Non l’inaltérabilité du Bitcoin est réélle. Sa valeur réside dans la technologie blockchain inviolable et décentralisée. Et pour certaines industries financières c’est une sécurité recherchée.
Que sa valeur fluctue autant c’est purement exogène puisque le cadre réglementaire est loin d’être formalisé. C’est le principal risque inhérent au bitcoin.
Et je persiste, la valeur de l’or a amplement varié au cours de sa longue existence. Le Bitcoin n’a pas ce recul.
Je ne dis pas que sa juste valeur est celle du cours qu’on lui connait que ce soit à la hausse ou à la baisse. Et aucun expert ne peut prédire son prix.
Mais dans l’essence c’est un or numérique.
Maintenant mon avis : d’autres crypto ont largement plus d’intérêt et apportent des services bien plus riches tandis que certaines peuvent rellement faire office de Monnaie. D’ailleurs, les monnaie que nous connaissons peuvent rellement espérer basculer sur la blockchain dans un avenir pas si lointain.
non, ce que tu ne saisis pas c’est que l’or n’est pas juste inaltérable, c’est d’ABORD un métal, qui a le bon gout d’être inaltérable, en plus d’une foultitude d’usage.
Le Bitcoin est non duplicable, et… c’est tout, il n’est pas un métal, ou une pierre, c’est l’équivalent d’une action - certes non falsifiable- émise sans support.
« Et je persiste, la valeur de l’or a amplement varié au cours de sa longue existence. » sans aucune commune mesure avec ce que vit le BTC.
Ensuite, une valeur refuge a une logique systématiquement contra-cyclique : quand il y a une crise, elle monte, précisément parce qu’on a confiance en elle.
le Bitcoin c’est le contraire, quand il y a une crise, il plonge, et encore plus violemment que les marchés classiques.
Ce n’est donc ni une monnaie, ni une valeur refuge, par contre c’est une vraie nuisance environnementale.
Si c’est de l’or numérique (pas tout a fait un métal donc !). Idem pour la blockchain qui a des usages industriel pour les acteurs de la finance (manifestement vous n’y travaillez pas donc ne savez pas qu’ils existent).
Je persiste dans tout ce que j’ai précedemment dit. L’or a varié dans des proportions importantes et à long terme, le bitcoin se stabilisera (à 100 dollars ou 100 K personne n’en sait rien). Ses variations sont exogènes car à la différence de l’or la réglementation est largement plus instable. Petit rappel : l’or échangé sur les marchés est autant de « papier » et au moins autant virtuel pour son immense marjorité d’acteurs financiers. Tout comme l’ensemble des commodities. Personne ne stock les barils de brent qu’il détient chez lui. Sinon Geneve serait bien encombré !
La valeur refuge de l’or comme du bitcoin est basé sur sa rareté et son inaltérabilité. Que le marché ne le prenne pas en compte pour les raisons evoquées et la psychologique qui l’entoure ne remet pas en questions ces deux composantes fondamentales.
je viens juste de bâtir des specs pour une blockchain custom sur un projet d’archivage de facture, j’imagine que j’ai une vague idée de la chose ;).
" l’or échangé sur les marchés est autant de « papier » et au moins autant virtuel pour son immense marjorité d’acteurs financiers. Tout comme l’ensemble des commodities. Personne ne stock les barils de brent qu’il détient chez lui. "
Vous confondez le support et la financiarisation du support.
L’or au bout de la chaîne est bien réel, le pétrole dans les tankers est bien réel, et s’il vient à couler un tanker non assuré, bien sûr que tous les détenteurs de la titrisation de la cargaison perdent leur thune.
Inversement tant que la cargaison existe le titre a une valeur.
C’est là toute la différence : il ne reste pas de support au BC, c’est pour ça qu’il n’est pas un refuge. C’est une « Tulipe », et comme les fameuses tulipes, s’il brise son plancher à 28k, il ne vaudra plus rien (ou presque).
L’imatérialité est désormais très bien valorisée. Les résultats des sociétés de la Tech ne me feront pas mentir. Donc l’or numérique (j’insiste sur ce coté intangible) est une logique cohérente. En finance encore plus grace à la blockchain, outil formidable de sécurisation.
