Commentaires : Pour protéger sa filière pétrolière, le Wyoming (USA) veut interdire… les voitures électriques!

Plutôt 20-25% quand même.

Dans l’étude de RTE sur le sujet, ils tablaient sur environ 50 TWh pour 15 millions de VP, soit à peu près 40% du parc. Donc pour 100% du parc, il faudrait de l’ordre de 125 TWh, alors que la consommation actuelle est d’un peu moins de 500. Le chiffre me semble cohérent si on regarde les statistiques sur le kilométrage annuel moyen d’une voiture en France : il est de l’ordre de 13 à 15000 km par an, ce qui pour 40 millions de voitures fait 520 à 600 milliards de kilomètres par an, et donc 125 TWh ça correspondrait à 21 kWh/100 km, ce qui est bien de l’ordre de grandeur de la consommation des VE « à la prise » (donc en comptant les pertes pendant la charge, qui ne sont pas comptées quand on regarde la consommation indiquée par l’ordinateur de bord de la voiture ou calculée à partir du % de batterie consommée et de la distance parcourue).

Mais effectivement le fait que ça soit une consommation essentiellement nocturne et avec la possibilité de la piloter, voire d’en inverser une partie en cas de pic de consommation/creux de production facilite les choses niveau réseau, en permettant d’augmenter plus facilement la part d’EnR.

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Enfin, une vision éclairée sur l’avenir de la voiture électrique.

Il y a eu un précédent au début du siècle passé, également aux USA: GE (General Electric) avait fait voter une loi interdisant les panneaux solaires thermiques qui produisait l’eau chaude sanitaire (ou aussi le chauffage).
Et toujours à l’initiative des USA, également au début du siècle passé, une réunion à Genève (à l’hôtel du Rhône si je me souviens bien) de tous les fabricants d’ampoules à incandescence pour réduire à 1000 h la durée de vie des ampoules qui augmentait graduellement jusqu’à 9000 h. Le moyen pour réduire la durée de vie: introduire de la vapeur d’eau à la fin du pompage pour provoquer l’oxydation du filament. Des test sur des lots d’ampoules après l’entente entre fabricants ont valu à Philips une amende record car ses ampoules duraient plus de 1000 h. C’était le début de l’obsolescence programmée.

Le coup des ampoules, c’est une légende urbaine.

Il y a bien eu un cartel des ampoules, condamné pour entente sur les prix, mais ils ne se sont jamais entendu pour réduire artificiellement la durée de vie des ampoules. La durée de vie des ampoules à incandescence était un compromis technique entre durée de vie et rendement :

  • pour augmenter la durée de vie il fallait réduire la température du filament, ce qui induisait une chute de rendement,
  • au fil de l’utilisation d’une ampoule, son filament se vaporise et sa résistance augmente, ce qui fait baisser à la fois sa luminosité et son rendement (la consommation baisse moins vite que la luminosité).

En pratique, même pour l’utilisateur, il était donc plus économique d’avoir des ampoules ciblant une durée de vie de l’ordre de 1000 heures (le rendement optimal étant même plutôt obtenu vers 500h, mais le surcoût de consommation pour passer à 1000h est assez faible) que des ampoules durant plus longtemps, qui lui coûteraient plus cher en électricité et réduirait son confort.

La fameuse ampoule centenaire de Livermore ne produit ainsi même plus qu’1/300ème de la luminosité d’origine alors que sa consommation électrique n’a été divisée que par 15… Alors oui, on peut dire que cette ampoule brille encore au bout de 100 ans… Mais on peut difficilement prétendre qu’elle a une telle durée de vie quand il faudrait en fait 300 de ces ampoules centenaires pour produire la lumière qu’une seule produisait en début de vie tout en consommant 20 fois plus d’énergie.