Ce que je trouve assez désolant dans ta réponse, c’est qu’elle ne s’adresse pas vraiment à mes arguments, mais plutôt à une caricature que tu projettes.
Je n’ai jamais dit qu’il fallait s’exonérer de tout effort personnel. J’ai dit — et je le maintiens — que le fond du problème réside dans les structures qui conditionnent nos comportements, pas dans le nombre de t-shirts dans une armoire ou la fréquence de renouvellement d’une télé. Ce sont des choix encadrés, orientés, souvent rendus inévitables par un système économique et politique qui incite à consommer toujours plus.
Tu parles de ton bilan personnel — et sincèrement, tant mieux si tu fais attention — mais ce n’est pas le sujet. Le réchauffement climatique est une question d’échelle, d’organisation systémique. La consommation individuelle, même très vertueuse, reste marginale face à la puissance des industries fossiles, des multinationales, et des choix productivistes des États. C’est une réalité. Et tant qu’on n’agit pas à ce niveau-là, tout le reste restera largement symbolique.
Ce que je remets en cause, c’est qu’on transforme Dédé en bouc émissaire pour ne pas s’attaquer aux véritables centres de pouvoir. Changer de vêtements moins souvent ne compensera jamais les milliards de barils extraits, les accords commerciaux polluants, les logiques de croissance infinie.
Tu dis que Dédé vote, donc il est responsable. Très bien. Alors attaquons-nous à la qualité de l’offre politique, à l’influence des lobbys, à l’absence de courage des décideurs — pas au frigo ou au smartphone du citoyen moyen.