Ça c’est du grand n’importe quoi… Il est vrai qu’un Android pas à jour, sur un smartphone premier prix, avec un utilisateur qui installe n’importe quoi dessus, c’est pas aussi sécurisé qu’un iOS.
Mais à l’inverse, le côté beaucoup moins verrouillé d’Android permet d’y déployer des outils de sécurité sans équivalent sur iOS. Les smartphones les plus sécurisés sont bien aujourd’hui des smartphones sous Android.
Et même sans déployer d’outils spécifiques, il y a des fonctions de sécurité native dans Android qui manquent cruellement à iOS, du genre la possibilité d’avoir sur un même téléphone un profil pro et un profil perso, où les applications installées en tant que perso n’ont pas accès aux données pro, et où les applications installables en pro sont contrôlables par l’IT de l’entreprise.
Quand à prétendre que l’IT des grosses boîtes ne veut pas d’Android, c’est du grand n’importe quoi de quelqu’un qui n’a visiblement jamais mis les pieds dans une grosse boîte… J’ai bossé pour EDF, les cadres sont massivement équipés d’appareils Android (sur l’appli interne qu’on développait, destinée uniquement à des cadres hauts placés, y avait plus de 90% d’Android). J’ai bossé pour Atos, une boîte qui est impliqué sur des projets sensibles niveau sécurité (genre la sécurité de toute l’infrastructure informatique d’un très très gros événement sportif international qui a lieu une fois tous les deux ans quand le covid nous fait pas chier), les smartphones de fonction sont quasiment exclusivement de l’Android. J’ai bossé pour IBM, plein de cadres sont sous Android. J’ai des collègues et amis dans les services informatique de boîtes comme Thales, Cap Gemini, Orange, Airbus, Google (ben oui… les cadres de Google, ils sont nombreux sous Android…), Suez, Crédit Agricole, Dassault, Safran, BNP… partout il y a de l’Android dans les smartphones de fonction.
Et les smartphones ultra sécurisés utilisés notamment par les chefs d’États, ils sont tous basés sur Android. Parce qu’Apple ne permet pas de le faire avec des iPhone. Par exemple, notre Manu national, son smartphone pro, c’est un CryptoSmart, qui est en fait un Galaxy S7 avec une surcouche de sécurité réalisé par Ercom et Orange Cyberdéfense. Et certains de ses homologues ou de ses ministres utilisent par exemple un Atos Hoox, sous Android également.
Et pour rappel, les iOS ont plus d’une fois été jailbreakable (donc un accès root au système) via une simple page web, ce qui à ma connaissance n’est quasiment jamais arrivé sous Android… iOS est aussi très souvent jailbreakable sans avoir à réinitialiser l’appareil (donc on peut obtenir un accès à toutes les données), alors que sous Android les procédures pour rooter impliquent quasiment toujours un reset, car le déverouillage du bootloader efface toutes les données).