@Spleen Pedersen Non, pas pour tous les fans. Je me permets de me déclarer fan, ayant plongé dans les films dans les années 80, lu beaucoup de bouquins de l’univers étendu, joué au JDR (version 1, puis 2, puis les très bonnes récentes versions de Edge). cependant je ne considère pas qu’être fan fait de moi un coprophage, quelqu’un qui va adorer n’importe quoi parce qu’il y a écrit star wars dessus. Le pitch du Mandalorien est super intéressant, se déroulant dans la bordure, zone peu controlée par l’émpire. Mais force est de constater que les scénarios des épisodes sont vraiment téléphonés et que le mini yoda remporte haut la main la palme du produit marketting. Je passerai sur le scénario qui fait de lui un mi débile mi maitre jedi (n’est pas JORUUS C’BAOTH qui veut). Et pour ce qui est de la fin de la saison 2, j’y ai vu… Du Disney, avec un Manadalorien qui renonce à ses principes pour que le public puisse voir la tête de l’acteur. La série n’est pas non plus pourrie, elle est juste insipide (mais avec une très belle photographie par contre).
Au passage, et puisqu’on parle des nouveaux star wars, je recommande si vous ne les avez lu les désopilants billets de unodieuxconnard sur les épisodes VII VIII et IX, et l’excellentissime analyse du VII par Durandal en trois volets sur youtube.
Ça reste assez mou en général, joli mais lent. Avec quelques raccrochage à l’histoire principale de StarWars. Pas trop mal, mais clairement pas indispensable.
Thrawn est déjà réapparu dans la série animée Star Wars Rebels, fidèle au personnage créé par Timothy Zahn. La chasse de Thrawn par Ahsoka en découle d’ailleurs.
Personnellement, si les films ne m’ont laissé qu’un goût très fade, les séries animées ont largement rattrapé le coup. Clone Wars, Rebels, Résistance dans une moindre mesure mais surtout The Bad Batch sont vraiment très bien foutues et apportent de la consistance et de la cohérence dans ce joyeux bazar.
Dans Rebels par exemple on introduit Bo Katan et le sabre noir qu’on retrouve ensuite dans Mandalorian, autre série qui me plait beaucoup.
Pour moi, seuls les animés ont maintenu le niveau, les films sortis après la trilogie originelle sont presque anecdotiques. Paradoxalement, c’est Solo que j’ai préféré entre tous…
Je suis d’accord, SW rebels, Clone Wars, et The Bad batch sont bien plus proche de l’univers étendu de SW que les films et Spin off (hormis le chef d’oeuvre Rogue One)
Il y a plein de situations où le succès est bien davantage lié au marketing qu’aux qualités d’un produit. Je reconnais volontiers que si le produit est très mauvais, il sera difficile d’en faire un immense succès, mais je ne pense pas du tout qu’on puisse affirmer que succès = qualité.
Windows ME a été un succès commercial, et pourtant…
Merci pour ce très bon article qui résume très bien ce qu’est devenu SW. Perso je n’ai detesté aucun des films même si le IX m’a déçu (surtout la fin que l’on voit trop venir). Le V sans aucun doute le meilleur. Je regarde plus l’histoire et si je la trouve sympathique que tous les petits trucs qui peuvent gâcher ou alors qui montrent un décallage technique ou une bafouille dans la cohérence de l’ensemble. Même si comme beaucoup ici elles ont pu à un moment me gêner. Globalement j’ai toujours plaisir à les voir et revoir.
J’en suis persuadé également. Rien que pour ce qui est de l’Épisode VII de Star Wars, beaucoup de gens ont adoré revoir les anciens héros… et ont poussé un immense soupire de soulagement de ne pas avoir un Jar Jar Binks bis.
Est-ce que ça en fait un bon film, au regard de que les long-métrages de science-fiction dotés d’un pareil budget peuvent être ?
Non.
Est-ce que ces éléments ont été le principal moteur de son succès ?
Non.
On pourrait également parler de sa réalisation, ou du jeu des acteurs. Il n’y a pas grand-chose à reprocher à ce niveau.
