C’est un peu mon avis également, et oui, quand je parlais de 10 ans, c’était en pensant au deep learning, dont j’ai pu voir les premières applications dans ma vie professionnelle il y a une grosse dizaine d’années (notamment sur de la maintenance prédictive de gros équipements industriels).
Quand je dis mature, je parle du taux d’adoption, des structures en place. Pendant la bulle internet, les smartphones n’existaient pas, les foyers n’avaient pas d’ordinateurs (il fallait s’en équiper pour avoir accès à Internet), il fallait prendre un forfait wanadoo ou un CD AOL pour avoir un accès qui était très limité en heure.
Et pour l’IA, tout le monde a un smartphone avec de la data OU un ordinateur, un laptop, une montre connectée. Ce qui fait que le taux d’adoption n’a rien à voir. Qui dit plus d’utilisation dit aussi plus de revenus. Mais même si cela ne génère pas de revenus immédiatement, ceux qui développent sont des géants de la tech, qui génèrent déjà de très hauts revenus sans l’IA, le risque est donc beaucoup plus faible que lors de la bulle internet. Il y aura un dégonflement, c’est certains car les investissements se dirigeront vers d’autres projets qui découleront de l’IA. Les investissements actuelles sont surtout structurels, datacenters, parcs énergétiques vert pour alimenter tout cela.
Ce que je comprends, c’est que tu ne retiens que le négatif de l’IA. Tu aurais pu citer l’utilisation de l’IA dans la santé, qui permet de détecter précocement les cancers via l’analyse d’imagerie médicale, la personnalisation des traitements et l’accélération de la recherche pharmaceutique (cela a bien un impact positif pour la population). Je pense aussi aux recherches américaine sur la création de virus qui ciblent et tuent certaines bactéries comme le E.Coli, résistantes aux anti biotiques.
Et en restant dans ce domaine, l’IA ne remplacera pas les médecins ou chirurgiens mais sera complémentaire, d’ici 5 ans elle sera systématiquement utilisée dans l’imagerie, la robotique chirurgicale, les diagnostics. Ce qui permettra d’augmenter l’espérance de vie, réduire les erreurs médicales et les délais de diagnostic.
Pour l’éducation, l’IA assistera les élèves en adaptant le contenu, le rythme et la pédagogie (car chaque élève à ses forces et ses faiblesses et un enseignant ne peut donner un programme personnalisé à chacun). Ceux qui l’utiliseront à ses fins auront beaucoup plus de compétences ( formuler des problèmes, critiquer des réponses et vérifier) que ceux qui consomme l’IA pour faire des vidéos de Yéti pour tiktok.
Lors de la bulle internet, certains se sont spécialisés dans la maitrise de la suite office, dans la programmation et cela a été payant pour eux. Ceux d’aujourd’hui qui utilisent l’IA à des fins de productivité, d’améliorations, de perfectionnements auront les opportunités de demain.
Quand je parle de maturité, c’est dans ce sens. Non, l’IA n’est pas encore mature dans le sens d’un produit fini, elle continue de se développer et cela va très vite quand on regarde les 5 dernières années. C’est le début d’une nouvelle ère, elle pourrait solutionner des problèmes que nous sommes actuellement incapable de solutionner sans. L’avenir nous le dira, mais les investissements sont tellement monstrueux que j’y crois (ça ne tient qu’à moi, je préfère le dire avant que l’on me jette des pierres).
Oui certes. Je suis un peu embêté parce que je suis un peu d’accord avec tout ce que tu dis. Surtout que j’ai l’impression qu on se répète. Mon soucis à moi c’était d’aider à trancher la dispute (au sens sxholastique) des deux au dessus qui parle de maturité. Si on adopte ton attitude oui, si on parle des techno Deep Learning ou faible en médecine oui aussi. C’est juste que selon ce qu’on veut dire par là et ce dont on parle on peut acter le désaccord ou non.
