Et encore une hausse de prix pour l’abonnement premium de Spotify ! Mais avec un peu de chance, les Français pourraient éviter la vague.
Commentaires : Spotify annonce une augmentation globale de l'abonnement premium. La France épargnée?
Je m’interroge vraiment sur le juste prix de cet accès à la musique. Pour ceux qui ont connu l’avant, l’avant numérique, le premier réflexe est celui porté par le constat que c’est un peu l’eldorado : toute cette musique accessible pour 10€ par mois (pour un abonnement annuel. Ce que j’y mets depuis 20 ans), c’est une aubaine. 10€ dans sa jeunesse, c’est pourtant bien plus qu’on aurait pu y mettre (mais il y a ces abonnements Famille qui clairement change la donne). 10€ c’est un peu plus que ce qu’on y mettait au règne du support physique. Mais l’on se contentait alors que 5/6 albums à l’année (complétés par des cadeaux …et un peu de cassettes Chrome). On y met donc plus, mais l’on a plus. Clairement plus … hors à bien intégrer … qu’on a rien (pas un détail tout de même. On cesse de payer, on a plus rien. Un truc qui pue sérieusement).
Mais le seul vrai critère en fait, celui qui devrait piloter tout dans une économie tournée vers l’humain (… non trop capitaliste donc), ce devrait être la juste rémunération. Et là j’avoue avoir personnellement basculé de point de vue. On nous explique en boucle que la musique ne paye plus. Mais le référentiel de base, celui de ceux qui portent ce discours, n’a rien à voir avec la juste rémunération. La musique PAYE. Elle paye même un max. Elle paye même dans des proportions qui ont tout à voir avec la plus simple vulgarité. Pour un titre qui perce (et qui peut ne pas avoir demandé beaucoup de travail: combien de Hits ont été produit en une journée … Un refrain que revient souvent), c’est un jackpot total. Pire, une rente à vie. Même des chanteurs de seconde zone, ayant presque basculés dans les animations de supermarché, alignent des revenus plus que confortables. Le monde de la musique n’a cessé de se gaver. Là un fait. L’arrivée des plateforme de musique a entraîné la démultiplication des « artistes ». Dans tout autre domaine d’activité, on pointerait que l’offre dépasse de très loin la demande (mais la rentabilité est telle…comme en pub). Et le nombre d’« artiste » qui parvient à vivre de sa musique est en fait sidérant (rien que pour Spotify, 1500 artistes millionaire. Près de 100 000 qui génèrent plus de 10000€ de revenu (Avec Spotify uniquement. Le revenu réel est donc probablement à multiplier par 5 à 10)). Pour un produit offert qui peut bien souvent frôler l’indigence. Tout le monde ne peut pas faire l’« artiste », celui qui vit très largement de sa production. Produire des multi-millionaires ne présente en outre aucun intérêt (pour la société comme pour l’individu en définitif). Tout ça procédant tout de même d’une simple chose : la musique est diffusable et reproductible à coût proche de zéro (les gestes d’une infirmière, d’un agriculteur, d’un maçon, d’un architecte ou d’un ingénieur; non). Cela n’a rien à voir avec la valeur de l’oeuvre. Il existe rien qu’en occident une centaine de millier de groupes ou artistes (offre très largement en excès) qui vivent plus que bien de leur musique. Point. Alors que le travailleur essentiel souvent lui ne parvient souvent pas à joindre les deux bouts. Ne peut on pas poser que c’est suffisant. Il serait bien d’avoir une transparence totale sur les chiffres. Je pense qu’elle ferait basculer le discours.
C’est fou comme ce commentaire est totalement hors sol.
Ceux qui gagnent c’est surtout les majors et les très (très gros artiste), les plus petit eux n’ont que les miettes.
C’est d’ailleurs mon reproche a ce système, mon abonnement devrai uniquement rémunérer les artistes que j’écoute hors ce n’est pas le cas.
Pour combien qui n’arrivent pas à en vivre ?
Pourquoi parler uniquement des artistes « millionnaires par palettes », sans évoquer le fait qu’ils touchent uniquement les miettes (et ce n’est pas arrivé avec les abonnements type Spotify) ?
Pour détourner le regard des majors et autres boites telles que là encore Spotify ?
Parce que Spotify enchaine les problématiques polémiques en ce moment ?
Le fait notamment que son PDG investisse 600 millions d’euros dans l’armement ? (600 millions, en voilà un de beau multi-millionnaire … Mais évidemment c’est un PDG c’est donc normal, par rapport à tous ces artistes qu’il faut pointer du doigt, évidemment …
).
Fallait pas en parler, c’est cela ? ![]()
“Afin de continuer à innover dans l’armement militaire et d’offrir un arsenal de guerre le plus destructeur possible, nous augmentons régulièrement nos tarifs”
J’ai décrypté leur communiqué ![]()
Sachez où vous placez et dépensez votre argent !
Je suis d’accord avec 99% de ce vous écrivez (hors la première ligne de gnouman…). J’aurais pu écrire la même chose. Strictement.
