mais certaines sources annoncent jusqu’à 60 000 morts par cancers.
Et pour Greenpeace (alors, oui, je sais ce que tu vas me dire d’avance), le bilan pourrait être dans les 100 000 à 400 000 morts.
Le chiffrage est en effet très difficile. On peut néanmoins facilement ignorer les deux extrêmes : les chiffres de pas mal de gouvernements, sous 5000, ne sont guère crédibles; rien que le nombre de veuves recevant des pensions suite à la mort de leur mari pendant la gestion de l’accident excède ce nombre : « In compensation and payout legal terms, by 2005, the Ukrainian government was providing survivors’ benefits to 19,000 families "owing to the loss of a breadwinner whose death was deemed to possibly related to the Chernobyl accident; by 2019, this figure had risen to 35,000 families. » (source Wiki)
De l’autre bort, les nombres avancés par Greenpeace (parfois 300000, parfois 1 million) n’ont jamais été démontrées ni corroborés par d’autres études.
Mais il y a pas mal d’études se recoupant vers 50 à 150000 décès (ce qui reste un intervalle large).
Pour ce qui est des cancers : hausse sensible des cas de thyroïde, cancer très bien soigné.
Et de façon inattendue, baisse de la mortalité pour certains cancers, surtout chez les enfants : les pays occidentaux ont envoyé tellement de moyens, s’attendant à une explosion des cancers qui n’a eu lieu que très partiellement, que les traitements des cancers non liés à Tchernobyl ont été très améliorés.
Beaucoup d’études ont essayé de mesurer l’effet sur les cancers dans le reste de l’Europe, et… n’ont rien trouvé de mesurable. S’il y a un delta, il est trop petit et perdu dans le bruit de mesure.
la problématique des déchets ultimes, ni celle du démantèlement des centrales.
A mon avis (mais tu a l’air de ne pas être d’accord) : la quantité est gérable. Et surtout, aurait pu être réduite massivement si Les Verts n’avaient pas forcé Jospin à fermer la filière des surgénérateurs.
mais, il faut pas oublier la pollution générée en cas d’accident (rappel : A Tchernobyl / Pripiat, il y a toujours une zone interdite à la vie et à l’activité humaine
La zone d’exclusion : elle est exagérée, par sécurité. Certaines zones sont mortes en effet (sauf champignons et bactéries et quelques insectes) ou produisent des animaux avec malformations, mais la plupart sont vivables, la faunes et la flore s’y sont développés mieux qu’avant la catastrophe, protégées de l’action humaine. Wiki
Un détails « marrant » ? La fameuse phrase « le nuage s’est arrêté à la frontière » n’a jamais été dite par un représentant du gouvernement; c’est une présentatrice météo qui le pensait (source )
Mais il y a bien eu un triplement de certains cancers de la thyroïde en France pendant quelques années.
Une source d’info qui se source bien : la chaîne Le Réveilleur. Quelque soit le sujet, ce type se documente et semble rester très objectif.
Une chose à ne pas oublier : même Tchernobyl et Fukushima inclus, le nucléaire est encore la source d’électricité ayant tué le moins de monde par KWh. Le pire étant de très loin toutes les combustion carbonées. A mon avis, il faut se concentrer sur éliminer charbon + pétrole + gaz; pas le nuke comme l’ont hélas fait les Allemands, avec le résultat que l’on sait (gCO2/KHw moyen trois fois supérieur à la France sur le début 2020).
Nombre de morts par source par KW/h en Europe (le même graph pour le monde met le nuke dans une position encore meilleure; rien que la catastrophe du barage hydraulique de Banqiao a tué plus de monde, entre 170 et 230 000 personnes) :
(
source)
Autres problèmes de la conversion énergétique : la faire complètement est impossible, il faudrait entres des années et 150 ans de production de métaux (suivant le métal). Source : Énergie versus matières premières : La transition est-elle réellement possible ? - Olivier Vidal
Ma conclusion? Je n’en ai pas vraiment, je ne vois pas de solution hélas. A mon avis, c’est déjà trop tard, et foutu. On ne stoppera pas le réchauffement climatique, on ne le ralentira quasiment pas; il n’y a pas de solution magique à ce point.
Bon, désolé pour le pavé; c’est un sujet qui me passionne.