Après je te rejoins encore si l’idée est de dire personne utilise l’IA c’est juste complètement con et ca n’a aucune intérêt. En revanche le paradoxe de confiance comme relève dans le Dora est intéressant en lui même. C’est quand même rigolo qu’on ait cette tension.
Mais merci d’avoir aidé à clarifier. Je crois qu’on en a grand besoin avec la « structure » des posts hahah
Soit pas embêté
.
Oui c’est vrai
.
L’IA fait des erreurs, mais pas celles d’un humain. C’est particulièrement imprévisible pour notre esprit je crois.
Clairement quand tu demandes 7+8*2 à un humain il va se tromper en te disant 30 … une ia en répondant « charlotte aux fraises » c’est sûr que c’est surprenant. ![]()
Tu fais partie de ceux qui pensent que, plus on consomme pour produire une chose, plus elle a de valeur. C’est une croyance, hélas, répandue et popularisée par les pro-cryptos et leur équivalent coté IA. Parce que ça les arrange bien. ![]()
C’est peut-être bien la croyance qui causera notre perte. Mais que ce soit le cas ou pas, cette croyance, en plus d’être dangereuse, est fausse.
La comparaison n’a pas de sens ![]()
Laquelle ? Celle entre les cryptomonaies et l’IA ?
Pourtant, moi, j’ai l’impression d’être reparti cinq ans en arrière et d’entendre exactement les mêmes arguments : ça va changer le monde, ça va révolutionner la société, ça va régler tous les problèmes, c’est la consommation qui en fait la valeur, ça ne va faire que s’amplifier etc…
Je comprend l’idée mais les cryptos ont une valeur d’échange. Une crypto ça vaut x parce que « les gens » sont prêt à payer x. C’est un simple intermédiaire technique dans un transfert de valeur. On peut objecter plein de choses, dire qu’on en a pas besoin, que ça pollue, que ça peut s’écrouler ou que sais-je mais ça reste fondamentalement dédié à un transfert de valeur.
L’investissement dans l’IA c’est… De l’investissement. On met un billet dans du « vrai » (matériel, ingés, …) et on epère que latechnologie soit assez bien pour que les gens payent.
L’IA c’est un pari technologique. Si ça rapporte aux entreprises, les entreprises paieront. Bitcoin c’est un pari de confiance. Si suffisemment de monde sont d’accord alors c’est une monnaie.
Comme à chaque innovation disruptive ^^ Les acharnés du web3 et des NFT ont disparu avec la crise. Ca empêche pas la technologie de faire son chemin mais un peu plus loin des projecteurs. On verra si l’IA à une courbe d’adoption similaire. Ca n’en prend pas le chemin !
C’est ça le vrai point commun entre les deux, la spéculation. La crypto on spécule avec, l’IA on spécule dessus.
Pardon je me rend compte que j’ai l’air de t’embêter pour un détail mais j’ai tické sur ça :
La valeur d’un token type BTC n’a rien à voir avec ce qu’on met pour le produire. Y’a aucune « rentabilité » qui est recherché sur Bitcoin. C’est pour ça que dire que c’est du « vent » c’est fondamentalement vrai mais… peu pertinent. L’IA y’a le doute. On sait que c’est pas du vent mais on sait pas si c’est overpricé.
J’ai dis ça moi?
Philosophiquement cette phrase est vraie après tout, c’est la base même de la théorie de la valeur du travail formulé par Adam Smith, David Ricardo et Karl Marx.
Mais à notre époque elle n’est plus totalement vraie. La valeur s’établit avec l’offre et la demande (du moins sur les marchés). Un tableau qui se vend des millions n’a pas couté des millions pour le faire. Le tableau est unique et plusieurs personnes le veulent donc le prix augmente. Mais `l’inverse, une maison en pierre taillée à la main va couter plus cher qu’une maison préfabriquée, car elle demande plus de matériaux, de travail et de temps.
Donc je fais probablement parti de ceux qui pensent que plus on consomme pour produire une chose, plus elle a de la valeur. Du moins en partie.
