Commentaires : 90 % de l'énergie solaire et éolienne sera compétitive d'ici 2030, d'après un rapport

Le coût global n’est pas abordé. Outre le démantèlement qui va naviguer entre 500 et 900K€ (pour 1 seul mât, béton compris alors que 60K€ seulement est imposé par la réglementation en France) et qui au final devra être pris en charge par le collectivité, sinon tout comme en Allemagne ou aux US, les éoliennes pourriront sur pied., il faudra ajouter celui de l’acheminement de la production électrique. Dans les calculs on ne parle jamais des réseaux électriques à mettre en place, ni des impacts sur les mines de cuivre au niveau mondial (vous passer d’énergie fossile vous aviez dit ?). Qui plus est, si on souhaite rendre ces production intermittentes, pilotables, il faudra mettre en place d’énormes accumulateurs (batteries), pour compenser le manque de vent.

J’ai vu beaucoup de chiffres sur ce topic : durée de vie à 20 ans, démantèlement qui valse entre 50 000 et 900 000 € suivant des rédacteurs (sacrée fourchette !). Quelqu’un aurait il des sources à citer pour étayer ces affirmations. Parce que si tout cela coute aussi cher, pourquoi le prix de l’énergie verte continue t’il de baisser, cela n’a pas de sens.
Quoi qu’il en soit les énergies fossiles posent aussi un certain nombre de problèmes dont il n’est fait mention nulle part ici : raréfaction des ressources, pollution lors de la production comme de la consommation, réchauffement climatique, dépendance vis à vis de pays tiers dont certains ne sont que des alliés vite fait.
Un gros avantage du solaire et de l’éolien est qu’il peuvent donner à un pays comme la France, ainsi qu’à d’autre une vrai garantie d’indépendance énergétique à long terme. Rien que cela vaut le cout. Après tout c’est bien connu, en France on a pas de pétrole, on a des idées. Mais on a surtout pas de pétrole.

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pour le démantèlement, le chiffre de 50 000 euros est celui de la provision prévu par la loi, mais cette provision n’est pas déposée dans une banque, juste une ligne comptable chez le promoteur.
Et comme généralement ces promoteurs revendent dans les 2-3 ans leurs joujous imposés aux populations, et comme ils ne sont que locataires des terrains, ce sera le propriétaire des terrains concernés qui devra payer les 300 à 600 000 euros (suivant la hauteur et la complexité des accès) du démantèlement qui ne comprend pas que le démontage des éoliennes mais aussi le rabotage des bases en béton sur 30cm seulement, le traitement des centaines de litres d’huile, le retrait des km de câbles entre les pylônes et les transfos, réfection des voiries concernées … cela chiffre vite !

J’ai crée une hydrolienne de rivière qui produit 2 à 3 fois plus d’électricité qu’une éolienne et qui n’a aucun impact sur l’environnement ! et aucun média n’en parle, Pourquoi ??

Et donc quelle est votre solution alors qu’on s’est engagé sur une trajectoire de baisse de nos GES et de neutralité carbone pour dans quelques décennies. Le tout nucléaire ?

Sur la production électrique la France émet déjà très peu de CO2, grâce au nuke : 57,3gCO2/KWh en 2020.
La même année l’Allemagne émettait entre 87 et 664gCO2/KWh avec une moyenne à 331g en 2020 (vs 338g en 2019).

Clairement remplacer du nucléaire par de l’éolien (qui est toujours accompagné de centrales à gaz) est une connerie.
On avait une stratégie pour en gérer les déchets, en re-brûlant les plus dangereux pour produire encore plus d’électricité et moins de déchets; Jospin pour avoir les voix des « Verts » l’a jeté à la poubelle, et ensuite les Russes nous ont piqué le marché.

C’est le pétrole+charbon+gaz qui doit être remplacé (dans la production électrique et dans les autres usages, chauffage transport et industrie).
On peut ajouter de l’éolien + solaire, mais c’est du non pilotable : ça ne vaudra le coup que quand on pourra facilement stocker cette électricité.

