Commentaires : Twitter Verified : comment les entreprises vont-elles se démarquer sur la plateforme?

On en sait plus sur les nouveaux badges de certification qui arrivent sur Twitter.

il ne changera pas, c’est un entrepreneur, pas un patron qui cherche le consensus.

De ce que je devine :
-les badges authentifiés aux différentes couleurs permettent de distinguer les communiquant mais ce n’est pas le plus important
-Tout le monde peut se faire certifier (pas seulement les stars)
-Les autres peuvent créer des comptes non certifiés

Ce qui m’apparait comme objectif est à terme :
-Remplacer l’arbitraire du à la modération par la loi et la réputation. Lorsque vous êtes certifié, vous engagez votre réputation et votre responsabilité.
-Les comptes non certifiés ou anonymisés perdent en influence. (probablement sur un traitement IA, qu’il connait très bien, c’est quasiment son cœur de métier)
-En gros, transformer un réseau social (aux règles soumises à de la modération et aux algorithmes interne) en une place publique virtuelle soumise à la loi. Ce qui peut paraitre une autre forme d’arbitraire mais sa soumission à la loi annulerait en grande partie ceci. Mais ce n’est pas parfait, car il subsistera la question des algorithmes internes.

C’est une expérimentation de soumettre la liberté d’expression au jugement de la loi et non à la modération.
La modération s’appliquera plus facilement au compte type « spam » ou throll, sans certification. Des études en sociologie ont montré que l’anonymat des réseaux sociaux (je parle bien des réseaux sociaux, pas du net), entraine une surreprésentation de personnalités toxiques. Une certification baisserait mécaniquement ce nombre.
Les comptes non certifiées pourront s’exprimer librement mais la portée de leur parole sur une place « virtuelle » publique serait limitée car anonyme.

ça permet aussi de monétiser la plateforme.

Les risques sont à terme :
-Le stockage des données des comptes certifiées
-le coût de leur gestion (« douloureux mais nécessaire »)
-Les algorithmes (ira t il aussi loin que de les mettre en open source? )

Il prend une partie du modèle chinois de wechat (qui oblige une certification) mais n’est pas sur un modèle de censure, plutôt l’inverse. Il prend l’aspect e-réputation des réseaux sociaux.

Pour le stockage et l’exploitation des données, celles-ci peuvent être encadrées par la loi. Mais ça peut poser in finé un problème de souverainté. Sur ce point, twitter n’est en rien différent des autres gafams

En conclusion, rien n’est parfait. Il expérimente comment l’esprit du premier amendement de la constitution américaine soit respectée soit que cela sombre dans un nid à throll.
Encore une fois, on sent que c’est un légaliste dans la tradition du droit britannique et du common law.

Mais il ne faut pas s’attendre à un twitter organisé rapidement. Les anglo-saxons savent travailler dans le désordre.

J’ai tendance à penser que permettre à une société américaine clivée de s’exprimer aura plus tendance à la réconcilier qu’à faire monter les ressentiments, même au prix d’un désordre plus importants. Un peu comme dans une grande famille, de bonnes enguelades dans le désordre ne sont pas mauvaises. Parfois elles rassemblent. Ce qui divise, c’est le silence, la non communication. L’offense est parfois salutaire. On pleure et on se prend dans les bras, au pire, on relativise.

Dans l’esprit du droit britannique, seule la loi est commune, la morale est personnelle.

Tout ceci n’est qu’une perception, c’est loin d’être parfait mais ça a le mérite de poser le débat et je ne suis pas expert en réseaux sociaux. Et si une formule parfaite existe.

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