Commentaires : Transition énergétique : vers des batteries écologiques à base de protéines?

Qu’appelles-tu la base ? si c’est la base béton, NON elle n’est jamais réutilisée, jusqu’à 1500 tonnes de béton ferraillé qui sont juste raboté sur quelques centimètres, une pelletée de terre dessus, et éventuellement ils reconstruisent à côté, jamais au même emplacement (ce qui pose un problème avec la pollution par les huiles en grande quantité dues aux fuites nombreuses et le détournement des sources d’eau)

J’ai vu des rétrofits réutilisant la base béton, et même le mât dans certains cas. Après, peut-être que ce n’est pas possible tout le temps. Tu as des infos précises là dessus?

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Et tu exagères pour la balance VE / VT, c’est dans le pire des cas (pétrole traditionnel et électricité très carbonée), mais ce pire des cas est heureusement en train de s’améliorer à quasiment tous les niveaux (production électrique, construction et recyclage du véhicule) alors que les VT, pas grand chose n’avance (et les perspectives ne sont pas bonnes, à part sur des carburants de synthèse, mais il y a aussi des investissements dessus)!

Pour ma part, je n’ai pas de doute sur le fait que l’électrique sera certainement l’avenir.

Mais le débat n’est pas aussi simple que de faire le bilan écologique entre VE et VT.

Car n’oublions pas que les véhicules thermiques, on les possède déjà. Et les VE, il faut les produire. Il y a une perte écologique du fait d’un renouvellement anticipé.

Ensuite, parlons d’économie. Car le problème de cette vision « écolo » dogmatique et idéologique déconnectée des réalités sociales, c’est qu’elle ne prends pas en compte le fait que nous n’avons pas du tout les moyens. Rappelons que le Covid à rincé nos finances déjà mal en point et que la pauvreté explose.

Un rapide calcul : il y a plus de 30 millions de véhicules en France. Si je prends un tarif moyen de 30.000 euros, le renouvellement du parc, c’est une facture de presque 1000 milliards d’euros, rien que pour la France. Et il faut avoir conscience que les aides cachent de la dette et/ou des impots.

Je crois que beaucoup ne se rendent pas compte à quel point cette somme est énorme. Le renouvellement prématuré des véhicules, ça va nous coûter un rein… qu’on n’a pas. Et encore, je ne compte que les véhicules. Il y aura également les équipements (bornes, câblages, réseau) et les moyens de productions pour alimenter tout ça.

Pendant ce temps la, les pays qui produisent tout ça, ils encaissent, ils vendent, ils font de juteuses affaires. Et surtout, ils polluent sans se préoccuper vraiment d’écologie.

Il est très facile de comprendre que nous courrons tout droit au suicide économique. Les « élites » ne réalisent même pas que les classes populaires n’ont pas les moyens de renouveler leur véhicule et que notre pays cours au suicide par la dette.
Et sur le plan écologique, on aussi risque de ne pas beaucoup avancer parce que ça ne fera qu’attiser la fuite en avant du capitalisme dans la surenchère productiviste alors que le vrai problème écologique est la.

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C’est évident. ^^

En 2019 on a vendu en France 2 millions de véhicules neufs, il faudrait donc dans l’absolu 15 ans pour renouveler entièrement le parc…sous l’immense réserve bien entendu que tout le monde ou presque achète un VE neuf, ce qui est déjà inabordable pour bien des gens et donc pas près de se faire. ^^

Mais on a aussi vendu la même année 5 millions d’occasions. Pour que ces 5 millions d’occasions soit en vente annuellement, il faudra d’abord qu’ils aient été vendus en neuf, et ils ne se retrouveront évidemment pas sur le marché de l’occasion avant quelques années.

Bref, on est très loin des prévisions hyper-optimistes de certains.

PS : et dans une moindre mesure, la situation est identique en Belgique.

C’est exactement ça.

Il arrive (extrêmement rare) que des promoteurs changent les nacelles pour des légèrement plus puissantes en gardant la base béton et le mat, je ne sais même pas s’il y en a eu 5 de modifiés en France …

Je ne sais pas en France, c’était au Danemark il y a quelques années ou j’ai suivi des projets de rétrofits. Ils ont aussi fait de la réutilisation en déplaçant certaines éoliennes relativement récentes (moins de 15 ans). Et les changements de puissance n’était pas anodins, ça doublait la puissance et augmentait significativement la plage d’utilisation.

