Commentaires : Plutôt que diminuer la pollution, cette startup veut réoxygéner artificiellement les océans!

La startup française Lhyfe propose une solution inédite pour lutter contre l’asphyxie des océans. Son idée, plutôt à contrecourant de l’actualité qui vise à la dépollution, est d’injecter l’oxygène coproduit lors de la fabrication d’hydrogène vert en mer directement dans les profondeurs de la mer Baltique.

Ok…
Et il font quoi de tout le chlore généré par l’électrolyse de l’eau de mer ?
C’est quand même pas neutre quand on voit que pour une piscine au sel la salinité est calibrée à 5% pour la désinfection par le chlore issu de l’électrolyse, et que l’eau de mer on est à la louche de 30% minimum, soit à la louche X6, et donc autant de chlore supplémentaire généré.

L’eau est désallinisé avant l’électrolyse :

Mais sinon, produire du chlore au passage, ce ne serait pas forcément dramatique : on consomme des millions de tonnes de chlore par an, donc ça pourrait être valorisé également. Tout comme le sodium qui résulterait, avec le chlore, de l’électrolyse du sel, et pourrait notamment servir à fabriquer des batteries. Après faut voir la rentabilité, si ils ont opté pour une désallinisation préalable, c’est sans doute que le chlore et le sodium produit comme ça ne serait pas compétitif.

Plus que les sous-produits, le problème de cette solution c’est sans doute plutôt, comme le souligne l’article, que le compte est très loin d’y être niveau quantité…

La production annuelle d’hydrogène actuellement, c’est de l’ordre de 150 millions de tonnes par an. Même si c’était entièrement produit par électrolyse et si on récupérait tout l’oxygène ainsi produit, ça ferait donc 1 200 millions de tonnes d’oxygène.

On est sur un ordre de grandeur de 1 milliardième de la masse des océans. L’impact sur la concentration globale des océans en oxygène est donc absolument négligeable.

Tout au plus, ça pourrait éventuellement aider à « soigner » des petites zones où le taux d’oxygène aurait particulièrement chuté.

Merci pour les précisions =)
Je suis plutot un pro hydrogène, et aime utiliser l’electrolyse en général pour diverses raisons, donc ce sujet m’intéresse =)

J’avais vu de telles recherches, mais avec l’usine en bord de mer, facilitant le stockage et le transport des différents éléments séparés, sans désalinisation préalable je crois car cela a un cout matériel et énergétique non négligeable (osmoseur inverse je crois).

Greenwashining the oceans…

Il me semblait que pour dissocier l’hydrogène et l’oxygène de l’eau, il fallait apporter de l’énergie qui, elle-même, nécessitait d’utiliser une source carbonée (gaz et pire charbon) donc, on injecterait à l’échelle un volume ridicule d’O2 dans l’océan en libérant du C02 dans l’atmosphère lors de l’hydrolyse ? ah bon …

Mais il y a vraiment des gens qui se lancent dans ce genre de projet totalement dénué de sens?
Il ne faut même pas relayer ce genre d’informations, c’est pas crédible.

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Non, pas nécessairement. On peut le faire avec de l’électricité d’origine hydraulique, solaire, nucléaire ou éolienne par exemple.

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«Encore moins optimiste, Aurélien Paulmier considère que l’injection artificielle d’oxygène pourrait créer un effet pervers : plus on en ajoute, plus les bactéries en consomment, générant davantage de CO2 et libérant des nutriments qui alimentent la prolifération d’algues.»

Il faut qu’il regarde de plus près le monsieur, l’injection d’O² par micro-bulles est prévu pour se faire en grande profondeur et non le long des littoraux. Et en grande profondeur, il n’y a pas la lumière nécessaire à la prolifération des algues. Comment occuper l’auditoire avec du bull-shit d’un qui-parle-avant-d’réfléchir ?

Alors je n’y connais rien, mais pour moi, un changement du niveau d’oxygène doit se diluer et se « déplacer » au gré des courants (et peut être du changement de densité de l’eau), les bactéries doivent générer des nutriments qui eux aussi se dispersent, et donc des algues peuvent en profiter…
Tout comme une source de CO2 génère une élévation globale du ppm quelque soit sa source et son lieu d’origine.

Pour ma part, je suis plongeur et au cours de mes balades subaquatique on voit la faune et ses variations en fonction de la T° et de la profondeur.
Un phénomène intéressant s’appelle la thermo-clim, CàD des couches d’eau à certaines profondeurs qui ne « bougent » pas, gardent la même T° au cours de l’année. Ces phénomènes de couches stables augmentent avec la profondeur et la pression.

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Ah oui, je crois me souvenir avoir lu des articles parlant de courants marins à la salinité et la température différentes ne se mélangeant pas, mais après quelques centaines / milliers de km qui peuvent remonter / descendre… Genre le gulf stream qui en ait une très gros exemple, d’ailleurs…

Il me semble qu’il ne s’agit pas de réoxygéner « au lieu » d’arrêter de polluer. Le projet est plutôt « il faut arrêter de polluer et d’émettre autant de CO2 », et - en plus - si c’est faisable, on peut essayer d’atténuer les conséquences qui sont déjà là…