Que les majors se gavent (même si je ne comprends plus bien comment puisqu’il est aujourd’hui possible de produire et distribuer sa musique sans eux. Les majors n’ont elles plus juste le pouvoir d’offrir à un artiste l’accès simplifié au jackpot?). Qu’il y a un problème sur la redistribution des gains engrangés par les plateformes. Les artistes que j’écoute pour la quasi totalité ne touchent pas un centime de mon abonnement (Deezer un temps avait communiqué sur une bascule sur rémunération User Centric, mais il ne fanfaronne plus trop. Donc j’ai des doutes. Et pas de doutes à avoir coté Spotify). Que le PDG de Spotify est … . D’accord à 800% sur tout.
Mais ce n’était pas vraiment l’axe de mon post.
Toute personne qui produit de la musique ne peut pas prétendre à une rémunération. Si dans ma rue s’ouvraient quatre bonnes boulangeries, et que ces commerçant venaient à se plaindre de ne pas pouvoir gagner leur vie, la réponse qu’on leur donnerait serait simple et claire.
Et il y a déjà un nombre considérable de personnes qui vivent de leur musique. Les chiffres que j’ai sortis sont de … Spotify pour l’année 2024 (j’aurais préféré me sourcer ailleurs. Mais il y a en fait une grande opacité. Comme pour le monde du cinéma et de la télé). Le nombre d’artistes et groupes qui en définitif vivent de leur musique (même en y passant ses journées, un humain ne pourrait sonder qu’une micro miette du catalogue de musique dispo) dépasse largement ce qui relève de l’interêt commun (il y a déjà pour tous de la musique à profusion dans tous les genre). Les artistes que j’écoute ne sont bien souvent suivi (sur Deezer) que par 1000 personnes au plus. Ils vivent pourtant de leur passion (si j’en juge pour certains par une activité qui court sur plusieurs décennies. Ils n’en vivent assurément pas via le streaming. Là clairement ils mettent à dispo leur musique gratuitement. Ce qui n’est pas acceptable) (bon j’en pointe un qui n’aura pas survécu au covid, sortant son album et démarrant sa tournée pile au moment où il ne fallait pas).
Produire de la musique dans les genres populaires est à la portée aujourd’hui de presque n’importe qui (interview de Louis Bertignac : « Pourquoi vous avez choisi le rock? »-« Parce que ça demande pas trop d’effort »). Un ami et ses potes, en amateur, avaient sorti un album (très honnête, supérieur à tous ce que je peux entendre là où l’on vous oblige à écouter de la musique) dispo à la Fnac. Ils ont du en vendre 10. Plus une petite tournée à leur frais de l’autre coté du Chanel pour se faire plaisir. Et basta. Mais jamais ils n’auraient crié au scandale de l’« artiste » qui ne peut pas vivre de son oeuvre. Produire de la musique ce peut et ça devrait aussi être ça. On en fait pour le plaisir. En loisir. Et puis si le hasard veut que l’ayant mis en ligne cela rapporte une fois, c’est bonus. On ne se proclame pas artiste. On exige pas une rémunération qui suffise à vivre. Il y des genres musicaux qui nécessitent des apprentissages pénibles impliquant des renoncements qui justifient une rémunération. Pour produire un pianiste classique virtuose, il y a du sacrifice derrière. Si l’on veut que ça perdure, il convient de contribuer. Mais le bassiste d’un groupe de rock lambda …
Le monde de la musique brasse des tonnes de blé. Cela me semble un fait. Une manne suffisante. J’en suis donc arrivé à la conclusion personnelle qu’une augmentation de ma contribution à ce milieu ne se justifiait plus (plus de 200 CD sur mes étagères, 20 années d’abonnement à un site de streaming, plusieurs centaines de concert. Et je suis vraiment pas crésus). J’en arrive au point où je pense à payer moins (en prenant un abonnement groupé).
Pour un titre qui touche à la lumière (ce qui ne veut pas dire qu’il est de valeur : aucune corrélation, mais aucune), cela peut être un jackpot infini (et à mes yeux totalement injustifiable). Patrick Hernandez, de sa bouche, touche plus plus de 1000 euros par jour pour un titre bouclé en une journée il y a un demi siècle). So plein d’« artistes » qu’on juge has been. A mon sentiment, même si plein n’en vivent pas, il y a dans les faits suffisamment de personnes qui vivent de la musique (plein en plus en produisant de la pure merde, où pire en se nourrissant juste sur la bête (majors et compagnie)).
L’article pointait une augmentation du prix des abonnements. Personnellement je n’ai plus envie de contribuer plus. C’était l’objet de mon post. Plutôt tendance à vouloir contribuer moins, et basculer ce gain vers d’autres professions qui méritent raisonnablement plus d’être mieux rémunérées (le bassiste de groupe de rock lambda (je m’excuse de le prendre encore en exemple) devrait gagner moins qu’une aide soignante. Parce qu’on a pas besoin de lui (il y en a suffisamment). Parce qu’il donne moins de lui même (on est tout de même sur du métier passion, que certaines personnes seraient prêtes à pratiquer gratuitement sur leur temps libre). Parce qu’il est moins essentiel). L’« artiste », une étiquette qu’on s’accole bien vite, n’est pas une espèce en voie de disparition. Au contraire, dans la musique comme ailleurs (coté cinéma, télé et art contemporains, c’est bien honteux…), il prospère significativement. Et pointer qu’il existe nombre d’« artistes » qui ne vivent pas de leur oeuvre ne contredit pas ce constat puisque le nombre d’artiste se multiplie sans limite: on ne peut augmenter indéfiniment le nombre de personnes qui vivent de ces choses là.