Royal Carribean Group c’est plutôt 50 bateaux (car pas que Royal Carribean, il y a les affiliés), ce qui est assez énorme.
Evidemment, on n’a pas les détails du nombre d’antennes/lignes par bateau, ni du montant des abonnements, mais même à 2-3 millions/mois c’est un revenu correct. Les 30 milliards d’investissement par contre, c’est le coût maximal estimé pour l’ensemble de la constellation complète. Donc pas les revenus nécessaires pour couvrir les dépenses à l’année, d’autant que SpaceX, on le sait très bien, emprunte et émet des titres pour plusieurs milliards par an. Une base à 100-150 millions/mois (et c’est accessible à mon avis d’ici 2023, entre les accords avec les opérateurs mobiles, la base d’abonnés et les contrats premium), ça les mettrait déjà pas mal.
Ça ressemble en effet à ce que Swarm peut apporter. Vu que les satellites Swarm sont minuscules (11×11×3cm), il ne doit pas être trop difficile de les intégrer à un satellite Starlink.
Cela dit, il existe déjà des solutions pour envoyer des SMS à partir de n’importe où en se basant sur le réseau Iridium, comme Zoleo par exemple, pour des coûts relativement raisonnables (attention, ça reste cher à côté de ce que propose un opérateur de téléphonie mobile, mais ça reste accessible pour le commun des mortels pour rester connecté dans le grand nord canadien). Il est possible que le partenariat entre T-Mobile et SpaceX fasse baisser les coûts, mais je doute que ça soit révolutionnaire.
Alors, si je me souviens bien, SpaceX doit lancer entre 500 et 1000 satellites par an pour étendre ET maintenir la constellation. À terme, SpaceX envisage de pouvoir produire un satellite pour ½million, ce qui demande entre 250 et 500 millions au moins par an.
Mais si le coût d’un satellite reste sur le million, ça commence à gréver le budget. Et c’est sans compter les coûts d’exploitation. Que l’opération devienne rentable, c’est possible mais pas encore certain.
Que l’opération finance la colonisation de Mars, non, ça n’arrivera pas.
Ca fait déjà plusieurs années qu’il est possible d’avoir Internet à bord des avions effectuant des vols transatlantiques et pour avoir testé ça a toujours très bien fonctionné. Du coup j’imagine que ça fonctionnait déjà par satellite donc j’ai honnêtement du mal à comprendre ce qu’il peut y avoir de révolutionnaire ici en fait ?
Ça fait 20 ans qu’on peut avoir internet par satellite. Mais vu que ça se fait par satellite géostationnaire, il y a encore des zones blanches et les temps de latence rendent les connexions inutilisables pour certaines applications. Une constellation en orbite basse apporte des latences et bandes passantes similaires à des lignes fixes pour une couverture plus simple des latitudes polaires et des zones blanches continentales.
Merci pour cette précision. Bon c’est sûr que j’aurais pu aussi y mettre du mien et essayer de trouver l’info mais ta réponse est parfaite et viens combler mon manque de connaissance du sujet, je me coucherais moins bête ce soir ^^
Pour compléter le message de @Martin_Penwald juste au-dessus et donner un ordre d’idée :
latence aller-retour (ping) minimale théorique induite par le passage via un satellite géostationnaire : 500 ms
ping minimal théorique induite par le passage via Starlink : 7ms
Dans le premier cas, c’est une latence supérieure à celle d’une connexion 56K (mais avec quand même plus de débit, heureusement…). Inconfortable pour de la communication vocale, ou du web, inexploitable du jeu par exemple.
Dans le second cas, c’est meilleur que les plus basses latences réelles obtenues en ADSL. Et là encore, avec des débits supérieurs à l’ADSL s’il n’y a pas trop de monde sur la même cellule.
En réalité, les latences sont encore un peu supérieure, parce qu’il n’y a pas que la partie satellite, on arrive à quelques dizaines de ms sur Starlink, mais ça reste du niveau d’une bonne ligne ADSL.
Oui et non.
Les technos permettent aussi de rêver. D’ailleurs, nos rêves sont intimement liés à l’évolution de la technologie au sens large (depuis le feu, la roue et les moyens de communiquer avec d’autres personnes qui sont pas à côté).