Le MEDEF et les salaires

« Le jour où Raymond Barre s’éveillera… » :open_mouth:

[:dunk]

Si tu avais lu le topic depuis le debut tu verrais une source qui te permettrais de lire l’article complet (ça viens du monde qui est tout de même réputé pour être un minimum sérieux).

Après le coups du plan pour relancer l’économie du pays faut que t’arrête de regarder Alias et de voir des plans secrets et fantastique partout. Je ne m’avance pas trop si je dis que son plan (qui n’est pas secret) c’est de gagner plus de thune!

Et peut être que justement on veut voir plus loin que notre nez… tu crois qu’on va où en continuant à creuser les inégalités? Surement pas vers une paix sociale!

prix nobel d’économie de mémoire non? :heink: :heink:
euh, par contre récemment il a dit des choses qui montrent qu’il vieillit très mal.

ben il n’est plus trés jeune non plus :confused: :d

Exact.
Et sans paix sociale, pas de stabilité économique ;
sans stabilité économique, pas d’investissement … cqfd.
bref, la machine tourne à l’envers.

Il faut diminuer les charges, les impots, les taxes, c’est vrai ;
la diminution des salaires est une chose … mais ce n’est pas
l’unique solution (trop facile comme à chaque fois ! ) ;
il faudrait aussi « pousser » les financiers à faire plus d’investissements et moins de placements. ça, c’est ce qui remettrait du carburant dans la machine économique et donc créerait des emplois, et réactiverait les flux économiques de consommation, et génèreraient donc les fameuses rentrées d’argent (ressources) qui manquent tant.

Quelqu’un qui sait qu’il a un salaire correct et aussi une stabilité dans son emploi, est quelqu’un qui aura confiance dans l’avenir ; quant on est confiant, on dépense, on fait des crédits, etc …
Dans le cas contraire (et j’en parle en connaissance), on stocke l’argent parce que socialement et economiquement, l’incertitude n’inspire pas confiance … et plus pragmatiquement, on a pas envie de se retrouver démuni. La diminution des bas salaire, n’aura qu’un effet : l’effrondrement de la consommation … super … on s’enfonce encore plus.

Et quand tu vois que Sarkosy propose la fin du CDI pour la plate-forme législative 2007, c’est pas gagné…

http://www.liberation.fr/page.php?Article=283411

C’est clair qu’en touchant une pension de ministre à vie, on ne doit pas avoir peur de perdre son emploi… :confused:

Ca devient vraiment n’importe quoi là…

Supprimer le CDI, je trouve cela vraiment degueulasse. cela fait 6 ans que j’enchaine de CDD d’un an et a chaque renouvellement je suis jamais sur de ce qui va se passer.

Rien que pour cela, j’ose pas investir sur le long terme, je sais jamais comment sera le futur. C’est cela en moins qui part dans la croissance.

D’un autre côté, je me méfie des articles de Libération, par leur contenu et leur formulation.

Depuis que j’ai vu qu’ils avaient refusé un droit de réponse à quelqu’un qui a dû aller en justice pour faire condamner (avec parution judiciaire) le journal pour diffamation… (alors qu’au début il ne demandait simplement qu’à se défendre des accusations portées par le journal).

heu… :heink:

Libération n’est pas non plus un journal objectif :wink:

Je pense que la stabilite de l’emploi c’est un faux probleme.

Le probleme vient du manque d’emplois… il y aurai une offre à meme de satisfaire à la demande alors on s’en ficherai d’avoir un emploi stable, sachant qu’on pourra trouver rapidement ailleur.

Tant que trouver un emploi sera aussi dur alors oui trouver un emploi stable restera le Saint Graal…

Perso j’en ai rien à fiche d’avoir une boulot @ vie, l’important c’est d’en avoir un… kit à changer tous les 6 mois, ça ne me derange pas, au contraire. Cependant notre systeme fait que ça ne mene nul part: imposibile de se payer une maison à credit etc car les banquiers ne vous regardent meme pas.
Si je pouvais ne faire que de l’interim et avoir les memes « droits » que ceux qui ont un bolot stable, je n’hesiterai pas… plutot etre flexible que bloqué dans un boulot (meme bien)

Car au final:la stabilite de l’emploi c’est quoi? ça signifie quoi?

pas grand chose en fait… si le patron veut vous mettre dehors il y a rrivera, si la boite delocalise vous etes sans boulot, si la boite coule , vous 'navez plus de boulot, s’il y a des licenciments economiques vous y etes… etc…
à moins d’etre focntionnaire (et pour combien de tempsencore?) personne n’est à l’abri.

D’ailleur je pense que le systeme du chomage actuel serait bien plus adapté à une situation d’offre suffisante: c’est à dire prendre le relais pendant la courte periode d’inactivité entre 2 boulots. sachant qu’il y a aussi de cotisant et que chacun cotisera assez pour avoir droit à un chomage equivalet à son dernier salaire.

Dans un logique où la demande est largement superieure à l’offre ça coince forcement: on va finir avec moins de cotisation que d’allocations à payer…

Ca je veux bien l’entendre, mais peut-être pas dans les termes et les modalités employés dans le journal, c’était le sens de mon intervention.

