Un juge new-yorkais a rejeté, jeudi, les demandes d’Uber, DoorDash et Grubhub, qui s’opposaient à une loi locale qui sera finalement filmée, fixant un salaire minimum pour les livreurs de ces applications.
Saleté de communistes !
Attendez, quoi, à New York?
Ah bha non.
Du coup je peux faire livreur et ne prendre aucune livraison ?
Bravo NYC !
À quand la même en France ? Il est tant que ces faux indépendants soient reconnues de façon généralisée comme des salariés.
Oui, mais tu seras vite viré ^^
Non. Uber sait exactement combien de temps tu as travaillé. Et donc ils ne pourront plus sous-payer les livreurs et leur attribuer des petites commissions sur des trajets à la con par exemple.
Par contre ceux qui prennent leur temps pour effectuer une livraison resteront pas longtemps chez Uber ^^
Le problème d’Uber va être de trouver des employés qui iront à une vitesse suffisante pour leurs profits.
Si ton modèle économique ne permet pas de rémunérer le travail de façon à ce que les travailleurs et travailleuses puissent vivre de leur salaire, alors ton modèle économique est pourri. Simple.
ça me parait fou cette somme ! à raison de 8h/j ça fait 4000€ par mois !
Pour avoir déjà fait de la livraison, je me suis souvent retrouvé à gagner 3€ pour 2 ou 3h à attendre une course… et dans certains resto plus d’1h d’attente après acceptation d’une course à 4 balles pour récupérér la commande…
Donc là je ne vois pas comment ça peut être viable avec des salaires pareils
C’est à peu près 50% de plus que le SMIC horaire français, mais en sachant qu’en France dans tu as une couverture maladie, une prévoyance, une retraite et une assurance chômage en plus de ton salaire.
Donc non, c’est pas si fou que ça, surtout pour un métier dangereux.
Ce qui est fou, c’est d’exploiter des gens à 1€ de l’heure…
Ben faudra que les gens qui se font livrer acceptent de payer le service qu’ils reçoivent à sa juste valeur (eux refuseraient sans doute de bosser pour 1€ l’heure…), ou alors ils n’auront qu’à se bouger pour aller chercher leur plat eux même.
On ne peut pas comparer les salaires aux US à ceux en france.
À NY certes les salariés gagnes plus mais le coût de la vie y est aussi bien plus elevé et la bas tout est payant
Rares sont les personnes à travailler 7 jours sur 7 et rares sont les personnes à donner leur salaire brut quand on leur demande combien ils gagnent.
Considérant du 5 jours par semaine et devoir mettre la moitié en sécu et surtout retraite, ça fait 1580$ par mois.
Pour finir, rares sont les personnes à ne jamais prendre de vacances (sans congé payé ni RTT).
Si une entreprise ne peut pas payer correctement ses salariés, c’est qu’elle n’est pas viable, donc elle mérite de fermer si elle veut pas faire ce qu’il faut pour se viabiliser.
@Clubic
Il est assez curieux d’attaquer l’article sous l’angle des plateformes et de leur business alors même qu’il est connu de tous que ce genre de livraison n’est possible qu’avec des conditions de travail dégradées et des rémunérations honteuses…
De temps en temps, on aimerait un peu de recul sur le point de vu des articles, surtout quand ils sont traduits ou adaptés.
déjà vous ne pouvez comparer avec un salaire Français puisque là c’est du tout compris pas de retraite pas de chômage pas de sécurité sociale payé par l’employeur, on peut donc diviser par deux ce qui serait perçu net en France avec le même salaire qui chez eux s’apparente à du brut chez nous.
de plus votre calcul suppose que vous travaillez 28 jours sur les 30 du mois c’est un peu exagéré non !
si je reprend le calcul avec une personne qui travaille 6 jours sur 7 (déjà pas mal) et 8h par jours (48 heures pas semaine donc illégalement) on arrive à 3590 brut soit environ 1800 net mais comme nous sommes à 35 h ce doit faire à peine le smic tout simplement parce qu’en tant que salarié déclaré vous ne pourrez pas faire autant d’heures.
C’est plutôt un bon pas, mais rien n’est précisé quant au nombre d’heures/jour.