Mais ça n’enlève rien au fait que cet opus n’a aucune âme, aucune prise de risque, aucune originalité. Que ses personnages sont inintéressants. Et, surtout, que son intrigue est complètement nulle et bourrée de moments « ça alors ! » (référence à un Odieux C*nnard, pour ceux qui connaissent).
Et ça, eh bien désolé, mais ça en fait un mauvais film.
P.S. : Pour les gens qui ont beaucoup de temps devant eux !
Rogue One, ça allait jusque… au drame de l’assaut final des archives impériales où une quantité d’idioties scénaristiques ruinent complètement tout le reste.
Le droid était cool. De toute façon, mon personnage préféré dans Star Wars c’est R2D2. Personne ne lui arrive à la cheville.
Il y a bel et bien des critères objectifs pour juger de la qualité d’un film, tels que la réalisation, le jeu des acteurs, la cohérence du scénario, la qualité du montage, la bande son, et beaucoup d’autres. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas aimer un mauvais film, on a probablement tous quelques madeleines de Proust où on sait que ce n’est pas bon et qu’on aime quand même, mais ça ne remet pas en question que le monde du cinéma, comme à peu près tous les autres, est régi par des règles, et que celles-ci ne sont pas là par hasard.
Voir ci-dessus.
Pas du tout, non. On peut parfaitement différencier son opinion personnelle d’un jugement objectif d’une oeuvre. Et dire « ça marche donc c’est bon », c’est faire totalement abstraction du marketing, du fan-service et de l’effet de groupe, ce qui revient à fermer complètement les yeux sur la réalité du fonctionnement de ces éléments.
Je vais prendre un exemple : le remake du Roi Lion, version 2019. J’ai détesté ce film, que je considère quasiment comme une insulte faite au dessin animé de 1994. Cela ne veut pas dire pour autant que je vais affirmer que c’est un mauvais film. Visuellement il est absolument incroyable et, pour une personne qui ne connaît pas son prédécesseur, je suis sûr que l’histoire et les personnages seront tout à fait à la hauteur.
Simplement, moi (et moi uniquement), j’aurais voulu que ce film se plante complètement au box-office et que le dessin animé soit pour toujours vu comme le seul « Roi Lion » légitime de Disney. Ça n’a pas été le cas, et je ne peux pas honnêtement affirmer que son succès est totalement immérité. Par contre, soyons clairs sur ce dernier point : sans le dessin animé de 1994, jamais le film de 2019 n’aurait amené autant de spectateurs dans les salles obscures. C’est une autre démonstration incontestable du fait que le succès n’est pas juste lié à la qualité d’une oeuvre, et qu’il y a d’autres facteurs très influents qui entrent en ligne de compte.
En effet, nous ne sommes plus dans les années 1990, et le marketing aujourd’hui est bien plus présent, et on pourrait dire bien plus insidieux.
Je suis très étonné que tu t’imagines que, si quelque chose a du succès aujourd’hui, c’est que c’est forcément bon. Et que la quantité d’informations à notre disposition nous « protège » automatiquement d’un produit de mauvaise qualité. À mon avis, c’est faire là preuve de beaucoup de naïveté.
Parce que, comme je l’ai déjà souligné, Star Wars VII comporte tout un tas de défauts qui n’en font pas un bon film. Tout simplement.
Je te renvoie à la vidéo que j’ai postée ci-dessus si tu veux mieux comprendre à quel point ce film est bourré de problèmes.
Je terminerai en attirant ton attention sur deux erreurs que tu commets :
Une confusion entre opinion personnelle (« j’aime bien cette oeuvre ») et qualité intrinsèque (« c’est une oeuvre de bonne qualité »). J’ai tenté de te démontrer la différence entre les deux choses, qui est importante, mais dans ton dernier message tu continues à les mélanger. Dommage.
