Le marché de la musique en France continue de croître et atteint un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros en 2024, selon le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP). Il n’empêche que l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la création musicale fait débat. Les professionnels exigent le respect du droit d’auteur et une meilleure régulation.
Et bien pour moi c’est non.
Si l’IA est utilisée en tant qu’outil complémentaire pour la création musicale, pourquoi pas. C’est en effet aussi des nouvelles possibilités qui s’offrent aux artistes. Par contre il est vrai que l’IA qui imite la voix d’artistes (vivants ou décédés) par exemple c’est un gros « non ». Il me semble que lorsque les premiers synthétiseurs sont apparus, des musiciens jouant les instruments classiques ont râlé. Et de même dans les années 80 quand les premiers logiciels d’édition musicale et autres contrôleurs MIDI sont apparus, ça a encore râlé.
Pourtant ces outils se sont retrouvés dans la production musicale et les instruments classiques sont toujours utilisés. Mais ce n’est pas comparable à l’IA puisque pour utiliser un logiciel de création musicale ou un synthétiseur, il faut aussi faire preuve de créativité et avoir des connaissances alors qu’avec l’IA c’est juste un prompt. Et en effet, il faudrait bien réguler les modèles d’IA pour éviter qu’un artiste qui a bossé des années pour parfaire sa technique se voie bêtement copié par quelqu’un qui n’a jamais touché un instrument ou chanté de sa vie…
en meme temps les artistes pompent aussi ce qui a été fait avant eux
la seul difference c’est que l’ia le fait plus rapidement et sur une plus grosses quantité
j’ai le droit d’écouter un morceau de musique pourquoi une ia n aurait pas le droit de le faire ?c’est discriminatoire.
on a « le droit d’écouter un morceau », oui, en payant… donc l’IA doit payer aussi !
Ce qui me fait marrer, c’est que de tout temps les musiciens se sont inspirés de ce qui a été créé avant eux, et même parfois des musiques « proches » d’un morceau existant ont été créées justement pour ne pas avoir à payer des droits d’auteur : Patrice Leconte, réalisateur des « Bronzés font du ski » a très bien expliqué comment la chanson chantée par Michel Blanc sur le télésiège (quand te reverrai-je…) avait été pompée sur « étoile des neiges » en inversant la mélodie… parce que la production du film n’avait pas les moyens de payer pour l’utilisation d’un morceau existant !
Effectivement, l’IA va le faire beaucoup plus vite qu’un humain, en créant des tubes à la chaîne… et je ne suis pas sûr que l’industrie musicale survive telle qu’elle est aujourd’hui à cette évolution…
Les artistes et les genres musicaux sont profondément interconnectés. Les musiciens s’inspirent constamment les uns des autres, créant ainsi une chaîne d’influence qui traverse les générations et les genres. Par exemple, Jimi Hendrix a influencé Eric Clapton, qui a ensuite inspiré Stevie Ray Vaughan, chacun apportant sa propre touche à l’héritage musical de ses prédécesseurs. Creedence Clearwater Revival a influencé les Rolling Stones.
Les artistes de rock and roll sont intimement liés aux artistes de country et de blues. Les artistes de rock and roll ont influencé tout le rock jusqu’à aujourd’hui. Les influences du classique (du monde entier) et du jazz se font encore ressentir aujourd’hui, même dans la structure même de la musique (bonjour aux gammes).
Le trip-hop et la techno ont façonné la musique électronique telle qu’elle est actuellement. Ces genres « originels » sont déjà influencés par des artistes des années 60-70 (soul musique, reggae, expérimentale comme Wendy Carlos, etc.)
Ce ne sont que quelques exemples minimes pour souligner l’interdépendance des artistes, des genres et des styles en musique. La musique sans influence n’existerait pas. C’est l’essence même de cet art (et de tout art d’ailleurs). Les genres musicaux ne sont pas des entités isolées, mais plutôt des catégories fluides qui s’entrecroisent et évoluent constamment. En fin de compte, cette interconnectivité favorise l’innovation, la créativité et la diversité dans le paysage musical mondial.
Alors, quand j’entends l’industrie de la musique s’offusquer de l’arrivée des LLM qui vont évidemment apprendre l’histoire de la musique, personnellement, je n’y vois qu’une bonne chose. Il y a beaucoup à dire, mais il est évident que le LLM seul ne pourra pas être disque de platine, même s’il connaît tout des genres musicaux. Ce que je comprends surtout, c’est qu’ils ont peur de perdre le manque à gagner généré par des entités qu’ils ne contrôlent pas. Sous couvert de protection des artistes. Il y aura bien des artistes qui vont se plaindre. Mais enfin, ce ne serait qu’une enieme influence qui je le repete est l’essence même de la musique.
Quand Jean Michel Jarre se plaint des LLM, il ne se plaignait pas quand des artistes et des fans de musique se plaignaient de l’arriver des synthé. (qui rappelons le, genere de la musique et permet de se passer de tout autres instruments)
Quand des artistes de renom signent une tribune sur la peur des LLM et l’uniformisation de la musique, ils se trompent clairement de combat.
Le LLm ne serait qu’un nouvel instrument de musique. Il ne sera pas le nouveau mozart.
En revanche, l’industrie musical qui refuse de faire emmerger les innovations, qui force a l’uniformisation des temps de morceau, qui boycot certains style et groupes de musique pour favoriser le vendeur. La est le combat et l’a toujours été.