Un GPU Nvidia peut consommer jusqu’à 400 W, tandis qu’un TPU v4 tourne plutôt autour de 250 W en charge maximale.
Le rêve que tu évoques, je pense que beaucoup le partagent sous une forme ou une autre. Et tu fais bien de ne pas trop t’y investir pour l’instant : à mon sens, tu passerais un temps considérable pour un résultat peu fiable. En revanche, certaines entreprises de comptabilité sont déjà entièrement dopées à l’IA. Il ne reste que quelques comptables pour vérifier, et un expert pour valider. Le client, lui, n’a plus rien à faire hormis envoyer ses factures numérisées. Tout le reste — des API bancaires au traitement comptable — est pris en charge par des LLM et des algorithmes maison.
Et oui, dans mon ancienne boîte, je ne connais pas un seul développeur qui n’utilise pas Copilot ou un équivalent, que ce soit pour vérifier du code ou simplement pour s’inspirer. C’est clairement plus rapide pour un dev qui connaît son erreur de passer par un LLM que de fouiller les forums ou les résultats Google.
Un GPU Nvidia peut consommer jusqu’à 400 W, tandis qu’un TPU v4 tourne plutôt autour de 250 W en charge maximale.
À perf égale pour de l’inférence donc ? Donc les GPU seraient opti pour l’entrainement, mais pas l’inférence ? J’ai un peu lu tout et son contraire la dessus, j’avais fini par croire que CUDA restait pertinent.
tu fais bien de ne pas trop t’y investir pour l’instant : à mon sens, tu passerais un temps considérable pour un résultat peu fiable.
Oui c’est le nouveau jouet automatisation / productivité. J’étais pas assez passioné par Notion et Make pour me faire avoir par ça J’avoue passer un petit peu de temps à essayer de rndre l’IA compétente sur mes projets par contre. J’ai essayé pas mal de choses mais définitivement l’IA n’est pas autonome, le vibe coding n’existe pas pour le moment.
certaines entreprises de comptabilité sont déjà entièrement dopées à l’IA
Tu as des exemples ? Et une idée de comment c’est fait ?
Je te raconte une anecdote. Dernièrement j’avais un petit truc de compta à vérifier. Fallait double checker des listes d’entrées / sorties. Je sors ChatGPT, je commence à tout dicter et à lui demander de comparer. Je me suis apperçu à un moment qu’il s’était planté sur une addition… On était revenu 4 ans en arrière. Ca m’a fait peur, je pense qu’il a perdu le fil dans tous ces chiffres et n’a pas été capable d’utiliser les bons outils. Mais ça m’a encore plus rendu sceptique pour une utilisation en entreprise sans supervision rapprochée. Le soucis c’est pas l’erreur en soit, les humains en font aussi, mais l’imprévisibilité est difficile à gérer. J’ai des juniors dans mon équipe, je connais leur niveau, je sais ce dont ils sont capables ou pas. L’IA passe d’ingénieur à débutant sans prévenir.
je ne connais pas un seul développeur qui n’utilise pas Copilot ou un équivalent
Oui ! Avec des gains de productivités questionné d’ailleurs. Mais on est tous unanime pour dire que c’est un confort fou. Github Copilot sur du Java c’est 60% du code produit quand même, c’est dingue. Moi j’ai pu faire des trucs avec les LLMs, franchement ça m’aurait prit des jours avant, j’ai pu résoudre le problème en quelques heures. Et l’efficacité sur la génération de tests ou de docs est vraiment excellente.
Je ne peux pas vraiment te répondre sur cette question. Je reste largement non spécialiste, et je ne me permettrais pas de juger de la pertinence. En revanche, j’ai cité cet exemple à propos de l’étude sur la consommation de CO₂, car il est évident que si les auteurs ne sont pas en mesure de fournir un protocole clair — incluant les processeurs utilisés et leur consommation brute — alors on ne peut pas accorder de crédit sérieux à leurs chiffres.
Concernant la comptabilité : Indy, Comptalib, Tiime, etc.