Une vision binaire du « succès ». Windows ME a eu du succès (200’000 copies écoulées durant les 3 premiers jours de mise en vente ; par comparaison, c’est 300’000 pour Windows XP, un système de bien meilleure qualité sorti une année plus tard). Star Wars VII a eu du succès. Le Roi Lion 2019 a eu du succès. Mais ces trois produits n’ont de loin pas eu le succès qu’ils méritent, si on se base uniquement sur leur qualité. Un autre exemple : les baladeurs MP3. Le Zune de Microsoft s’est avéré être un ratage complet, là où l’iPod d’Apple a été un succès phénoménal. Pourtant, plein de sites spécialisés ont relevé les qualités du Zune. Ses ventes n’ont pas du tout reflété la qualité du produit, en particulier par rapport à celle de l’iPod. Mais le marketing d’Apple a été beaucoup plus efficace, sans parler de l’effet de groupe (c’était « cool » d’avoir un iPod) et la dévotion incroyable des aficionados de la marque à la pomme pour promouvoir ses produits. Et attention : je ne dis pas que le Zune était mieux que l’iPod équivalent, ni qu’il aurait dû se vendre davantage que l’iPod équivalent. Je dis simplement que, comme très souvent, le succès des deux produits n’a en aucune manière été dû uniquement à leur qualités propres.
Malheureusement, il semble clair que tu ne lis pas mes réponses dans leur intégralité, et que tu choisis les parties qui t’arrangent. Je le délore.
Non, mais tu as dit « Et de nos jours […] l’information est telle que si un film est mauvais, il ferait un flop », sans fournir le moindre élément pour étayer cette affirmation.
À plusieurs reprises j’ai donné des exemples, j’ai partagé une vidéo qui explique (très) en détails les défauts de Star Wars VII, mais tu ignores ces points. Je dois avouer que j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi…
Deux fléaux se sont abattus sur Star Wars avec le rachat par Disney:
La mise aux commandes de Kathleen Kennedy accompagnée de son militantisme scénaristique débilitant, empêchant la mise en place de véritables intrigues dramatiques et épiques.
L’impératif de rentabilité immédiate qu’impliquait le prix astronomique de la licence. Cette impératif a forcé Disney a précipiter la sortie d’une quantité absurde de nouveaux scénarios, ce qui a interdit la mise en place d’une vraie originalité (et cohérence) scénaristique
Et là, j’accuse Georges Lucas d’avoir sévèrement manqué de clairvoyance lorsqu’il a vendu sa licence. Pour ce multi-milliardaire, le prix n’aurait pas du être le critère de sélection de l’acheteur. Il aurait du prévoir qu’en demandant des milliards à une entreprise capitaliste, il allait précipiter la chute de la licence dans l’enfer de la rentabilité et que l’originalité et l’intérêt dramatique allait en pâtir fatalement (pour moi c’est même de l’ordre de la catastrophe)
La solution aurait été de mettre la licence à 1$ symbolique, assorti de conditions, comme l’impossibilité de sortir plus d’un nouveau scénario tous les 3 ans par exemple, et évaluation de la « passion » de l’acheteur pour l’univers. Bref il aurait fallu que Georges fasse preuve d’humilité et de courage pour transmettre son bébé dans les meilleures mains possibles.
Pour moi, mis à part Rogue One qui surnage, aucun SW de l’ère Disney ne trouve grâce à mes yeux (ne parlez pas de The Mandalorian avec son super héros lambda déguisé en mandalorien, et ce, malgré sa très très belle image)
Alors pour répondre à la question, oui, Star Wars a perdu son âme.
J’ai bien peur que ce n’était pas du tout son état d’esprit.
Et, quelque part, qui peut le lui reprocher ? George Lucas a toujours cherché à exploiter le potentiel commercial de sa création, mais il a aussi décidé de faire une seconde trilogie qui prenait de vrais risques, apportait de réelles avancées en matière de cinéma et se reposait immensément moins sur le fan-service que ce qu’a fait Disney (ce qui ne veut pas dire qu’elle était parfaite, hein, comprenons-nous bien !). Et quelle a été la réaction des fanatiques de la saga ? Ils l’ont détestée, et ont déversé des torrents de haine sur Georges Lucas.
Donc pas étonnant que le bonhomme se soit dit : « Bof, vendons-la au plus gros poisson, de toute manière il ne sera jamais possible de satisfaire les acharnés de la première heure »…