Oui, la politique de renouvellement ne devrait pas pousser au rebut des véhicules en bon état. Heureusement ce n’est pas trop le cas, et ces quelques véhicules sont utilisés comme source de pièces.
Mais tes calculs sont quelques peu biaisés. Certes les véhicules électriques sont plus couteux pour le moment mais l’écart diminue doucement. Quand l’industrialisation sera complète et structurée, le surcout n’existera plus ou sera marginal, la politique de soutient de la filière (en fait de subvention des industriels…) est là pour accélérer le processus mais ne durera pas. Et le marché de l’occasion n’a pas de raison d’être différent sur les VE que sur les VT, permettant à une bonne partie de la population de s’équiper sur peut-être un vingtaine d’années. Reste le problème de la charge (disponibilité, accessibilité, cout), je pense que c’est là que tous les efforts doivent être portés, bien plus que sur l’aide à l’achat qui à mon avis ne règle pas le problème principal.

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Oui, la politique de renouvellement ne devrait pas pousser au rebut des véhicules en bon état. Heureusement ce n’est pas trop le cas, et ces quelques véhicules sont utilisés comme source de pièces.

Bien au contraire.

Une grande partie des véhicules que nous envoyons à la casse sont encore en relativement bon état. Et pourrait même qualifié d’ « état neuf » par rapport au parc qui roule dans les pays pauvre.
Mais le scandale, ce sont les « zones à faible émission » qui obligeront les français à se défaire de véhicules en excellent état de manière extrêmement prématurée. Et d’ailleurs ces mesures se basent uniquement sur l’année de mise en circulation et non sur l’état du véhicule.

Et je fais partie d’un club de mécanique depuis des années, je peux vous dire que le taux de réutilisation des pièces est relativement marginal. C’est encore plus vrai depuis que les nouvelles réglementations ont fait disparaître la majorité des petits ferrailleurs, ne laissant que des grands acteurs qui pratiquent des tarifs hors de prix.
Même s’il existe des exceptions, dans la majorité des cas, il vaut mieux acheter une pièce neuve.

Mais tes calculs sont quelques peu biaisés. Certes les véhicules électriques sont plus couteux pour le moment mais l’écart diminue doucement. Quand l’industrialisation sera complète et structurée, le surcout n’existera plus ou sera marginal,

Je n’ai aucun doute la dessus. Mais justement, c’est une bêtise absolue de se précipiter pour un petit pays comme la France. On va acheter au prix fort des véhicules qui sont encore techniquement immatures.

la politique de soutient de la filière (en fait de subvention des industriels…) est là pour accélérer le processus mais ne durera pas.

En gros, subventionner les industriels du grand mondialisme avec l’argent de la France d’en bas… de l’argent que les français modestes ne possèdent pas.
Et n’est ce pas de la naïveté de la part de ceux qui nous gouvernent de croire qu’un petit pays comme la France pourrait changer les choses alors même que les plus gros pays jouent l’attentisme ?

D’ailleurs comme l’a montré l’exemple des panneaux solaires, cela n’aura pas l’effet escompté. En rendant artificiellement rentable les technologies immatures d’aujourd’hui, on fait juste disparaître la nécessité d’en inventer de meilleures.

Le point noir de la voiture électrique actuelle, c’est les batteries. Et pour faire progresser cela rapidement, il vaudrait mieux subventionner directement la recherche sans intermédiaire que d’espérer que les industriels le fassent sur un pourcentage marginal de leur chiffre d’affaire.

Et le marché de l’occasion n’a pas de raison d’être différent sur les VE que sur les VT, permettant à une bonne partie de la population de s’équiper sur peut-être un vingtaine d’années.

Malheureusement, on ignore dans quel état seront les batteries de ces véhicules au bout de 20 ans. Et si c’est le cas, quel sera leur degré d’autonomie résiduelle, sachant que c’est déjà le gros point faible des VE neufs.
Et il faut prévoir que la popularisation des VE risque d’entraîner une diminution de la quantité de batteries pour les véhicules les moins chers(et les plus diffusés). Ce qui voudra dire un cyclage plus important des batteries comparé aux véhicules haut de gamme actuels. Vous pouvez faire le calcul par vous même, le nombre de cycles est indiqué dans les datasheet par les fabricants.

