Commentaires : Préparation, déroulé, tâches à réaliser : tout comprendre aux sorties extra-véhiculaires

Vous voyez parfois des photos ou des articles sur des sorties en scaphandre des astronautes sur les flancs de l’ISS. On devine sur les images qu’il s’agit d’un exercice extrême. Mais comment ce genre d’aventure se prépare et se déroule ? Que peut-on faire, ou ne pas faire en EVA ?

3 « J'aime »

Très bon article!

1 « J'aime »

J’ai connu l’inconfort des cockpits: les couches-culottes, etc. Quand on y réfléchit, ce sont des conditions assez épouvantables, mais il faut croire que l’on s’habitue à tout.
Cela peut sembler super, mais j’ai eu le temps d’y réfléchir au camp de base de sommets prestigieux : il ne faut pas se voiler la face, l’orgueil et la vanité sont bien souvent notre principale source de motivation…
Du coup, c’est pour le meilleur et pour le pire. Et cela peut sembler complètement dingue, mais aujourd’hui l’Everest est bel et bien victime du tourisme de masse. Peut importe le prix, l’inconfort ou le danger, je pense que l’espace finira pareil.

1 « J'aime »

C’est un peu le principe d’action-réaction. Qui, en vacances, ne s’est jamais insurgé contre tous ces touristes…
On ne peut nourrir un rêve d’extrêmes et d’expérience unique, sans que cette expérience ne soit plus, justement, unique. Cela dit ça n’enlève rien à la performance, au don de soi nécessaire ou à la valeur intrinsèque des choses que l’on fait… La bonne question est effectivement de se demander pourquoi on les fait. Est-ce pour soi ? Par vanité ? Par image ? Par volonté de dépassement ?

Aller chercher ses limites, c’est un peu notre instinct, en matière de vie. Pour le meilleur (et en sport j’en connais quelque chose) et pour le pire, comme tu le soulignes. L’espace se démocratisera peut-être comme les hauts sommets… Et comme pour eux, il faut espérer qu’il restera toujours la joie communicative et l’exploit de l’expérience, de monter peut-être différemment, en face, faire une autre course, l’hiver ou dans dautres conditions.

Franchement super article j’ai adoré le lire ! MERCI

1 « J'aime »

Encore un article très intéressant, merci Eric !

1 « J'aime »

Non, le poids n’existe plus mais la masse reste identique : pour déplacer une charge lourde, elle ne « pèse » rien mais elle garde son inertie. Donc pour une batterie de 160 kg non seulement c’est encombrant mais il faut faire très attention à ses mouvements.

2 « J'aime »

Et l’inertie est d’autant plus problématique que c’est difficile de doser ces gestes dans un scaphandre. Rien que pour plier les doigts, il faut une la force équivalente à celle nécessaire pour écraser une balle de tennis (d’où une bobologie qui rappelle celle de l’escalade, comme le bout des doigts en sang).

3 « J'aime »

@Eric
Il avait une doublure Thomas Pesquet durant l’entrainement (je crois que la réponse est oui) ? Celle-ci fait quoi une fois que « l’originale » est là haut, elle le regarde de loin ou suit son boulot de près ? Par ce qu’après tout, elle a été formé exactement de la même façon, elle a peut-être une meilleure compréhension des problèmes qu’il peut rencontrer là-haut?

1 « J'aime »

@Eric
Vu que le bras Canadarm est prévu pour « clipser » les modules entre eux, pourquoi ne peut-il pas « clipser » les rouleaux des panneaux solaires ?
Voilà, c’était la question yakafaukon de la journée, n’empêche que je me la pose…

La « doublure » ne s’entraine pas exactement en miroir, il y a certaines tâches que seul l’équipage principal est parfaitement formé à exécuter (la doublure c’est un peu le mode sans échec). Cela dit pour les panneaux, je pense qu’il a été formé aussi, car la doublure c’est Matthias Maurer, et l’allemand qui décolle en octobre/novembre aura probablement la charge d’attacher le dernier set de panneaux.

Pour ce qui est du Canadarm il ne peut pas vraiment « clipser » les modules entre eux, sauf ceux qui ont des dispositifs d’amarrage (capsule cargo etc). Pour les autres il peut les amener en place, et pour certains les glisser sur des « racks » externes qui permettent le stockage… Mais rarement les installer. En plus les panneaux solaires doivent être montés ici sur des structures mises en place lors de sorties précédentes, avec en plus l’inconvénient d’être hors de portée du bras (dernière section de la poutre centrale).