Question de droit ( p2p ) ? - question pas trop provoc !

bonjour a tous et bonne année puisque c’est mon 1er message de 2006 :slight_smile:
je ne sais pas trop où placer ce message, alors il a aterrit ici !
Je voulais savoir quelle etait la difference, du point de vue du droit et de la legislation entre enregistré sur une k7 vhs un film qui passe à la télé ( genre harry potter 2 ) et le telecharger sur les reseaux ( aprés sa diffusion sur la télé ) :ane:
Dans le 2 cas, il s’agirait d’une diffusion privée en famille et pas de dupliquation en 40 exemplaire pour les copains !
il ne s’agit pas d’encourager ou de promouvoir le piratage ou la copie, je voudrais juste savoir si il existe une difference juridique entre les 2 copies et laquelle ?
merci de vos reponses :jap:

edit : une question conjointe : J’ai des disques vinyles que j’ai la fleme de mettre en mp3 moi-meme . Si je les trouve sur internet et que je les telecharge, ais-je les droits sur ces morceaux puisque j’ai les disques ?

Bonjour,

Comme tu le sais peut etre celà fait justement l’objet de bcp de contreverse aux gouvernement. Actuellement, tu as le droit de télécharger n’importe quelle mp3 sur ton PC en passant par un logiciel peertopeer.
Problème légale : tu n’as pas le droit de diffuser les mp3 que tu as télécharger (sinon c’est plus à titre personnel et donc répréansible).
Or par défaut sur les logiciel de peertopeer se que tu téléchrge est mis en partage donc… pas légal. Enleve cette option est tu téléchargeras en tout légalité.

Pour ton vinil, je veux as m’avancé mais je pense que oui tu as le droit.

Tu peux toujours en savoir plus sur : Droit informatique

qu’on a acheté Fury34 mais aussi loué ou emprunté

ca m’eclaire sur le sujet, et merci pour l’adresse du site de droit, ça devrait m’aider a y voir un peu plus clair .
Quant au logiciel d’echange, comme sont nom l’indique…! c’est un peu salaud de profité du travail des copains ( 33 tours => mp3 ) sans renvoyer l’ascenseur ! bon, je me penche la-dessus et merci

Salut,
Bonjour le conseil ! Premièrement, si tu ne partages pas, tu ne télécharges pas, c’est la base du p2p et deuxièmement, le p2p c’est justement une philosophie de partage, alors un gars qui pompe et qui ne met rien à dispo, il n’a pas grand chose à faire sur le réseau.
Amitiés
Janus

Salut,
Et non, c’est pas si simple. Tu as effectivement le droit de faire une copie privée d’un média acheté (VHS, DVD, etc) mais à condition que le média ne soit pas protégé. Il est, en effet, illégal de contourner une protection. Hors, la grande majorité des médias sont protégés (même les VHS avec la macrovision), il ne te reste donc pas beaucoup de copies légales à faire :wink:
C’est ça la France…
Amitiés
Janus

Tres clairement la diffusion sans remuneration de l’auteur ou ayant droit est illegale,sauf dans un cadre privé,donc famille en theorie meme pas copains,mais la tolerance est large sur ce point. Donc la diffusion sur le net sans avoir payé (donc avoir les moyens d’un distributeur) est une contrefacon. (la question de la diffusion fait aussi appel a la question du droit exclusif a la diffusion trop complexe a traité ici,et sans grand interet pour ta question).

Ensuite, aucun des autres points que j’expose maintenant sont certains,car la cour de cassation n’a pas encore eu l’occasion de trancher le debat.

.La question du download est une copie privée:
Là il y a deux ecoles. Celle qui estime que le download sur le net sans droit est une contrefacon.C’est le tribunal de vanne qui le premier a condamné sur cette base. Le support servant a la copie (sur p2p) n’est pas en la possession du copiste, et est elle meme une contrefacon.Donc la copie realisée par le download n’est pas reservée a l’usage privé du copiste, donc pas d’exception a la copie privé.Le tribunal cor. de Paris a lui aussi tranché dans ce sens,le CA de Paris est statistiquement souvent approuvé par la cass.Toulouse condamne aussi comme cela.(encore hier,a 100€ pour donload de 20 albums,le debat du parlement a fait en sorte que les juges soient cool ici).
L’autre école, est de dire que l’incrimination ne parle pas du fait de savoir si l’oeuvre originale doit etre en la possession du copiste,et si meme elle ne doit pas etre une contrafacon.Ce qui est vrai,en droit penal on ne peut ajouter un element absent d’une incrimination (ppe d’interpretation stricte).Dans ces conditions ,le simple download est protégé par l’exception de copie privée. En realité cette ecole parle de droit a la copie privée, et pas d’exception, et elle va bcp plus loin dans cette idée (cf plus bas). Le premier tribunal a adopté cette vision, a été Rodez,confirmé en appel par montpellier. Depuis il y a le Havre,bayonne…

Contourner une protection est illegal:
Là encore c’est pas certain.Une décision sur les DVD et une autre sur les CD de meme tribunal de Paris, se contredisent. Une indique que c’est legal,(si on a acheté l’oeuvre nautrellement,a l’epoque l’evolution sur la copie privée n’etait pas encore intervenue), une autre non.
Mais le projet de loi qui etait en debat avant noel,mais qui comme on le sait n’est pas (encore) passé,risque de purement et simplement empecher tout contournement de la protection (il y a eu, et il y aura je l’espere des amendements), sinon 3ans et 300 000€ (sans compter le probleme de l’interoperabilité).