Quand je parle des investissements monstrueux, je parle de développements, de recherches ce qui amènera à de nouvelles découvertes et de nouvelles économies.
Et quand je parle d’IA, je ne vise pas les LLM (même si elle est imbriquée avec les autres), mais plus les IA symbolique (diagnostic médical), agentique (robotique), Statistique (finance) et Bio inspirée (simulation et évolution). C’est sur que si on pense que l’IA s’arrête à CHatGPT et consort, on peut ne pas y voir d’avenir.
Un autre exemple qui peut changer la vie des gens, l’IA dans l’agriculture. Couplé à de la robotique, les machines neutralisent avec un bras mécanique ou un laser les mauvaises herbes (plus besoin d’herbicide), donc un sol en santé, moins de pollution, moins de dangers pour les consommateurs (Ted de Naio technologie). Il y a aussi des robots IA pour les fermes verticales (bowery farming) utilisé au Royaume Uni et aux pays bas. Ils permettent de faire de la culture dans un environnement contrôlé et faire baisser la consommation d’eau de 90% et supprimer les pesticides. Tout ces projets existent grâce à l’IA. D’autres projets sont en développement et changeront les habitudes de chacun dans le domaine dans lequel il travaille. Nous n’en sommes qu’au début.
Pour la fin je crois que ce que voulait dire @pecore c’est simplement que s’appuyer sur le fait que beaucoup de gens investissent dedans c’est juste une forme technique et jargoneuse de l’appel à la popularité. Et que la valeur de ça c’est 0. C’est comme dire que l’indice de la confiance de l’ensemble représentatif de la somme des groupes des investisseurs dans telle ou telle chose est élevé. C’est 1: un pétition de principe et 2: ça n’est la preuve de rien puisque c’est également le principe à la base de crise. Si la croyance change brutalement et massivement.
N’en déplaisent aux neotechnoprophetes de l’église.
Juste petit remarque pour au dessus : que ce soit smith ou ricardo ils ont des définitions différentes de ce qui fait la valeur d’un bien et ils ont même des valeurs différentes. Valeur d’usage et valeur d’échange etc. notion qu’ils distinguent du prix. Ils avaient donc assez conscience de cette différence entre valeur travail par exemple et le prix. Comme pour le tableau.
Disons que la valeur d’une monnaie est fortement correlé à sa popularité et à la confiance qu’on lui porte, c’est ça la différence. Le prix de Bitcoin est un signal. Pas le seul mais s’en est un, et important. C’est une garantie de liquidité par exemple. Et la confiance des institutionnels et celle, balbutiante, des états est un autre sigal fort. Dans le cas des cryptos ce n’est pas un mauvais argument, bien que la spéculation vienne tempérer cette idée.
Pour l’IA la valeur est technique. Personne ne sait si l’IA générera autant de valeur que ce qu’elle engloutit, parce que c’est un pari technologique sur le futur. Il n’y a pas de confiance ici. Si les boîtes ne peuvent pas rentabiliser elles abandonneront (sauf les startups qui vraiment de l’argent neuf, la c’est de la confiance, mais ça ne concerne pas Microsoft).
Il ne faut pas aller trop loin avec cette idée. Globalement la finance arrive à pricer nos entreprises. Il y a eu une forte spéculation sur nos maisons, qui a donné lieu à une crise. Mais tu ne dirais pas que l’immobilier n’a « aucune valeur ».
Maintenant ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de crash à cause d’un gros FOMO. Mais une technologie qui génère autant d’engouement, que ce soit dans la population ou auprès des grosses boîtes, ça reste un signal positif. La question c’est plus de savoir si y’a pas une decorrealtion qui pourrait amener une déstabilisation. Mais ce n’est pas une « preuve », non. C’est juste que tout ne fonctionne pas à la preuve, et surtout pas l’économie.
Une garantie pour du vent ? ![]()
Y’a pas à aller trop loin c’est la définition d’une crise.
La valeur argumentative d’un appel à la popularité est de 0… je parle du raisonnement. ![]()