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Non, je ne vois pas pourquoi, le nucléaire ne rejette pas de CO2, ses déchets sont recyclés et il nous permet d’avoir une production auto-suffisante.
Le seul intérêt des énergies alternatives est pour certaines entreprises et politiciens, qui veulent créer un nouveau marché de l’énergie soi-disant verte et s’en mettre plein les poches sur le dos des consommateurs.

Le nucléaire répond déjà à ses critères depuis + de 50 ans en France.
Autant améliorer ce qui fonctionne déjà plutot que de tout casser pour des moulins à vent inefficaces…

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Pas vrai sur l"indépendance énergétique avec le solaire et l’éolien, car nous n’avons pas de terres rares non plus en France pour fabriquer les panneaux et les aimants qui font tourner les éoliennes.
Donc retour à la case départ.

sauf que la totalité du calcul présenté dans ce post repose sur des data passées : la prod française éolienne, un des parcs les moins performants et extrêmement disparate niveau taille.
Les nouveaux parcs (ceux à 44 € du MWh sont avec des éoliennes 8 MW et on envisage du 12MW pour le prochain), et avec un facteur de charge sans commune mesure.

Et ça change tout.
De fait, ce jus sera « juste » 2 fois moins cher que son concurrent nucléaire, intermittence ou pas, variabilité ou pas. Chaque MWh fourni n’aura pas besoin d’être produit autrement.

Les éoliennes de la génération 8/10/12 mWc sont sans terres rares, on en revient au FUD éléctrique habituel…

Aucun rapport avec mon message, réponse complètement HS. Puis sympa d’ignorer 90% de mon message précédent et de n’en reprendre que 2 lignes pour (échouer à) le nier.

C’est une erreur de citation, deux fois le système a réinjecté mon com alors que je répondais en fait à Michel_Quatrevers sur les terres-rares.
My bad.

« ça ne vaudra le coup que quand on pourra facilement stocker cette électricité. »

Cette vérité, qui a je pense été édictée et démontrée historiquement par Jancovici, est très largement fausse aujourd’hui : les interconnexion et un stockage de moins de 10% de la puissance sont très largement suffisant pour éponger ce type précis d’éolien (off-shore de la classe 8GW+

près de 20 ans sont passées sur ces calculs et prévisions.

Les facteurs de charge sont passés de 29% sur des machines de 500 kW à 1 MW, à 51% sur les parcs à ouvrir en 2021, 60% à horizon 2035. Hors la validité des calculs et prévisions reposent sur un état de l’art et des interconnexion d’il y a près de 20 ans, et des mesure sur des parcs déjà fonctionnels donc anciens.

Le facteur coût est aussi à prendre en charge, il est 50% en dessous des montants imaginés en 2016 !

Si on se fie aux experts, on a atteint un max en terrestre, et on assiste à une diminution des surfaces d’installation : le PV est plus rentable que l’éolien onshore. C’était déjà une idée moyenne, c’est probablement la fin d’un cycle.

Mais pour l’offshore, l’optimum c’est 20 MW et 250m d’altitude ! un facteur de charge qui dépasse 60%, des parcs géants qui cumulés et disséminés vont représenter la surface de l’islande, atteignant un foisonnement éolien jamais vu, du MWh sous les 50 balles garantis.

voir ce papier très détaillé :

les ENR 90-2010 ont été oui, un énorme gaspillage en europe au détriment du co2, personne ne le niera, ils ont permis aux charbonniers et gaziers de sauver un demi-siècle de prod (!) et de se ménager un retrait à horizon 2035…

Mais on ne peut pas continuer à faire comme si tout ça n’avait pas révolutionné cette techno et qu’en 2021, oui, c’est incohérent de ne pas basculer une part significative des investissements sur de l’ENR, même si on dispose déjà d’un parc Nuke (vieillissant) : c’est fiable, c’est beaucoup moins intermittant que ce qu’on en disait, ça s’installe extrêmement vite (on reparle EPR ?) ça suscite beaucoup moins de blocage

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Liens stp?