Le client autorise l’entreprise à se connecter à sa banque via API (ce point est bien connu). Il envoie ses factures numérisées, soit par téléversement web, soit via une application dédiée. Il y a encore peu, cela passait par un OCR, et les lignes de facture étaient reproduites dans un logiciel interne utilisé par le comptable. Aujourd’hui, ce sont des systèmes d’IA qui lisent les documents, les comprennent et réalisent l’ensemble du traitement comptable. Plus besoin de logiciel tiers : les données sont directement intégrées dans des logiciels comme COALA, CEGID, etc.
Il ne reste plus qu’à vérifier, puis valider. Et avec l’arrivée de la facture électronique obligatoire, cela va devenir encore plus fluide.
Franchement, je suis relativement inquiet pour un collaborateur comptable fraîchement diplômé en 2025. Il faudra voir comment les choses évoluent dans les cinq prochaines années, mais ils seront probablement les premiers à devoir réorienter leurs compétences vers des fonctions plus techniques. Et certains risquent d’être laissés de côté — comme les sténographes à leur époque.
Ce n’est pas un hasard si les développeurs se sont massivement tournés vers les LLM dès 2022–2023. Pour eux, c’est un outil exceptionnel : un modèle qui lit, comprend, signale les erreurs et reformule — c’est une véritable bénédiction dans le quotidien du code.
Quant à la génération et à la reformulation de texte, difficile de ne pas être impressionné. Pendant des décennies, on a cru que le jour où une machine passerait le test de Turing, on aurait atteint l’intelligence artificielle. Mais les LLM ont déplacé cette frontière. Ce qu’ils montrent, c’est qu’une simulation linguistique bien entraînée peut suffire à produire des échanges crédibles et fluides.
Oui. On dit souvent que, si tu es capable de décrire ton métier sous forme d’une procédure, alors il peut être automatisé.
Je crois assez fort que les systèmes actuels sont déjà assez puissant pour remplacer les métiers ou la valeur de l’apport humain est faible. Il manque juste l’enrobage.
La grosse découverte ça a été de découvrir que MON métier était aussi facilement remplaçable. Mais plus ça va plus je pense que c’est une anomalie. Je crois que les données dispos sur le code sont anormalement abondantes et structurées. Mais depuis un moment on voit un sacré plafond de verre, l’IA ne progresse plus en dev. Parfois même on dirait qu’elle régresse. N’empêche que les juniors morflent. Va y avoir une génération sacrifié chez les devs, le temps que les boites se rendent compte que si tu forme pas les juniors tu as pas de seniors.
Mais par contre c’est définitivement la fin des devs peu qualifié. Déjà qu’on recrutait peu sous le bac +5 pour du dev plus sérieux qu’un simple site, à cause du manque de base théorique… Là c’est terminé. Je vois dans mon équipe déjà quand je prend un junior, c’est compliqué de le prendre en sachant qu’il va pas produire grand chose la première année, et que tu va devoir le former, tout surveiller, rattraper les gaffes… Avec l’IA on allonge les temps avant qu’il soit « utile ». Financièrement ça devient très touchy à justifier.
Je tempérerai quand même un peu ce point : ça dépend beaucoup des profils, et certains juniors se subliment avec l’IA.
De ce que j’ai pu voir ces deux dernières années, c’est sûr qu’un junior qui est là « par défaut », parce qu’il savait pas trop quoi faire comme études et qu’il s’est dit que le dev c’est demandé et qu’il trouvera facilement du boulot, il va progresser encore moins vite avec l’IA qu’avant (et déjà avant, la courbe de progression de ces profils était vraiment pas folle ).
Mais à l’inverse, tu as aussi des gens plus intéressés par la technique, avec une vraie curiosité. Et ceux là j’ai l’impression qu’aujourd’hui ils progressent plus vite en travaillant avec l’IA qu’avant, surtout quand ils sont un peu timides et n’osent pas trop déranger les séniors. J’en ai même vu avec ce que je trouve être un bon état d’esprit, qui utilisent l’IA pour faire des revues régulière de leur code, en réfléchissant vraiment au pourquoi des remarques que leur fait l’IA (et je sais qu’ils le font, car j’en ai un qui un jour est venu me dire « tiens, y a Copilot qui m’a suggéré ça, mais je comprends pas pourquoi c’est mieux que ce que j’ai fait, tu pourrais me donner ton avis ? »).