Sur la question de la copie privée, et face a l’evolution de la 2° ecole,la premiere utilise maintenant (en fait depuis un moment mais y a plus que ca dans le droit positif actuel pour la sauver) la convention de berne. Qui indique que l’exception de copie privée n’a rien d’obligatoire,et chaque etat peut choisir de l’integrer dans son droit ou pas. Si il y a integration, cela doit se faire de maniere limitée,sans perturbations de l’exploitation normale de l’oeuvre,et avec une compensation. Sur cette base, la premiere ecole espere mettre fin au debat,et donc fin a la copie privée.Le texte en débat au parlement est basé sur une directive € qui reprend le passage de la convention, une autre directive € qu’il faudra transposée elle aussi fait de meme.

Mais la 2° ecole a retourné cet argument, la décision de rodez y fait clairement reference. Il y a compensation,la taxe sur les medias vierges.Durant les débats sur cette taxe,la commission chargée du rapport avait meme indiquée que c’etait le but de cette taxe. Mais la loi n’a pas inclu cet element.C’est pourquoi la premiere ecole a pu ecarté cet argument,alors que dans l’esprit du redacteur les choses etaient claires.
Maintenant, on pense a la licence globale optionnelle selective (ne doit pas notamment concerner le cinema). Qui fait de la copie privée non plus une exception aux droits d’auteur,mais un droit a la copie privée, avec une nouvelle taxe (redevance est preferable,car cela implique une gestion collective qui permettra une distribution des recettes favorisant la diversité).
Pour remarque: sachez que les etudiants ont deja une licence legale a la copie (photocopie), dans les frais d’inscriptions. Ceci permet de photocopier (et pas de diffuser) les livres a la biblio. Sans cette licence la presse universitaire n’existerai plus aujourd’hui.
:slight_smile:

Attention l’exception de copie privée existe pour toutes les oeuvres sauf pour les logiciels.Pour les logiciels, est acceptée une sauvegarde, qui doit etre uniquement stockée (et non utilisée en double ,meme par le détenteur légitime), jusqu’au jour où le support orginal est H.S.Seule exception les logiciels sous vraie lience libre.

Pour la question de savoir si au nom de la copie privée, on peut contourner une protection, rien n’est certain, cf mon post plus haut.
:slight_smile:

ps: petite note sur le fait de mettre en partage sur le reseau. La contrefacon demande un element intentionnel, le probleme de cette qualification c’est qu’il y a une présomption de mauvaise foi,ce qui veut dire que s’il y a contrefacon materiellement il y a preuve de l’élément intentionnel, et a charge pour le prevenu de rapporter la preuve contraire, et cela dans un cadre tres limité, la simple ignorance du partage automatique ne semble pas suffisante, deplus ce partage est signalée dans la licence que l’on accepte en installant un logiciel de p2p.En revanche , il y a débat doctrinal sur le fait de savoir si le partage automatique durant le telechargement peut ne pas constituer une contrefacon,en raison du fait que ce partage est inherent au bon fonctionnement du logiciel et non le fait de l’utilisateur. Dans ce cas il se peut qu’un jour une juridiction estime qu’il n’y a pas contrefacon de l’utilisateur dans cette situation. Mais la question se pose pas si on laisse en partage apres le telechargement, la il y a contrefacon.
J’ajoute que si un jour le partage durant le download n’est plus une contrefacon du fait de l’utilisateur, il n’est pas impossible que les poursuites visent alors les concepteurs du softs (difficile vous allez me dire, si il s’agit d’un soft libre comme emule avec une grosse communauté de dev.)

La difference va etre que dans un cas la source de ta copie est legale l’autre est une contrefacon.
Juste sur cette base,selon la juridiction que tu analyses,tu vas trouvé deux ecoles.La classique va dire qu’il y a contrefacon. La 2° non (cf mon post plus haut).
(rq: il y a un autre probleme qui se pose, la version que tu trouves sur le net n’est tres certainement pas la version diffusée a la télé,le divX est une nouvelle numerisation de l’oeuvre qui altere l’oeuvre originale,normalement cette nouvelle numerisation doit etre autorisée par l’auteur,donc la question de la contrefacon se pose encore,mais cette question est actuellement un bordel complet, bien malin celui a la reponse,cette question peut meme influencer la reponse pour ta 2°question.
Etrangement,le projet de loi qui etait en debat a noel dernier,indiquait que lorsque l’oeuvre avait été numerisée dans un format (dvd) il n’etait plus necessaire de le demander pour les autres formats numeriques (je parle du format, pas de l’exploitation de l’oeuvre) .