Reste le problème de la charge (disponibilité, accessibilité, cout), je pense que c’est là que tous les efforts doivent être portés, bien plus que sur l’aide à l’achat qui à mon avis ne règle pas le problème principal.

Déjà il faut comprendre que les aides à l’achat, ce n’est pas de l’argent gratuit qui tomberait du ciel.
Soit c’est pris dans notre poche, par les impôts ou des taxes indirectes sur nos achats (TVA). Soit c’est de l’endettement… et ses terrifiants effets différés.

Quand au problème de la charge que vous avez souligné, ce sont de très, très lourds investissements, car il faut des réseaux électriques, des aménagements urbains, des moyens de production d’énergie. Tout cela ne peut se faire raisonnablement que dans le temps.

C’est juste qu’a vouloir se précipiter, on va tout droit au suicide économique. Un pays qui ne produit plus rien et qui multiplie les dépenses et l’endettement, c’est très facile de savoir comment ça va se terminer.

Je comprends, voir je suis d’accord avec une bonne partie de tes arguments.
Mais il y a plusieurs points qui à mon avis sont importants a ajouter:

  • La taille du pays n’a pas grand chose à voir. La « transition » (terme à la mode…) doit avoir ses locomotives. De plus le cout du véhicule seul n’est qu’une goutte d’eau dans le cout global des déplacements carbonés pour la société.
  • Le fait d’être en avance technologiquement est un gros + pour une économie. Bon, après il faut miser sur le bon cheval (ne pas refaire l’erreur transpac / minitel, même si cela n’a pas été que négatif).
  • Le problème de la charge n’est pas aussi important qu’il n’y parait au premier coup d’oeil ou que certains veulent le faire croire. Il y a quelques années (oui je suis vieux, et alors? :-P), j’ai participé à une étude sur les VE pour un pétrolier qui cherchait une nouvelle orientation stratégique (production d’énergie, distribution, grid, équipements de charge, …). A l’époque, le réseau supportait sans aucun problème la charge de tous les véhicules des particuliers, et une partie non négligeable du transport routier (ce que l’on appelait le « dernier km »: les livraisons à domicile et le ravitaillement des magasins de ville). Maintenant que le V2G peut se mettre en place et que la facturation peut se faire très précisément, il y a encore moins de difficultés. Les investissements sont surtout délicats pour les autoroutes ou les bornes de charge ne seront pas amorties facilement (quelques jours d’utilisation dans l’année, même au prix fort, ce n’est pas suffisant pour un ROI satisfaisant).
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  • La taille du pays n’a pas grand chose à voir. La « transition » (terme à la mode…) doit avoir ses locomotives. De plus le cout du véhicule seul n’est qu’une goutte d’eau dans le cout global des déplacements carbonés pour la société.

Il faut être réaliste, on ne peut pas être une « locomotive » en dépensant une montagne de pognon quand on est juste un petit pays au bord de la faillite.

Un pays qui dépense énormément et qui ne produit presque plus rien, avec des problèmes sociaux partout, un chômage de masse hallucinant, une criminalité qui explose et certaines zones au bord de la guerre civile.

Il y a un moment, il faut être réaliste, non, on ne va pas pouvoir faire la leçon aux grands pays producteurs en nous croyant plus malins qu’eux tout en restant dans la mondialisation sans se protéger. Et cela parce que nous n’avons plus un rond dans les caisses pour le faire et qu’avec l’endettement, nous sommes juste en train de vendre la liberté de nos enfants aux esclavagistes modernes.

Surtout qu’au final, la « géniale » politique écologique ça se résume à dire au peuple « bon, nous on ponds des lois, démerdez vous pour trouver l’argent pour vous payer une voiture électrique ».

Et le résultat prévisible, ça sera juste d’aboutir à un immense rejet de l’écologie dans les classes populaires. En tant qu’écologiste, ça me dérange carrément d’être détesté pour les décisions absurdes de cette pseudo écologie caviar.

Sans compter qu’il va falloir en générer de l’activité et de la pollution pour payer toutes ces dépenses pharaoniques.

  • Le fait d’être en avance technologiquement est un gros + pour une économie. Bon, après il faut miser sur le bon cheval (ne pas refaire l’erreur transpac / minitel, même si cela n’a pas été que négatif).

