Twitter, cette entreprise rachetée 44 milliards de dollars par Melon et bientôt revendue au prix de 1$ symbolique. Si quelqu’un veut de ce cadeau empoisonné…
Twitter c’était un avatar des années 2010, qui finira comme Tumblr ou MySpace, dans les tréfonds des moteurs de recherches. Avec la fuite des annonceurs, celle des utilisateurs premium semble inévitable. La vitrine, ou ce qu’il en reste, se fissure de toutes parts. Restera quoi ? Les vilains trolls aigris pro truc ou anti machin ? Ces gens ne pèsent rien, juste du clic pour les annonceurs qui pour les plus gros sont déjà ailleurs.
Musk ne peut brader le prix des pubs comme il le fait pendant 107 ans. Qui va t-il virer maintenant ? Sans la puissance financière du milliardaire, même diminuée, qui sauve encore les meubles, Twitter serait déjà liquidé. Ce truc était un « piège à con » pour riche investisseur mégalomaniaque.
Difficile d’arrêter une spirale descendante aussi puissante. Tous les ingrédients de la dégringolade. En tout cas, pas tant que Musk sera à la manœuvre ou même planqué derrière un homme de paille. Ce réseau qui aura couté bien plus de 100 milliards à Musk si on prend en compte les répercussions délétères dans ses autres activités, ne vaut plus un clou (l’image de Tesla en a pris un sale coup par ricochet, sa valeur boursière aussi).
Si Melon a un sens des affaires indéniable pour investir et faire tourner des usines d’objets à plus value technologique, c’est un veau dès qu’il s’agit de communiquer sur des valeurs et c’est rédhibitoire pour un média qui se doit d’être fédérateur.
Twitter avait des faiblesses et des lacunes avant sont rachat. Musk les a transformées en failles abyssales quasi irréparables. Il aurait mieux fait de racheter Truth social, le réseau cher à Trump, ça n’aurait pas changé grand chose sur le fond et la forme, mais au moins, il n’y aurait pas laissé son slip.
Le cimetière de la high-tech est rempli de sociétés irremplaçables qui pensaient pouvoir régner à travers la planète. Musk aura tout perdu, son pognon, une part de sa réputation (donc de la confiance des investisseurs) et son image de marque plus dépréciée et clivante que jamais.
Je pense que même Musk n’y croit plus. Sa fébrilité et ses provocations sont un aveu.