L’or échangé sur les marchés et donc pricé par des acteurs qui n’en détiennent et n’en détiendront physiquement pas les stocks revient à virtualiser sa détention. Il y a dont bel et bien un titre de comparaison avec le bitcoin / les crypto.
Reparlons en après le seuil psychologique de 28K ou même 10K voir 1K. Le bitcoin circulera toujours et pourra toujours être utilisé par sa rareté et son inaltérabilité comme une valeur refuge une fois la réglementation établie. Que ce soit bien ou mal peu importe finalement. Par contre il est important que les investisseurs aient à l’esprit que nous ne parlons pas de monnaie avec le Bitcoin.
Attention, ne confond pas non plus « support » et « matérialité du support »
une monnaie d’état a un support immatériel, mais énorme : le PIB de tout un état, la crédibilité de tout un état.
De même les parts d’une société IT sont doublement immatérielles, mais elles reposent sur le bilan et/ou la crédibilité de ces actifs
On est bien d’accord, le support du Bitcoin est un actif immatériel c’est pour cela que j’emploie le terme numérique / digital depuis le début. Mais cela reste bel et bien un actif.
on boucle : je n’ai pas dit que ce n’était pas un actif (immatériel ou pas) mais qu’il n’était backé par rien, de matériel comme d’immatériel.
Il n’est que lui, il ne représente que lui, il n’est adossé à rien.
« C’est devenu tellement opaque que plus personne ne croit que l’or papier est backé par l’or physique qu’il est censé représenté. »
C’est opaque, mais encore heureux que les prenneurs croient bien qu’il est backé par un stock d’or physique, et c’est (normalement) checké par les instances de contrôle.
Qu’il ne soit addossé à rien d’autre que lui même, constitue une propriété recherchée : pas d’intermédiaires entre le détenteur d’actif et l’actif. Ce n’est pas le cas pour l’ensemble des placements financiers, tous détenus par un intermédiaire (banque, broker).
Or le fait de passer par un intermédiaire qui vous garanti un droit de propriété, présente en réalité un risque. Celui de perdre le controle de votre actif sous-jacent. Le Bitcoin lui, peut être stocké chez vous (en quelque sorte). Pour toutes ces raisons, cette alternative à l’or papier est valorisée comme une sérieuse opportunité de sécurisation par de nombreux acteurs financiers.
« Qu’il ne soit addossé à rien d’autre que lui même, constitue une propriété recherchée : pas d’intermédiaires entre le détenteur d’actif et l’actif. »
Mais même pas, quelque chose comme 90% des transactions sont effectuées sur des plateformes qui constituent de fait un intermédiaire. Et la liste sans fin des hack de ces plateformes, voir leur chute complète, ne vient pas du tout rassurer sur le principe.
« cette alternative à l’or papier est valorisée comme une sérieuse opportunité de sécurisation par de nombreux acteurs financiers. »
discours auto-validé, je n’ai vu personne de sérieux avancer ça, à part les laudateurs de la solution.
Sauf que ce qui est échangé c’est l’actif et non le titre de propriété d’un sous jacent que ni l’intermédiaire ni le propriétaire ne détiennent physiquement. C’est donc un risque pour l’or papier, valeur refuge mais jusqu’à un certain point.
Et à la différence de l’or, l’utilisation d’un intermédiaire pour le stockage est un choix. Ce choix est une opportunité différenciante. C’est un paradoxe certes mais cela est valorisé.
J’ajoute au débat que l’or n’est pas parfaitement négativement corrêlé aux variations des actions. Ne serait-ce qu’à l’heure où nous nous parlons, le CAC et le Nasdaq sont en forte baisse sur 24h, l’or en baisse ou stable. L’or n’est donc pas parfaitement du tout une valeur refuge.
En conclusion le bitcoin est une nouvelle alternative sérieuse et complémentaire à l’or physique en tant que valeur refuge (et il n’y a pas que l’or) à condition que la réglementation se stabilise.
Mon avis personnel cette fois : d’autres crypto utilisent la blockchain pour des finalités industrielles bien plus interessantes.