Si c’est tres exactement la version de ton disque que tu telecharges, tu as effectivement le droit d’effectuer ta copie privée, sous reserve du probleme du partage par la suite.

alors là, j’ai mes reponses meme si j’ai bien compris que peu de choses etaient vraiment fixées :pt1cable:
en tout cas, merci pour vos eclairages, et du coup, je vais m’interesser un peu plus au probleme !
:jap:

sans etre contre la copie privée, tant qu’elle existera ce sera un bordel monstre au niveau legislation.

le détenteur des droits du produit nous impose, en suivant aussi la legislation, la non copie (cf: voir la fin des dvd par exemple) mais parrallement à cela la loi francaise, la copie privée, nous autorise à en faire une…

donc une loi qui va à l’encontre d’une autre

c’est typiquement francais

Il n’y a pas de de contradiction,il y a imprecision des textes.
Etre contre la copie privée est une vision tres anglosaxonne,les droits latins ont presque tous cette notion et ca n’avait jamais posé de probleme.
En espagne ils sont dans la meme situation / aux net,et ils conservent cette copie.
En realité j’ai oublié de preciser que la qualification de contrefacon est particuliere, les poursuites ne peuvent etre engagée du seul chef du proc. (ce qui est tres rare, c’est le cas de la diffamation par exemple,en fait il s’agit de laisser la victime le choix de ne pas agir ou agir au risque de faire encore plus de pub…), jusqu’a il y a peu les societes de gestions de droits ne déposaient plainte que si il y avait revente,traffic… jamais les echanges dans les ecoles,dans les fac, au bureau…n’ont posé probleme.Mais depuis que ces memes contrefacons se realisent sur le net (certe avec une autre facilité) ces memes societes (pas toutes) déposent plainte. Je peux vous assurer que les proc. sont pas specialement motivés dans ce genre d’affaire,et ont generalement des affaires plus urgentes et objectivements plus importantes a traiter, seulement la chancellerie a demandé de poursuivre ces faits plus systematiquement.

mickael:
“c’est typiquement francais”
je te rassure ca n’a rien de francais :wink:

tu veux parler du fait que la protection (DRM…) ne va pas beneficier de la protection en meme temps que l’oeuvre qui est protégée? Effectivement c’est mieux que le texte initial,mais pas parfait car elle n’aura pas de protection en meme temps que l’oeuvre, que si cette protection (DRM…) n’a pas été spécifiquemet realisée pour proteger l’oeuvre, a contrario ca veut dire que si on realise une protection specialement créée pour une oeuvre, le drm aura la meme protection que l’oeuvre elle meme :confused:

(ou du moins on peut arriver a interpreter les choses comme cela. De toute maniere, ce texte est une tres mauvaise loi,que l’on soit pour ou contre un renforcement de la protection, ce texte est objectivement mal ecrit, et ne peut aboutir qu’au flou le plus total :neutre: )

ce que je veux dire par là croco c’est que d’un coté on autorise la copie privée (par obligation comme tu le dis car non controlable par les pouvoirs public) mais d’un autre on cherche à la limitée, voir la bloquer, avec la légalisation des DRM et dans cet objectif on interdit les logiciels qui contournent la protection qui empeche cette copie privée pourtant légalisée…

c’est le serpent qui se mord la queue

Donc soit on l’interdit soit on l’accepte mais on ne dit pas oui d’un coté pour faire plaisir au consomateur et non de l’autre pour faire plaisir aux industriels de la musique et de la video.

Pour moi et cela simplifierait les choses pour tous, on autorise le dl en p2p si l’on possede l’oeuvre original sur quel que soit le support.
ex pour la musique: k7 original—>mp3 dl en p2p autorisé

oui effectivement,mais helas l’interoperabilités telle que limitée dans le meme texte peut aboutir a une interpretation qui risque de paralyser l’exercice de la copie privée. De toute maniere il faut refondre ce texte, entre deux articles il y a tout et son contraire, un peu comme le dénonce mickael.

Meme le rapporteur était critiquait dans l’ump pour son travail,mal monté,et pas que par les députés ump pro licence legale. Ce type n’a pas fait son travail, il faut savoir que le rapport qu’il a fait (base du projet de loi) est terminé depuis plus de 1,5 ans, et n’est absolument pas a jour des dernieres evolutions technologiques mais surtout jurisprudentielles :neutre:

“Ce type n’a pas fait son travail”

je suis de cet avis aussi