Mais quand je vois le nombre de gens qui sont au smic et qui ont un iPhone je me dis que les moyens n’est pas nécessairement le plus bloquant.
Dans la vraie vie, les vrais pauvres achètent quand même rarement des iphones.
De la même façon que les exclus au RSA ne roulent pas systématiquement en Mercedes.
En France on vit dans un luxe hallucinant et on ne s’en rend pas compte, on apprécie même pas la chance d’avoir un système de santé incroyable ou une éducation gratuite pour tous et de qualité correcte. Et le moindre « inconfort » apparait tout de suite comme un compromis terrible… Il suffit de prendre du recul sur ce qu’on met dans son caddie de supermarché, quand je regarde ceux des autres il y a pleins de trucs de marques qui sont dégeulasses et chers (au hasard le coca cola, le nutella…) et pourtant achetés en masse.
Sauf qu’en pratique, c’est de moins en moins vrai pour un nombre toujours plus grand de nos concitoyens.
Par exemple, « le meilleur système de santé du monde », pour quelqu’un qui finit le mois à quelques euros près et qui n’a plus les moyens de payer un ticket modérateur, ça devient juste un droit… inexistant.
C’est ainsi qu’en France, il se développe sournoisement, silencieusement et progressivement un système à deux vitesses.
Et le système vit à crédit, donc ça ne va pas s’améliorer.
Mais non, on n’a pas d’argent, c’est toujours aux autres (ces fameux « riches ») de faire des efforts parce que non, bien sûr, nous ce n’est pas possible.
Les erreurs de stratégie économique menacent l’avenir de tous, que nous soyons riche ou pauvre.
Dans ce processus de déclin économique, les pauvres en prendront évidement plein la figure.
Mais aussi, il y aura vraisemblablement un moment ou le système public aux abois viendra se servir dans toutes les poches qui ne seront pas vides.
Des SDF viendront sans doute spolier les biens immobiliers et l’état laissera faire par peur d’émeutes.
Que je sois parfaitement convaincu que c’est un processus nuisible n’est pas la question.
Les livres d’histoire nous apprennent que les situations de crise finissent rarement de façon rationnelle. Donc le bon sens serait de tout faire pour éviter d’en arriver la. Et pour cela abandonner la stratégie actuelle qui démontre qu’elle ne fonctionne pas.
Ah et alors tu proposes quoi ? Tu te pends ? Bon bah chacun son choix, perso ce n’est pas mon truc
Donc selon vous, ça serait plus positif de laisser la situation économique pourrir encore des années jusqu’à sa triste conclusion naturelle ?
Parce que la réalité, c’est que nous vivons aujourd’hui dans une utopie économique irréaliste dont l’échec flagrant est masqué à coup de crédit.
L’Europe est avant tout une grande utopie politique dont les fondateurs étaient tellement admiratifs qu’ils ont oublié de régler les détails d’ordre économique. Fatale erreur.
Les livres d’histoire prédisent les fin possibles d’une telle situation. Et si vous voulez mon humble avis, il vaudrait mieux les éviter.
Je me suis construit une vie que j’aime objectivement, durement acquise, imparfaite mais en phase avec mes valeurs et globalement très satisfaisante. Et j’ai l’ambition de faire en sorte que ma famille s’en sorte bien. Je forme mes enfants en espérant leur donner toutes les clefs pour qu’ils comprennent le monde qui les entoure pour à leur tour avoir un impact positif et une vie saine et heureuse.
Je ne peux que vous comprendre et vous approuver.
Mais il sera toujours plus facile de donner un avenir à ses enfants dans un pays prospère que dans un pays en faillite économique.
Quel que soient les talents que l’on possède il est difficile de vivre heureux dans un pays qui ne l’est pas.
Il ne faut pas oublier qu’une économie est une affaire collective et un système interdépendant.
Le meilleur des entrepreneurs du monde ne peut pas grand chose le jour ou une grande partie de ses clients font faillite.
J’ai beaucoup voyagé et je ne suis pas d’accord, en tout cas pas si on est né dans un pays dit « développé ». Evidemment si tu es né au Niger c’est différent…
Cela dépends avec quel regard on observe les habitants d’autres pays.
Si on part de nos préjugé d’occidentaux, on peut croire que l’employé parisien qui fait son métro boulot dodo à longueur d’années est forcément plus heureux que le gars qui cultive sa terre dans un pays pauvre.
Mais la réponse n’est pas aussi évident qu’on pourrait le croire. Particulièrement si on compare leur niveau de stress quotidien.
Mais si tu es né en France (au hazard), et que l’on est en bonne santé, ce qui t’arrive est avant tout de ta responsabilité pour la très large majorité des gens.
Il y a suffisamment de possibilités pour réussir si on veut bien avoir un minimum de courage.
Cette affirmation est dictée entièrement par une forme d’idéologie. Mais cette idéologie date du temps de la terre et n’est plus réellement en phase avec les réalités d’aujourd’hui.
La vraie réalité est parfaitement expliquée par certains économistes. L’humanité n’a jamais été aussi productive et c’est la quantité d’énergie disponible qui limite depuis un moment la production, plus le nombre de bras, ni la quantité de travail.
Du courage ? Se lever tôt ? Réalisez qu’aujourd’hui, les postes les plus durs sont juste… les moins bien payés et les plus précaires.
La vraie réalité c’est qu’il y a un marché, que vous êtes un produit et qu’il y a des choix économiques qui fixent l’essentiel de vos caractéristiques de compétitivité sur le marché mondial.
Oui j’ai bien compris en te lisant que tu as une vision du monde en mode verre à moitié vide. C’est une question de nature à 50%, et de choix à 40%… A chacun de choisir son chemin mais je peux te dire une chose : choisir de se focaliser sur le positif donne l’énergie pour avancer , se développer et pour pouvoir faire bien plus demain. A l’inverse voir tout en négatif est simplement suicidaire, en plus d’être un repoussoir pour les autres (aussi bien dans les relations personnelles que pro).
Rien à voir avec le capitalisme, cela est valable dans toutes les cultures humaines. Et c’est un choix que l’on fait ou non, une exigence personnelle.
Si c’était aussi simple.
Le problème, c’est que la méthode coué et le positivisme trouvent rapidement leurs limites dans les situations de management difficiles.
Les vraies situations de crise demandent avant tout d’avoir une parfaite lucidité sur la situation et une capacité à leur trouver des solutions efficaces, rapides et concrètes.
Sans ces capacités, les gens perdent rapidement confiance dans leur leader. Dans ce contexte, les blabla positivistes qui sont perçu comme « hors sol » ne font qu’aggraver cette perte de confiance.
Cela résume d’ailleurs assez bien le problème politique actuel.