Il (le baron) a aussi précisé que notre SMIC était le plus élevé du monde: un smicard devrait donc être content de faire parti des pauvres les plus riches :wink:
A part ca la tenue de Kisscool en transe perturbe un peu le débat je trouve…

+1

Il y a 2 ans environs (je n’étais pas encore au chômage à l’époque, et j’avais un CDI), j’ai voulu savoir ce que je pourrais avoir comme prêt pour acheter une maison, je vais au Crédit Lyonnais (réputée comme « banque des jeunes » :sarcastic:), et le mec me sort tout de go « ah mais vous n’avez pas une voiture neuve, on ne peut pas vous proposer de crédit, car il arrivera bien un jour où il faudra la changer »… :sarcastic:
Genre j’aurais eu une voiture neuve elle m’aurait fait les 15 ou 20 ans que demande un prêt immobilier :smiley: Quand on voit ce genre de réaction, ça fait peur, je ne demandais pas une somme extravagante, je voulais juste savoir combien je pouvais espérer…

Alors si en plus on supprime les CDI, les banques ne vont plus accorder aucun crédit…

ils devront bien s’adapter [:syl2002]

sinon ils n’auront plus de client du tout, le credit c’est quand meme ce qui leur apporte le plus.

suppression du CDI => obliger la banque à revoir les critere d’attibutiondu credit: vu que plus personne ne pourrai y avoir droit sinon

je suis d’accord pour une plus grande souplesse d’emploi si cela aboutit a une diminution du chomage. cela me derange pas non plus de changer de boulot.
Mais je ne vois pas pourquoi on aurait besoin de limiter dans le temps des le depart un contrat de travail. Il suffirait de simplifier les procedures de licensiement pour introduire plus de souplesse.

Augmentation des CDD => Crédit avec lequels on peut faire des pauses de plusieurs mois => Crédit plus cher (pas cool) => Immobilier moins cher (cool)=> Crédit moins cher :pt1cable:
Enfin, juste pour dire que c’est dur d’en prévoir les conséquences…

Pour suivre ta reflexion, je te dirai que en guadeloupe des organisme de crédits ce sont substitués à la banque et accepte que les clients viennent donner un cheque tout les mois à l’agence si ils ne veulent pas de prelevement, ou si ils n’ont pas de compte bancaires.

C’est en partie vrai que la stabilité de l’emploi est un faux problème. D’ailleurs, je suis certain à 99% que l’emploi stable ne dépassera plus 10 ans dans l’avenir (flexibilité oblige) ; ce qui sera déjà un sacré record … il faut s’habituer à changer de travail ( j’ai 35 ans, 12 ans de travail, 26 boites différentes …)

Ce qui pose problème en fait, c’est que les structures de notre société ne sont pas adaptées à cette nouvelle donne. Aucune institution, aucune loi, ni même les règles sociales ne sont capables d’encadrer cette métamorphose du travail en France (on est pas prêt socialement, juridiquement et même mentalement …). Tout la base de l’estimation du travail (et donc des ressources des ménages) est encore définie autour d’un emploi stable et fixe. c’est un peu comme si l’on essayait d’obtenir les memes résultats de référence en tirant au fusil et au mortier tout en gardant les mêmes critères de départ … ça coince forcément.
Si l’on veut flexibiliser le travail, il faut des contreparties stabilisantes ; c’est à dire en l’occurence : Indemniser d’office les entre-périodes de travail sous une forme à définir, que les salariés ne se retrouvent pas en limite de précarité, sans protection sociale ou économique ; un plan de formation vraiment efficace lors des périodes de non-emploi (autant en profiter à ce moment là, c’est le meilleur moment pour flexibiliser …) ; redéfinir les critères d’accés aux ressources économiques, les crédits notamment ; ce qui inclus aussi de facto, l’intégration de la notion de « suspension/adaptation » du crédit jusqu’au retour au travail, etc … je suis effaré de voir que les banques dans leur plan de financement ne prévoient pas un double échancier ! un pour quant on travail et un pour quant on ne travaille pas ! c’est pas sorcier quand même … au lieu de cela, elle nous case une assurance en cas de chomage ! … réactivité messieurs les banquiers … réactivité/réflexion/adaptation.

bref, l’évaluation de la stabilité économique d’un ménage est basée sur la notion de la stabilité de son travail depuis 50 ans (c’est périmé comme raisonnement). Si l’on veut flexibiliser le travail, il va falloir changer en profondeur ces critères d’évaluation de « stabilité » économique… sinon les gens ne suivront pas ! et n’auront surtout pas intéret à suivre car, ils se mettraient alors en danger, financièrement parlant !

Pour l’instant, rien ne changeant, du moins parmi les acteurs économiques autour des ménages ( il y en a 4, cherchez bien vous les trouverez facilement … ), je reste sur l’idée évidente que la stabilité du travail est nécessaire. Quand les autres acteurs modifieront leur approche économique alors, et alors seulement, la stabilité du travail passera au second plan, laissant la place à la notion de « capacité de ressources » :wink: ( la confiance … tout est basé sur la confiance … )

Nb : ceci dit en passant, la notion de capital risque étant quasiment inexistante en France, cela nous handicape fortement par rapport aux autres économies (américaine notamment) surtout en ce qui concerne notre capacité de réactivité à coller aux nouveaux marchés … les USA ont toujours un temps d’avance économique sur nous, grace à cela.

Moi si. Et j’en sais quelque chose, ch’uis étudiant…
J’en ai marre d’avoir des boulots qui ne correspondent pas à mes qualifications. Et encore là, je suis pas très loin dans mes études supérieures…
Franchement, si le monde du travail français devient comme ça, y’aura une véritable fuite des cerveaux, bien pire que celle qui existe déjà… Bin oui, c’est un système dérivé de celui des USA, mais aux USA, ce choix est délibéré, assumé, et les salaires suivent… Le salaire d’un docteur en physique est au moins 4 fois plus élevé là-bas. Si en plus, on supprime le peu de stabilité de l’emploi qu’il reste en France, c’est mal barré…

Entre fuite des cerveaux et ouverture de l’UE à des travailleurs moins chers, on va avoir droit aux lendemains qui déchantent… :frowning:

Ben en fait, pas grand chose à ajouter de plus :kaola: