais une fois que l’on a retiré tout ceux qui viennent d’un état vassal et/ou tout ceux qui tombent sous le Buy American Act, il ne reste plus qu’une poignée de contrats qui ont été ouverts à la concurrence internationale et qu’Ariane a donc effectivement perdu. Mais si on regarde le carnet de vol d’Ariane 5/6, on constate qu’il est plutôt chargé (surtout pour une période de transition), donc bon…

L’acte d’achat américain n’a rien à voir avec Spacex. Le gouvernement américain a le choix entre Spacex, ULA, Northrop et bientôt Blue Origin. Spacex doit être prêt à tout moment si le gouvernement américain décide de ne plus faire affaire avec eux à l’avenir. Spacex aurait encore besoin de réduire les coûts, de vendre des lancements à 60 millions de dollars et de générer des revenus pour survivre. La fusée New Glenn de Blue Origin aura un très grand carénage permettant de très gros satellites de nouvelle génération. Rien n’empêche le gouvernement américain de déplacer ses activités de spacex vers Blue Origin et de profiter des capacités supplémentaires de New Glenn. Spacex sait diversifier ses activités et continuer à générer des bénéfices. La réutilisabilité, les moteurs liquides et les progrès dans la maintenance des temps de rotation des véhicules sont la raison pour laquelle Spacex et bientôt Blue Origin dominent le marché des lancements lourds.

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Euh, je parle bien des vols commerciaux (le Buy American Act ne concerne pas uniquement les vols institutionnels). C’est pourquoi, j’ai bien pris le temps de vérifier les sites de fabrication des satellites, avant de pouvoir conclure que Space X n’a remporté qu’une fraction des contrats potentiellement ouverts à la concurrence internationale. Et il faudrait oublier cette histoire de lancements à 60 millions, puisque l’on sait maintenant que ce n’était que du gros pipeau marketing !!! Ce qui fait, que cette tirade sur « la réutilisabilité, les moteurs liquides et les progrès dans la maintenance, […] », posée là pour tuer dans l’œuf tout débat contradictoire, ne reflète que ton intime conviction. Je ne dis pas que tu as tord sur tout, juste que tu n’as rien prouvé qui puisse aller dans ton sens. Du genre, le prix moyen est bien de 120 millions, mais Space X marge de tant de pourcent dessus, pendant qu’Ariane fait tant de pourcent de perte…

Edit: Tant qu’à partager nos intimes convictions, voici la mienne : tous les acteurs du spatial, sans aucune exception, se goinfre d’argent publique. Qu’Ariane se fasse subventionné de 20 millions par vols, ou que Space X surfacture de 20 millions les vols institutionnels, c’est toujours le contribuable qui paye…

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Plus d’erreurs, plus de temps perdu.

https://www.cfecgc-arianegroup.org/newsletter/newsletter.php?id=446

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Ton obstination à nier l’évidence sur la rentabilité de la réutilisation des fusée est quand même un peu ridicule. Si Ariane veut s’y mettre tu crois que c’est pour suivre la mode ou parce que ça a de vrais intérêts logistiques et financiers ? Sérieux ouvre tes oeillères : évidemment que SpaceX ne va pas leur dire combien ça leur rapporte et pleure pour toucher plus de subs, mais quand tu vois une fusée voler 7 fois (!!!) ça devrait être suffisamment convaincant non ? Au bout d’un moment c’est de la logique et du bon sens au delà des calculs.

Ariane est en train de risquer de tout perdre à terme avec leur stratégie conservatrice. Le lancement incroyable de SN8 montre à quelle point une approche agile fonctionne aussi dans le domaine du spatial, et le reste sera bientôt de l’histoire :frowning:

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