C’est un peu une LU ça : il y a déjà eu des incendies sur des circuits de refroidissement au sodium. Deux points en limitent les dangers : température de combustion basse, et création d’une croûte à la surface du combustible bloquant la combustion. Une telle combustion a énormément de mal à s’entretenir.
Et sur Superphénix, chaque tube du circuit de refroidissement peut être fermé individuellement, permettant d’empêcher rapidement la propagation d’un tel incendie.

Une interview de Xavier Barbaro, boss de Neoen, qui d’ailleurs estimait que ces besoins étaient encore moindre en europe du fait des interconnexions.

Je ne retrouve pas l’ITW source, mais on a quelque chose de proche ici :

Les facteurs de charge sont encore trop faibles, et le transport inexistant. Je crois que le record de facteur de charge est 60% (Eolo plant in Nicaragua selon Wiki). Mais ça n’a pas l’air d’être le cas partout, et sur terre ça doit être plus bas.
Faudrait trouver une classification récente. Wind Energy fact sheet 2020

On land, capacity factors range from 0.26 to 0.52. The average 2018 capacity factor for projects built between 2014 and 2017 was 41.9%. In the U.S., the fleetwide average capacity factor was 35%.

Aux UK de 2010 à 2019 c’est vers 40% en mer et 27% sur terre.

Quant aux transferts long distance, on n’y est toujours pas à ma connaissance. Les distances max de transmission sont en général vers 500km.
Les Allemands essayent toujours de construire leur SuedLink pour transporter l’énergie produite au nord vers les industries aux sud Quoi qu’il y a du progrès depuis la dernière fois que j’y ai jeté un œil, une ligne a atteint la Bavière à Grossgartach : [Wiki DE]. J’aimerai bien voir combien de pertes ils ont et comment se font les liaison entre les connexions.

On retombe bien sur les mêmes valeurs :
comme évoqué, je parle bien de ce qu’il se passe maintenant (ce qui est acheté et ce qui va être posé en 2021 et au delà) et exclusivement en off-shore (ou PV) : le dé-subventionnement amène un effet darwinien massif : l’éolien terrestre se casse la tronche de 4% par an pendant que l’offshore gagne autant.

il faut prendre en compte la renta, car elle contient tout y compris les provisions pour démantèlement, et clairement, les coûts au MWh se sont effondrés.

Quand on est pro-décarbonation en 2021 On ne peut plus balayer l’éolien (OffShore et classe 8+ je précise !) ou le PV d’un revers de main.

Il est clairement de nature à subvenir à 50% des besoins pour un cout 50% inférieure au nuke. Du coup on a tout intérêt à réserver les fournitures basales… à ce pour quoi elles sont faites, et à coller quelques stockages massifs pour les coups durs.

Pour les transferts, la chine a plusieurs lignes de plus de 1000 kms, le brésil aussi, l’Angleterre envisage un direct UK=> Maroc (si si) … ce ne sera vraisemblablement pas le point bloquant

Je ne les balaye pas d’un revers de main, je pense juste que la solution est encore incomplète. Et que quand elle est utilisée pour virer du nucléaire et pas du charbon+gaz+pétrole, c’est qu’une grosse connerie a lieu :wink:

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mais d’une part, ce n’est pas le cas (les besoins augmentent, les centrales vieillissent, les nouvelles coûtent 109€/MWh et elles mettent

  • 10 ans à démarrer en chine (et c’est le record mondial)
  • près de 20 ans chez nous.

et ensuite, et surtout… nous sommes les seuls au monde avec 75% de nuke, à 45-50€ du MWh, c’est juste le monde entier qui bascule sur les ENR, on va être littéralement entouré de ça et non seulement se réveiller sous les reproches de l’ensemble de nos voisins, mais ironiquement avec un jus plus cher qu’eux.

30 ans d’eaux ont coulé sous les ponts, les centrales ont vieilli, on a rien relancé comme chantier - et on se retrouve avec une palette d’énergie et de solutions totalement différente de celles des années 90 - mais on continue de penser comme dans ces années là je trouve.

Le Nuke garde sa pertinence, mais pour un basal à 50%, peut être même beaucoup moins.

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