Une nouvelle pandémie

Bonjour à tous,

Après Tchernobyl, la vache folle, la grippe aviaire et le Chikungunya, un nouveau fléau nous menace.

Prenez une génération d’adolescents dont les parents ont été confrontés, voire exposés, aux quatre premiers maux - mettons que ces parents soient des ukrainiens, éleveurs de bétail et de volailles, ayant économisé toute leur vie pour se payer un voyage à la Réunion - (jusque là, je vous l’accorde, ils doivent avoir un karma plutôt bad).

Si nous analysons avec un certain détachement le comportement de cette génération d’ados, ce que nous voyons devrait nous glacer de terreur. Je m’explique…

Prenons une ado au hasard. Cette jeune demoiselle fait donc partie de la génération élevée à l’Internet et aux téléphones cellulaires. Elle suit un cursus normal d’ado : collège-lycée, acné, petits copains, tarpés.

Grâce aux progrès techniques pré-cités, elle peut aisément communiquer avec la planète entière et ce, de n’importe quel endroit, à n’importe quel moment. Idyllique me direz-vous ? Pas si sûr…

Comme tous ceux de sa génération, elle abhorre la lecture des ouvrages passionnants qui firent la joie de ses parents lorsqu’eux-mêmes étaient ados : la princesse de Clèves, le rouge et le noir, Pif Gadget (pour ne citer qu’eux). A la culture de l’écrit, elle préfère celle du télévisuel, vautrée dans le canapé, ricanante et la bave aux lèvres devant le dernier épisode de Plus belle la vie ou encore s’extasiant devant l’ineffable humour de Magloire dans le Morning Live.

Alors où est le problème, quel est ce fléau dont tu nous parlais, cher Keyser Soze, me demanderez-vous ? J’y viens… Le problème est que cette ado communique.

Premièrement par les mini-messages qu’elle envoie (et reçoit) grâce au portable que ses parents lui ont offert - soit pour faire comme les copines, soit sous le prétexte assurément fallacieux (côté parents) de pouvoir la joindre à tout moment, de savoir où elle est.

J’ouvre ici une parenthèse pour démentir ce mythe selon lequel tes parents, chère adolescente naïve, se font du souci pour toi lorsqu’ils ne savent pas où tu es. Dis-toi bien que leur plus grand désir inavoué est de se débarasser de toi (et des tes frères et soeurs) dès que possible, de te voir voler de tes propres ailes, bref en un mot que tu débarasses le plancher.

Elle communique via SMS. Chaque génération ayant ses propres codes, langages, règles et modes, elle s’est donc naturellement approprié celui-ci. Je ne vous ferai pas l’affront de vous expliquer le fonctionnement de ce moyen d’expression. Sachez simplement qu’il suffit de réduire au néant une dizaine d’années d’apprentissage de l’orthographe, de la syntaxe et de la grammaire, de déstructurer la langue française. Ceci dans un souci dual de rapidité synthétique et d’évitement de la crampe du pouce.

Deuxièmement par MSN. Notre adolescente s’ouvre au monde profitant de l’offre triple-play souscrite à prix d’or par ses parents pour lui donner un maximum de chances de réussite dans sa vie et surtout, encore une fois, pour la voir quitter le domicile au plus vite. Hélas, et nous ne la blâmerons pas, les références à l’écrit de notre sujet d’étude sont réduites à l’état embryonnaire. Qu’à cela ne tienne, son public mondial (estimé à 10 personnes en comptant ses proches) pourra s’extasier devant son Skyblog rédigé dans ce jargon nihiliste à mi-chemin entre le SMS et l’Esperanto des cités, ponctué des photos dignes des plus beaux flous de David Hamilton qu’elle réalise elle-même grâce à l’appareil photo intégré de son portable.

Ce fléau, que je nommerai la kikoololite, a traversé nos frontières, il est dans nos murs. Cette ado que je décris, nous en connaissons tous au moins un exemplaire. Il est grand temps de réagir. Parents, rendez service à vos enfants : privez-les de télé, ne leur achetez plus de portables, interdisez-leur l’accès à Internet et à sa culture underground subversive ! Car même s’il est déjà trop tard pour cette génération, au moins nous redonnerez-vous confiance en l’avenir de l’espèce en nous évitant de lire leurs velléités d’ouverture au monde épistolaire.

Merci.

Ce message a été fait par une relation et comment dire cela,

AGISSONS ! :smiley:

kikoo Corky !

lol !

[:shy]

j’ai cru lire du Montalban par moment :smiley:

C’est de la bonne là ! :smiley:

:fou:

Tout +1 :MDR

[MODE CLICHES ON]

En Ukraine ils en sont encore au Minitel et au téléphone à gallène non ? :o

[MODE CLICHES OFF]

:whistle:

Oui mais en meme temps il parle toujours l’ukrainien :smiley:

c iper draul cérieuh 'vrancheman sa torch o také

:MDR :MDR

de plus la jeunesse sus-dite ne comprend absolument pas 1/4 des mots que tu as employé

n’importe quoi [:dunk]

mon dieuuuuuuuuu :ane: :MDR

Heuuu, et tu ferais comment aujourd’hui sans ta télé, ton portable et Internet???

Parce que rien que ton essage, sans Internet, eh bien y’aurait pas grand monde qui l’aurait lu :wink:

:MDR :lol:

Ca y ressemble en effet :smiley:

la kikoololite :ane:

j’adore le nom :paf:

Moi aussi :smiley:

Il faudrait ouvrir un institut spécialisé contre la kikoololite :ane:

En relisant, je me dis qu’on est tombé sur du lourd la quand meme, y’a du niveau :oui:

:nexath

Mé c telman vré ! :paf:

[Drucker]
Kevin, s’tu nous r’garde !
[/Drucker]

:ane:

Si si, je te promet que y a des gens qui vivent très bien sans télé et sans portable :oui:

Fait tourner :wink:

:non:
tu serais étonné de voir leur vie en Europe de l’est et en Europe centrale…
je t’emmêne la prochaine fois si tu veux…

Pas mieux, pas de télé et je m’en porte très bien…
Le portable… bof… je me pose de plus en plus la question de son utilité…