60 jours apres les elections toujours pas de gouvernement les flamands veulent une reforme de l’etat mais les francophones n’en veulent pas on parle de plus en plus de créer une confederation la nva parle meme de supprimer la monarchie et pour ne pas arranger les choses le vlaams belang ont obtenu un depute a la vice presidence de la chambre
VAL DUCHESSE ACADEMY
De Wever: “Avec le SP.A et Dedecker”
martin buxant
Mis en ligne le 06/08/2007
Pour le patron de la N-VA, une majorité des 2/3 peut se construire avec le soutien du SP.A et des populistes de la “liste Dedecker”…
Bart De Wever dit être prêt à un échec des négociations.
“Le non francophone sert les séparatistes flamands”.
BELGA
Alors que la semaine s’ouvre, à Val Duchesse, avec un chapitre communautaire, Bart De Wever, patron du parti nationaliste flamand N-VA, livre sa vision du round de négociations entamé entre francophones et flamands.
Avez-vous progressé sur le volet communautaire des négociations ?On n’est pas très loin. On en est aux points à trancher à la majorité simple : les francophones ne refusent pas le débat mais ils sont constamment dans le maquis, prêts à se battre sur chaque point. On n’a presque encore rien obtenu.
Vous répétez souvent que vous avez tout votre temps…Nous avons tout le temps : août, septembre, octobre même ! Les francophones doivent se rendre compte qu’il n’y a que deux résultats possibles à ces négociations : soit on a une discussion sérieuse et à la fin on a une réforme de l’Etat importante, soit on a un échec et pas de gouvernement.
Les francophones ne vous prennent-ils pas au sérieux ?
Ils pensent qu’en continuant à dire non, le fantôme communautaire va disparaître. Que les Flamands ne peuvent pas les forcer à quoi que ce soit : ça suffit !
Donc, vous avez menacé de “couper les robinets financiers” aux Régions et Communautés ?Le VLD a annoncé cette idée plus vite qu’on ne l’avait décidée, il joue le jeu de la surenchère communautaire, essaye de se faire passer pour de durs flamingants, mais la législation passée, le VLD était au pouvoir et n’a rien réalisé. Cela dit, si les francophones continuent à dire non, les Flamands vont dire non sur des points dans la gestion fédérale. Que les régions se débrouillent. On peut aller vraiment très loin dans cette logique…
Il était trop tôt pour menacer les francophones ?
C’était trop tôt pour donner ce signal, oui. On a investi dans un autre discours : celui de montrer que la réforme de l’Etat est bonne pour la gestion, des deux côtés de la frontière linguistique. En passant à la menace, on va crisper les francophones. C’est un peu tôt pour ça, mais le VLD a sorti cette arme.
Comment allez-vous obtenir une majorité des 2/3 au Parlement ?
Les accords du Lambermont ont été approuvés par la quasi-totalité des partis francophones - sauf le FN -, et seulement une majorité simple des Flamands : pourquoi ne pourrait-on pas imaginer l’inverse cette fois-ci ? Il y a des résolutions qui pourraient être soutenues par tous les partis flamands. Avoir les 2/3, ce n’est pas difficile…
Vous voulez dire avec le SP.A, la “Lijst Dedecker” ou le Vlaams Belang ?
Avec le SP.A et la Lijst Dedecker, oui. On arrive aux 2/3, tout juste : 100 sièges sur 150. C’est bien possible. Mais les partis francophones de l’Orange bleue doivent voter avec nous.
C’est suicidaire pour eux : il y a des élections en 2009. Comment pourront-ils s’engager sur une réforme de l’Etat dictée par la Flandre ?
Oui, c’est un grand problème. Surtout pour le CDH. Mais on va négocier. J’ai vraiment l’impression que les francophones n’ont pas compris que ce n’était pas un jeu. En Flandre, c’est impossible pour les partis de reculer.
Certains francophones pensent que le problème, c’est votre parti, la N-VA…
Ils pensent que si je quitte la table, le problème communautaire sera résolu. Ils se trompent.
Pourquoi ?
Les francophones pensent que le CD & V est devenu très dur, d’un point de vue communautaire, après avoir formé un cartel avec la N-VA. C’est l’inverse : nous avons rejoint le CD & V parce qu’il était devenu confédéraliste. Et nous avons gagné les élections. C’est électoralement suicidaire de reculer sur le communautaire.
Vous êtes prêt à l’échec des négociations Orange bleue ?
Pas de problème. Moi, je peux retourner en Flandre en disant que c’est impossible de former un gouvernement belge. Ce n’est pas ma stratégie parce que je suis légaliste et que je suis minoritaire : la Flandre n’est pas prête pour une révolution. Le FDF veut faire croire cela mais la Flandre n’a pas du tout l’esprit révolutionnaire. Nous voulons seulement des avancées dans la réforme de l’Etat.
Le “non” des francophones vous ferait donc gagner du terrain ?
Mais oui. Avec le grand “non” francophone, on sent bien que l’on gagne des voix tous les jours. Pour nous, ce n’est pas une mauvaise période. Chaque jour, le séparatisme en Flandre gagne du terrain. Chaque fois qu’Olivier Maingain vient faire des déclarations sur BHV ou sur l’élargissement de Bruxelles aux grilles de Val Duchesse, c’est une propagande que je ne dois pas payer. Les francophones jouent un jeu très dangereux.
Le docu-fiction de la RTBF deviendrait-il un scénario-réalité ?
Vincent Rocour
Mis en ligne le 03/08/2007
Le ton se durcit en Flandre. Un professeur invite la Flandre à se déclarer Etat fédéré unilatéralement.
On pouvait s’y attendre. Trois semaines après que le Roi ait chargé Yves Leterme - “Meneer 800 000 stemmen” - d’une mission de formation, la Flandre commence à s’impatienter. La résistance des partis francophones et la perspective de voir le leader du CD & V échouer dans sa tentative d’imposer une large réforme de l’Etat poussent certains à montrer les dents. Luc Van der Kelen, l’éditorialiste du “Het Laatste nieuws”, le quotidien le plus lu en Flandre, mettait vendredi en garde les francophones. “Chaque jour depuis que la négociation a commencé, des nouveaux séparatistes naissent en Flandre”, écrit-il pour stigmatiser le refus des francophones. Il prévient : “Sans réforme de l’Etat, aucun gouvernement ne pourra être formé. […] Et si cela ne paraît pas clair avec la méthode douce, cela devra l’être à la manière forte.”
Voilà qui rejoint, dans le ton et sur la forme, les déclarations du député flamand CD & V Eric Van Rompuy mercredi dans le “Knack”. “Cela va peut-être durer, pronostique le frère d’Herman, mais après un certain temps, les francophones devront bien réaliser que le cartel CD & V/N-VA n’ira pas au gouvernement sans qu’une part importante de ses exigences communautaires ne soit acceptée. Ils ne peuvent rien sans nous, hein.”
Mais tout cela reste finalement très modéré en comparaison avec les propos que Robert Senelle a accordé lundi dernier à la “Gazet van Antwerpen”. “Continuer à se traîner avec une réforme de l’Etat inachevée serait une catastrophe pour le pays et sûrement pour la Flandre prospère. Les Flamands doivent chercher une solution qui assure les intérêts fondamentaux de la Flandre sur le plan politique et économique.”
Considérant que “la seule solution pour un fédéralisme efficace est la reconnaissance de la division de fait du pays”, Robert Senelle prône la reconnaissance de la Flandre et la Wallonie comme deux Etats fédérés, avec Bruxelles érigée en région autonome à l’instar de la “Belgique de langue allemande” - laquelle serait détachée de la Région wallonne. “Dans ce système constitutionnel, précise-t-il, la scission de l’arrondissement de BHV est un fait.”
Robert Senelle se doute évidemment bien que les francophones ne rentreront pas dans un tel scénario. Pas grave, juge-t-il. “Il reviendra alors au Parlement flamand, au cours d’une séance solennelle, de proclamer la Flandre comme Etat fédéré de la Belgique fédérale, avec le territoire qui s’étend de la Mer du Nord à la frontière linguistique et où seules la langue néerlandaise et la culture flamande sont officiellement reconnues et protégées.” Au fond, n’est-ce pas, avec des nuances, le synopsis du docu-fiction diffusé le 13 décembre par la RTBF ?
j’aimerais avoir le sentiments des belges du forum sur ce qui se passe en belgique