Oui 17$/heure c’est bien, mais si tu ne fais que 2h/jour…
On peut affirmer la même chose pour les entreprises ayant un bon modèle économique, mais qui payent leurs salariés au lance pierre, le SMIC, on ne vit pas mieux avec.
Le fond du problème à mon sens, n’est le modèle économique en soi, c’est à mon sens un problème de redistribution des bénéfices. On parle de multinationales implantées partout dans le monde, mais dépendantes des résultats financiers quant à leur cours boursier, etc.
Des lors que ces entreprises paieront les livreurs à leur juste valeur comme il se doit, il n’y aurait pas besoin de prendre une telle décision comme l’a fait NYC. Une décision sans nul doute fort respectable.
Le taux horaire est juste dingue comparé à chez nous, le coût de la vie à NYC également. Et les américains sont connus pour être généreux en pourboire, nul doute que ça les aide à arro dit leur fin de mois.
Il y a bien un problème de modèle économique et pas simplement de redistribution des bénéfice : au prix que les plateformes facturent au client final, elles n’arrivent pas a être rentable malgré une rémunération des livreurs en-dessous des minima légaux pour des salariés.
Deliveroo n’a par exemple pas encore clôturé un exercice en positif, Uber idem, Getir est en grande difficulté…
En fait elles sont plus ou moins toutes en mode dumping, à brûler du cash en espérant tenir plus longtemps que les concurrents pour prendre le marché et ensuite remonter les prix à un niveau tenable une fois que la concurrence aura jeté l’éponge…
Il n’y a qu’à voir la grève chez les fabricants automobiles qui touche les 3 grands actuellement.
Lors de la crise de 2008, l’UAW (le syndicat des travailleurs et travailleuses du domaine automobile) a accepté des baisses de salaires pour permettre aux entreprises de survivre. L’état a ensuite accepté de renflouer les caisses. Qu’est-ce qu’on fait les dirigeants ? Ils ont massivement racheté des actions des companies pour augmenter la valeur desdites actions (stock buy back).
Les premières demandes de l’UAW était une augmentation de salaire de 40% sur 4 ans. Ça peut sembler énorme, mais la PDG de Ford a eu une augmentation de 40% juste sur l’année dernière. Et on va te dire que sa rémunération est basée sur la ”performance” de l’entreprise. Sauf que, de quoi dépend-elle, cette ”performance” ? Hé bien essentiellement du cours de l’action, pas des ventes ou de la productivité de l’entreprise.
Ce qui veut dire que les dirigeants se sont enrichis sur le dos des travailleurs et travailleuses et des contribuables en rachetant des actions sans investir dans les companies. Et pourtant, les droitistes locaux pleurnichent que les demandes syndicales sont exagérées.
Bien dit !
En tant que principal défenseur des livreurs en France, je me réjouis de cette avancée, sachant qu’aux États-Unis le lobbying est extrêmement intense!
En France, le gouvernement de Macron a un rêve, celui de l’ubérisation qui exploitent les travailleurs sur leur dos et celui du profit. Mais pas de bol, une directive Européenne des travailleurs des plateformes a été adoptée et va leur faire très, très mal.
Vous avez raison, le business model voulu par les plateformes ne tiendra pas sur la durée car il est à leur image, bancal. Il y a de plus en plus d’alternatives locales et respectueuse des livreurs qui existent (Kooglof à Strasbourg, Blackbird à Bordeaux…), et ça vous permet de commander sans culpabiliser et à prix réduits
Les livreurs peuvent se connecter autant d’heures qu’ils le souhaitent. C’est le free shift.
Par ailleurs, sachez qu’il est tout à fait possible et concevable qu’un service de livraison propose les tarifs attractifs tout en rémunèrant encore correctement ses livreurs. Si les plateformes actuelles n’arrivent pas à le faire, c’est simplement une question de choix, mais c’est également surtout parce qu’elles sont dans une stratégie d’implémentation sur un maximum de marchés, afin d’être le fameux « winner takes all ». Ça fait exploser leur coup, et les rares endroits où elles sont rentables (France et Royaume Uni pour Deliveroo par ex) servent à éponger tous les autres où leurs pertes sont énormes.
Les alternatives, elles, n’ont pas ce problème puisque elles n’ont pas la même dimension ou bien le même appétit (sans mauvais jeu de mots), et lorsqu’un service de livraison est à l’échelle locale, ces coûts n’ont strictement rien à voir.