Commentaires : WhatsApp ne veut pas que Facebook analyse les conversations chiffrées de sa messagerie

Selon le patron de WhatsApp
, Will Cathcart, le service de messagerie est contre l’analyse des conversations chiffrées par Facebook à des fins publicitaires.

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Quelqu’un pour nous expliquer autre quidams comment ça se passe l’analyse de conversations chiffrées ? Comment ils arrivent à savoir que je veux un nouveau kayak bleu cyan en lisant azAZEazeafVEFht66765YRHGR34234{@£% ?

WhatsApp = Facebook, ils ont la clé de chiffrage…

C’est juste un effet d’annonce pour tenter de redorer leur image…

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Avec un moyen de chiffrement faible on peut deviner des motifs répétitifs permettant de trouver la clé et de casser le chiffrement. C’est comme ça que Mr Turing a cassé Enigma.
Facebook ne casserait pas mais ferait une sorte de bibliothèque de motifs pour cibler sa pub. Mais si c’est techniquement possible alors le chiffrement de whatsapp ne vaut rien.

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@zeebix

Ainsi, il y a quelques heures, nous avons pu découvrir que Facebook voulait analyser les données chiffrées de cette messagerie, sans les déchiffrer,

@lithium oui c’est bien trop vulnérable, ça ne semble pas le cas ici

J’ai l’impression que ce chiffrement homomorphe dont on parle est juste un tour de passe passe pour dire qu’on a pas déchiffré l’entièreté du message à l’aide d’une clé privée, mais qu’on a exécuté un algorithme sur le contenu ? Or si l’algorithme consiste à renvoyer chaque lettre du message, n’est-ce pas l’équivalent d’un déchiffrement ?
En gros, si Whatsapp chiffrait ses messages de façon « homomorphe » afin que Facebook puisse analyser le contenu de message, pourrait-on toujours parler de chiffrement de bout en bout, puisque le système d’analyse de message analyserait le message en transit ?

Il parait que si on n’est pas content, il n’y a qu’à arrêter d’utiliser les applications de Facebook pour régler le problème.

Parce que c’est Facebook qui décide ce qui est légal ou pas en matière d’accès aux données personnelles vu que c’est leur filiale, donc leur application…

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C’est comme cela que les Polonais ont commencé à casser Enigma dès 1932 grâce à une doc piquée par les services secrets français en 1931 :wink:
Les Polonais, mené par Rejewski, avaient déjà construit en 1939 une machine électromécanique automatique, qu’ils appelaient une « bombe cryptologique », mettant 2h pour casser le code du jour.
Les Polonais ont envoyé tous leurs travaux aux Britaniques pour que les nazis ne sachent pas que leur code était cassé.

L’équipe de Turing (et pas lui tout seul), ne partant donc pas de zéro, a cassé l’Enigma naval un peu plus complexe, et a automatisé la chose, trouvant les codes du jour plus rapidement.
Bref, le récent film sur Alan Turing est loin d’être un cours d’histoire :wink: La page Wiki est bien mieux renseignée.

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Intéressant. Merci :+1:

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C’est pourtant pas dure de faire du chiffrement efficace… Rien que du AES 256bits avec UNE BONNE clé c’est déjà violent (sachant que certains softs peuvent crypter en 4096bits même si légalement en france on a pas le droit). Si un IA arrive à cibler des pubs en analysant les données chiffrées de whatsapp c’est que leur méthode de chiffrement sent le pâté.

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Là il s’agit de cryptage homomorphe, encore au stade balbutiement.
le principe :
message 1 => crypté1 ;
message 2 => crypté 2 ;
crypté1+crypté2 = crypté 3
message1 + message 2 = message 3 => crypté3

En résumé on fait une opération sur les messages cryptés et on obtient le même résultat que si on avait fait la même opération sur les messages en clairs, puis qu’on avait crypté ce résultat ensuite.
Donc faire des stats sans avoir les données d’origine, juste des tendances, ce qu’il faut pour la pub/marketing.

C’en est a ses balbutiements, et il faut un cryptage particulier selon l’opération que l’on veut faire dessus, pour l’instant c’est plutot au debut et pas utilisable.

Sauf qu’il comptent mettre de l’intelligence artificielle derrière pour ces analyses, allez savoir ce qu’il pourra en ressortir, on a déja tellement été surpris de ce qui est possible.

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