Et j’ai aussi vu des belles courbes de progression chez des gens de 35-40 ans en reconversion. La combinaison entre leur capacité à prendre du recul, grâce à leur expérience professionnelle déjà bien bâtie, et l’utilisation des IA semble donner des résultats intéressants. Mais là aussi, c’est pas chez ceux qui ont juste fait une reconversion « par défaut »…
Ah complètement je te rejoins. Je prenais vraiment le côté manager ou former un junior en pondant de la doc, des tests, des bricoles d’interfaces c’était pratique parce que ça formait et ça produisait quelquechose. Mais tout ça peut être fait par IA donc ça n’incite pas à avoir recours aux juniors.
Mais je te rejoins, l’IA permet à certain de décupler leur apprentissage. Y’a ce côté prof particulier qui est génial.
Merci pour cet article complet, intéressant et parfaitement d’actualité! Les enjeux soulevés par l’IA méritent bien plus d’attention et montrent une fois de plus l’incapacité de nos décideurs à prendre en compte l’évolution technologique dans les politiques économiques et sociales.
Les entreprises d’IA sont privées et restent indépendantes de l’Etat même s’il peut avoir un rôle de financement et de régulation. Et l’individu lui-même ne peut être confronté qu’à lui-même dans ses choix et orientations dans le cadre de l’insertion professionnelle, c’est une démarche personnelle. Des orientations sont prises au niveau de l’éducation nationale mais elle reste très généraliste, à l’école et à l’université. On apprend aussi sur le terrain en échangeant avec les professionnels encadrants. Tout ceci est quand même régulé par des lois pour valider des acquis reconnus par l’Etat alors les décideurs jouent quand même leur rôle sans pouvoir vraiment faire plus sauf quand un besoin particulier se fera ressentir pour faire évoluer les choses dans un sens ou dans un autre après expérimentation.
Il y a quand même une chose qui m’amuse, c’est que de toute évidence, ceux qui ont besoin des IA sont avant tout des travailleurs intellectuels. Ils n’imaginent pas un seul instant que ce n’est pas le cas de tout le monde. ^^
Exemple dans mon pays, la Flandre et la Wallonie ont une proportion de 60 % de travailleurs manuels pour 40 % de travailleurs intellectuels. Bruxelles a le ratio inverse, 30 % de manuels pour 70 % d’intellectuels, sans aucun doute parce que beaucoup de sociétés de services et d’administrations diverses y sont implantées.
Je n’ai pas les pourcentages mais la proportion de travailleurs intellectuels est très importante dans les pays « developpés ». Ça concerne un paquet de monde.
Et les travailleurs manuels quand ils rentrent chez eux ils vont sur internet, ils font leurs papiers, ils ont des side projects. Et les travailleurs manuels ils vont quand même à l’école avant d’aller au travail, donc IA.
Tu nous a dit que « beaucoup » s’en fichaient de l’IA. En valeur absolue oui, probablement. En valeur relative une majorité d’humains dans nos pays va utiliser cet outil.
Les idiots resteront idiot, les autres utiliseront l’IA sans sacrifier leurs facultés. Les positions « de principe » comme celle ci n’avancent à rien.
=> y a aussi bcp d’idiots qui utilisent l’IA et prennent les réponses pour argent comptant et vérité absolue
Tout comme les réseaux sociaux qui étaient destinés à savoir ce que font tes amis et qui sont devenus des trucs à cheval entre une plateforme de divertissement et un média d’information.
Perso, je fais partie de ceux qui continuent, sur Facebook et Instagram, à ne consulter que le contenu des personnes choisies, même si c’est de plus en plus difficile techniquement de le faire, car ça n’arrange pas Meta et que l’ergonomie a été prévue pour m’en dissuader.
Il y a effectivement aucune raison que ce soit pas pareil avec l’IA. Il y a ceux qui vont s’appuyer dessus et ceux qui vont se reposer dessus.