Commentaires : Réussite ou échec ? L'atterrisseur japonais SLIM s'est bien posé sur la Lune, mais

Sa descente le 19 janvier jusqu’à la surface lunaire fut un véritable succès, et le Japon est bel et bien devenu la 5e puissance à poser un véhicule avec succès sur la surface. Malgré tout, la célébration fut de courte durée. À cause d’un souci d’orientation, l’atterrisseur SLIM a vidé ses batteries. Tout n’est pas perdu…

SLIM est très probablement couché sur le côté

C’est ballot !

Et éventuellement atteindre ces fichus panneaux solaires.

Rhalala …

Malheureusement il y a toujours l’impondérable même si tout est fait pour le minimiser. A 384 400 km de la Terre c’est déjà un exploit qu’il ait atterri car c’est une première pour le Japon.

Merci Eric, on attend la suite maintenant.

On est vraiment plus fichu d’aller sur la lune avec toute notre technologie

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Les batteries ont été calibrées au plus juste ??? même pas 3 heures d’autonomie ca parait fort peu

On est quand même en train de balancer un sacré paquet de détritus sur la lune … la durée de vie de ces petites sondes c’est pas fou fou.

La masse, c’est l’ennemi dans l’exploration spatiale. Des batteries plus grosses, ça veut dire plus de carburant pour décoller, mais aussi plus de carburant pour alunir, ce qui implique plus de carburant pour décoller …

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:smile:

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Rien d’anormal là dedans. Dans les années 60-70 seuls l’URSS et les USA ont eu un programme lunaire et ils ont eu aussi leurs échecs. Pour rappel la 1ère sonde lunaire (russe) rate sa cible de 6000 km. Il leur aura fallu attendre Luna 9 pour arriver à se poser en douceur.
Les japonais en sont à leur 1ère tentative, c’est déjà bien beau qu’ils aient réussi à poser leur sonde sans dégats. Il n’y a que la NASA et l’agence russe qui ont cette expérience, rien de surprenant qu’un autre pays ou qu’une entreprise privée galère.

Ne pas oublier aussi que sur la lune tu ne peux pas utiliser de magnétomètre ou de GPS et que les outils comme les gyroscopes n’ont pas le même fonctionnement.
Dernier point, on parle de sondes autonomes. Faire atterrir des sondes avec des algorithmes se basant sur des instruments de mesure est moins simple qu’il n’y parait. Lors d’un vol habité, un humain peut improviser face à des situations non prévues quand une IA ne peut pas. Lors d’Apollo IX, le LEM avait largement dépassé le site d’alunissage prévu. Armstrong a dû trouver un site safe de visu pour poser le LEM, ce qu’une sonde classique ne peut faire.

Il ne faudrait pas oublier que la NASA a réussi à poser une sonde sur une comète à pratiquement 8 milliards de km (et encore une fois ce sont les seuls à avoir cette expérience).

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Merci Éric !

Non, ça c’est l’ESA avec Philae / Rosetta. La NASA a crashé (volontairement, Deep Impact) une sonde sur une comète, pas posé.

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Hum hum, comme on le rappelle dans l’article, 4 autres nations ont déjà réussi à se poser sur la Lune : les Etats-Unis, l’URSS, la Chine et l’Inde.
L’agence japonaise en est officiellement à sa première tentative, mais elle avait déjà un orbiteur, et elle a aidé l’entreprise iSpace, qui a raté son atterrissage lunaire au printemps 2023.

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Il semble que les Européens ne soient pas intéressés par la lune alors ? Ou trop occupés par des problèmes terre-à-terre ces derniers temps …

Ils sont intéressés. L’ESA travaille sur ce sujet avec la NASA. Elle va notamment fournir certains modules du programme Artemis.

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Exact mais ça n’empêche pas le propos d’être juste, à savoir que « on » est capables de prouesses telles que poser une sonde sur un astre, même très loin. Et qu’il faut bien comprendre que ces prouesses ne se sont pas faites sans échecs.

@ebottlaender Tout à fait. Je cite la NASA et l’URSS pour leur expérience de 60 ans dans le domaine. La Chine n’a que 10 ans d’expérience dans l’alunissage (il me semble tous couronnés de succès dès le 1er essai, ce qui est une première). L’Inde c’est très récent, 2019 pour la 1ère tentative d’alunissage (échouée) et l’été dernier pour leur 1er succès.

Rappelons toutefois que la sonde NEAR Shoemaker avait réussi se poser sur Éros le 12 février 2001 alors qu’elle n’avait pas été prévu pour cela. Elle y a survécu et transmis jusqu’au 28

ont ils appelés DARTY ?

Il ne faudrait tout de même pas oublier que la première mission (et encore la seule* ? ) à s’être posée sur une comète est européenne : Rosetta - Philae. Certes, tout ne s’est pas déroulé comme prévu pour Philae, mais cela n’empêche que ça reste une réussite.

Alors, évidemment, j’en vois déjà lever leur sourcil et me dire « oui, mais c’était facccciiiiiile, à seulement 510 millions de kms de la Terre ».

Facile, ben tiens cependant, il ne faut pas oublier les trois assistances gravitationnelles, le survol de Mars, de différents astéroïdes, les dix ans de voyages, dont quasiment trois sonde mise en veille (pour économiser l’énergie), son réveil programmé …

Bref, les équipes de l’ESA savent aussi relever quelques défis. :sweat_smile:

*Comme le rappelle Eric, la sonde DART s’est écrasée dessus, pas posée (ce qui reste une mission très complexe, évidemment).

Et prévoir avec une précision extrême le point de rencontre des années au préalable, gérer l’éjection de matière de la comète sans endommager la sonde, etc…
Très sincèrement, pour ma part, je trouve que c’est le défi le plus impressionnant qu’on ai réussi depuis Apollo IX (et dans une moindre mesure la réussite du sauvetage d’Apollo XIII).