Commentaires : Test des Ikea Symfonisk : le géant suédois réussit ses enceintes sans fil grâce à Sonos

En résumé, on pourrait seulement faire confiance à Sony sur ce qu’ils annoncent sur le papier à propos de l’algorithme derrière le LDAC, mais rien ne permettrait de le tester ni de le vérifier “facilement” ?

Qu’entendez-vous pas codec “class-D” ? Je ne trouve rien à propose de ce sujet. Pour moi, la classe D sur le chemin du signal audio, c’est l’amplificateur numérique relié à la sortie.

Effectivement, on doit faire confiance à Sony pour ce cas là.
Mais c’est Sony, un géant de l’audio de qualité qui est à l’origine de nombreuses inventions et innovations, je ne pense pas qu’une telle société serait prête à perdre toute crédibilité pour un simple Codec.
Au sujet de la classe D, l’arnaque est là par contre, avoir laissé croire que c’est du numérique alors qu’il n’en est rien.
Dans un codec “standard”, le signal numérique est transformé en analogique (donc DAC, pour Digital to Analog Converter), la sortie analogique se faisant idéalement en classe A (ce qui est le cas de quasiment tous les appareils et en tout cas jusqu’à la sortie ligne, donc les RCA, les sorties casques étant plus souvent en classe AB).
Sur les smartphones on ne peut pas utiliser la classe A car elle est la plus gourmande en énergie, et même la classe AB l’est trop, c’est pourquoi on utilise la classe D qui a un rendement d’au moins 90%.
La classe D fonctionne de la même façon qu’une alimentation à découpage (alimentation d’ordinateurs et chargeur de smartphones), c’est à dire qu’elle récupère le signal analogique en sortie du DAC pour le coder en un signal en dents de scie, signal qui sera découpé en petit morceaux à hautes fréquences, puis ce signal sera utilisé pour faire varier la tension d’alimentation (on obtient des trains d’ondes à haute fréquence et haute tension), ce signal sera ensuite intégré puis filtré pour obtenir un signal analogique de puissance assez propre pour être relié à un casque ou des enceintes (c’est ce qui est utilisé dans les téléviseurs et autres enceintes connectées) .
Donc non seulement la classe D n’a absolument rien de “numérique” mais de plus elle rajoute des conversions au signal de sortie pour encore moins de qualité.
De toutes façons, un haut-parleur est un élément mu par un signal analogique, il doit obligatoirement être relié à un amplificateur analogique.

Sony ne cherche sûrement pas à nous enfumer. Il est simplement dommage que nous n’ayons pas de possibilité simple de comparer les codecs Bluetooth sans être tributaire des composants de la source.

La classe A est la moins utilisée des classes d’amplification à cause de son rendement énergétique très faible. Pour un ampli casque sédentaire, étant donné qu’un Watt est suffisant en sortie, ça passe encore.

Mais en HiFi où l’on a besoin de plus que ça, on trouve la classe A uniquement sur des appareils très haut de gamme. Et encore, de moins en moins, seuls quelques irréductibles continuent à l’utiliser traditionnellement (Accuphase, Sugden par exemple).

La classe D a été appelée “numérique” depuis le début, même si je comprends bien que techniquement ce n’est pas exactement le cas. Par abus de langage c’est resté comme cela.

Pour autant, la classe D n’est pas forcément associée à du bas de gamme, aux TV ou aux enceintes connectées uniquement. Elle est utilisée dans les amplificateurs pros pour l’installation, mais aussi dans la HiFi avec de très bons résultats ces derniers temps (NAD par exemple, et d’autres plus ésotériques), la technologie ayant bien évolué.

Encore une fois, la classe D n’est en aucun cas du numérique, ni de près ni de loin.
Il est évident que la plupart des marques de HiFi utilisent la classe D en laissant croire que c’est de l’amplification numérique, et partant, de meilleure qualité que la classe AB,ce qui permet de vendre des amplis classe D à 5000€.
En Sono cette classe à toute sa place, car on cherche le moindre poids et la meilleure efficacité énergétique, donc la classe D y a remplacé la classe H (qui est une sorte de classe D).
Techniquement et dans les faits, la classe D est la pire qualitativement.
Libre a chacun de croire le contraire.

Je ne suis pas d’accord avec votre conclusion et je vous invite à écouter les NAD de la série Masters, vous changeriez (peut-être !) d’avis sur la qualité de la classe D.

J’ai aussi écouté des amplis classe D pas forcément réussis…

Même si pour faire bouger un haut-parleur il faut lui appliquer un signal analogique alternatif, certains fabricants mettent en avant le tout numérique jusqu’au haut-parleur :

https://www.clarion.com/fr/fr/products-personal/fds-system/
https://www.audio-technica.com/cms/headphones/7f2e037c2936fb82/index.html

N’ayant pas de formation en électronique, je ne saurais dire comment cela fonctionne dans la pratique ! Je suis preneur d’explications didactiques si vous en avez.

Je ne connaissais pas cette technologie, merci.
Au préalable il faut garder à l’esprit qu’un signal numérique (digital) ne peut avoir que deux états, 0 ou 1, appliqué à un haut-parleur conventionnel, la membrane de ce dernier ne pourra avoir que deux états, donc soit elle avance (ou recul si on inverse la polarité) soit elle n’avance pas, et entre ces deux états il n’y a rien, la membrane n’avance pas graduellement comme dans le cas standard d’un signal analogique.
Donc alimenter une bobine de haut-parleur avec un signal numérique laisserai entendre (si on pouvait l’entendre à l’oreille) des “POC”.
Ici l’illustration de la technologie Dnote


On constate que même dans le cas de la classe D, ils indiquent qu’il s’agit d’un signal Digital alors qu’il n’en est rien.
Je crois comprendre que leur technologie repose sur des hauts-parleurs ayant plusieurs bobines mobiles et que chacune est alimenté en “numérique” par un étage dédié, pour retranscrire toute la dynamique d’un signal audio physique (perçu par l’oreille) il faudrait une multitude d’étages Dnote ainsi que des bobines en conséquence.
Ici une illustration du principe

Clarion dote ses hauts-parleurs de 6 bobines mais indique bien que dans chaque haut-parleurs se trouve plusieurs amplis de classe D…
https://www.clarion.com/us/en/products-personal/fds-system/technology/
Le problème étant que Audio-Technica propose deux casques Dnote dont l’un possède 4 bobines et l’autre une seule…
https://blog.audio-technica.com/technology-behind-ath-dsr7bt-ath-dsr9bt-headphones/

Très intéressant, merci pour toutes ces précisions !

Pour compléter et être plus clair, sur leurs descriptif ils indiquent que Dnote à une résolution comprise entre 3 bits et 8 bits maximum.
En 16 bits (le format du CD audio) le signal peut reproduire 65536 niveaux sonore (donc entre le plus faible et le plus fort qui pourrait être entendu par l’oreille).
Le 8 bit est limité à 256 niveaux.


Je vous invite à écouter une musique encodé en 8 bits pour vous faire une idée de la “qualité” retranscrite.

Un site australien bien connu dans l’audio/vidéo a testé le système et a visiblement un très bon avis du produit :
“The Clarion FDS was one of the most enjoyable systems I’ve reviewed to date.”

Il doit donc y avoir autre chose…

Ici un test français

Oui, soit le procédé n’est pas celui indiqué (ce qui expliquerait le casque avec haut-parleurs doté d’un seul enroulement sur la bobine) soit les auditeurs ne sont pas crédibles…
En tout cas c’est clairement une régression qualitative, pire que la classe D.