Justement, le problème c’est que nous ne sommes plus au temps du minitel, nous sommes dans une économie mondialisée (parce que nous l’avons, hélas, choisi). L’argent qui sera mis dans l’achat de voitures électrique ne va pas alimenter la recherche en France. Cela alimentera plutôt les usines en Chine et les capacités de production dans des technologies existantes depuis des lustres qui sont déjà bien rentabilisées.

Ceux qui voient dans le voiture électrique de la haute technologie se trompent. Ce sont majoritairement des techno totalement maîtrisées depuis longtemps. Et c’est d’ailleurs ce qui va permettre dans les années à venir à l’industrie chinoise d’inonder notre marché et de rayer de la carte le peu d’industrie qui nous reste.

  • Le problème de la charge n’est pas aussi important qu’il n’y parait au premier coup d’oeil ou que certains veulent le faire croire. Il y a quelques années (oui je suis vieux, et alors? :-P), j’ai participé à une étude sur les VE pour un pétrolier qui cherchait une nouvelle orientation stratégique (production d’énergie, distribution, grid, équipements de charge, …). A l’époque, le réseau supportait sans aucun problème la charge de tous les véhicules des particuliers, et une partie non négligeable du transport routier (ce que l’on appelait le « dernier km »: les livraisons à domicile et le ravitaillement des magasins de ville). Maintenant que le V2G peut se mettre en place et que la facturation peut se faire très précisément, il y a encore moins de difficultés. Les investissements sont surtout délicats pour les autoroutes ou les bornes de charge ne seront pas amorties facilement (quelques jours d’utilisation dans l’année, même au prix fort, ce n’est pas suffisant pour un ROI satisfaisant).

Les études ont parfois des limites.

Mon grand père qui était chef de district chez EDF vous dirait qu’entre la théorie et la pratique d’un réseau vieillissant, il y a un monde. Et des équipements qui sont déjà « limites » en période de pointe quand il fait chaud sans y ajouter la grosse consommation des VE, sans oublier tout ce qu’on va basculer sur l’électrique au niveau domestique pour les mêmes raisons.
Allez sur google et tapez « explosion transformateur chaleur », vous comprendrez.

Mais aussi, comme vous le soulignez, il va falloir mettre des bornes de charge partout. Chez les particuliers, sur les trotoirs dans les villes, sur les autoroutes. Et le câblage pour les alimenter, y compris quand il y a un câble existant pas loin.
Quelques bornes ont été posées dans ma rue. Il faut voir tout ce que ça demande en équipements, travaux d’ouverture du trottoir pour passer les câbles, même dans un cas idéal (câble à 15 mètres).

Enfin, il faut également posséder des centrales pour alimenter tout ça, sachant qu’aujourd’hui nos marges sont déjà faibles sans les VE. Energie renouvelable ou pas, ça va couter un bras.

Bref, ça va coûter des milliards et les caisses du pays sont complètement vides. Et même si je suis persuadé que c’est l’avenir. Le réalisme, c’est de comprendre que cela ne peut se faire raisonnablement que sur la durée.

Il faut d’ailleurs comprendre que le choix écologique ne se résume pas a court terme au seul choix de la voiture électrique. Par exemple, un véhicule thermique que l’on utilise exceptionnellement et les transports en commun (ou une trottinette électrique) pour le quotidien, cela peut être aussi une option tout à fait intéressante à court et moyen terme.

Oui, les études ont leur limites. Mais jusqu’à maintenant, les prévisions ont été bonnes, l’étude avait un horizon à 30 ans et allait jusqu’en 2025. Même la part de nucléaire reste a peu près bonne, malgré . et surtout on ne s’est pas planté sur l’évolution des batteries (point le plus délicat car totalement en prospective basé sur des recherches avancées). Le seul point ou on s’est raté, c’est sur la proportion des VE qui aurait du augmenter à partir de 2000 grâce au marché pro, on a eu à peu près 5 ans d’avance si mes souvenirs sont bons car les pros ne s’y sont pas vraiment mis (ça ne commence vraiment que depuis 2010).

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Des sources sur cette histoire des 100 000 km? Parce que le nombre d’études qui montre que le bilan CO2 est largement positif avec la voiture électrique il y en a beaucoup… allez 3 études : https://observatoire-electricite.fr/IMG/pdf/fiche_pedagogique_les_emissions_de_co2_du_vehicule_electrique.pdf