Commentaires : Microsoft sépare Teams de la suite Office pour éviter l'abus de position dominante

Pour éviter un procès pour abus de position dominante, Microsoft a décidé de retirer Teams de sa suite Office. Un pas de plus dans cette direction, puisque c’était déjà le cas pour la Suisse et l’Union européenne.

Sage décision même si en ce moment ce n’est pas MS qui abuse de sa position… Suivez mon regard…

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C’est bien compliquer la vie des gens et des entreprises, plus d’abonnement différents pour notre bien xD

Tellement de la m**** que c’est adopté par tout le monde, et que tout le monde s’en sert.

Alors peut être que ce n’est pas l’outil qu’il vous faut, mais le jugement est un peu exagéré non ?

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En même temps, c’est justement l’un des intérêts de l’abus de position dominante pour une entreprise : réussir à faire marcher un produit alors qu’il est inférieur à ses concurrents, en profitant d’une position de puissante sur un autre marché (ici, les suites bureautiques)… Donc le fait qu’il marche bien dans un contexte d’abus de position dominante n’est pas la preuve que le produit est bon.

Cela dit, ça ne veut pas non plus dire qu’il est nécessairement mauvais (et pour ma part, j’en suis plutôt satisfait comparativement aux autres outils collaboratifs qu’on m’a imposé au fil des années…).

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Imagines toi, en tant que client de MS Office. Les produits concurrents à Teams répondent parfaitement à tes besoins en terme de fonctionnalité.

Penses-tu réellement envisager d’utiliser les produits concurrents à Teams alors que dans ton pack avec MS Office, tu as également Teams ?

La concurrence réponds parfaitement à tes besoins mais est ce que tu vas les utiliser ?
Je me permets de te répondre à ta place. Bien entendu que non. Il n’y a aucune raison que tu t’embêtes même si la concurrence est même mieux techniquement. Teams fait très bien son taff.

Dans ce cas, comment veux tu que la concurrence puisse avoir la moindre d’être adopté ? Casser l’avantage dont bénéficie Teams sur ses concurrents ?

Faudrait demander aux clients de Office ont connaissance de la concurrence de Teams

Cette mesure ne vise pas spécialement pour notre bien en tant qu’utilisateur finale, mais celui des entreprises concurrentes :wink: .
Un utilisateur final ayant la connaissance de la concurrence et préférant vraiment utiliser autre chose que Teams, pourra toujours installer un produit concurrent.

Cool pour créer de la concurrence, on propose de forcer MS à proposer une plus mauvaise expérience. Pardon de critiquer le principe. Lutter contre les monopole ? Sur le papier, j’aime bien. dans la pratique, je trouve que c’est toujours de la pire manière. La concurrence qui réussi l’a toujours fait en proposant une véritable fracture (Exemple Firefox, puis Chrome, qui ont tué IE en son temps).
Navré, mais sur le papier le principe de la concurrence c’est en général justement pour que cela puisse profiter à l’utilisateur finale.

Le fait de séparer les licences ne dégrade pas l’expérience utilisateur. En fait ça ne change même strictement rien pour l’utilisateur.

Simplement, l’entreprise devra choisir entre des licences avec Teams ou des licences sans Teams (avec un écart de prix de 1-2€/mois/utilisateur).

Et Chrome qui a quasiment tué Firefox via de multiples pratiques anti-concurrentielles… Imposant ainsi partout dans le monde un navigateur moins respectueux de la vie privée que Firefox… Ce qui confirme bien que la concurrence b(i)aisée ne profite pas à l’utilisateur final, et qu’il faut donc lutter contre les abus de ces sociétés surpuissantes.

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@MattS32 @Joeee outre le fait que mon propos était pour dénoncer l’exagération de certains, je vois qu’il a été compris comme défendant la position de MS.

De un, ce n’est pas le cas, et heureusement qu’on a l’Europe pour arriver à lutter contre les gafam.
De deux, combien d’entre vous utilisait ie6 une fois que firefox et chrome sont sortis ? Pourtant ie6 était clairement fourni en profitant d’une position de monopole.
Donc je ne pense pas que l’argument qui consiste à faire croire que les utilisateurs se servent d’un logiciel uniquement parce qu’il est fourni soit vraiment recevable.

Pour finir, je pense qu’on peut considérer le problème sous un autre angle, avec notamment la question rhétorique suivante :
pourquoi acheter une voiture si le service public nous permet déjà de se déplacer ?

Le service n’est pas le même, donc il n’y a pas vraiment d’inquiétude à avoir.

De même pour ceux qui trouvent que teams ne répond pas à leur besoin. Quel problème a ce qu’il soit fourni dans une suite Office que je paye chaque mois ?
Si j’en veux plus, soit je vire office parce que j’en ai pas nous plus besoin, ou que j’ai trouvé mieux ailleurs, soit je le désinstalle (teams) ou je le laisse, ce qui ne m’empêche pas d’utiliser autre chose.

Chez le grand public, énormément… Parce que beaucoup de gens ne se posent pas de question : c’est installé, ça couvre à peu près leurs besoins, ils cherchent pas plus loin…

Firefox est sorti en 2002. Sa part de marché n’a dépassé celle d’IE qu’en 2016 (et donc notamment des années après que l’UE ait imposé le ballot screen dans Windows…).
Chrome a été plus rapide. Mais il a quand même mis 4 ans pour arriver au niveau d’IE, puis le dépasser (et il a surpassé Firefox avant de surpasser IE…). Et en étant lui même largement aidé par la position dominante de Google sur le web (rappel : à une époque, quand tu te pointais sur Google ou YouTube avec un autre navigateur, tu avais un popup pour te dire que Chrome c’est tellement mieux… ils avaient même osé à un moment utiliser comme argument le fait qu’il y aurait moins de pub sur Chrome… et encore aujourd’hui, il n’est pas rare que des nouveautés sur les services de Google soient réservées aux utilisateurs de Chrome pendant un moment…).

Et là en plus on est dans le cas de produits gratuits, où donc changer ne coûte rien…

Dans le cas de Teams inclus d’office avec la licence Office, opter pour n’importe quel concurrent, pour une grande entreprise, c’est forcément payer plus cher. Puisque si elles renonçaient à Teams tout en gardant Office, elles devaient payer l’outil de communication concurrent, mais sans économiser un centime sur les licences Teams… Ce qui fait que du coup, ça diminue artificiellement le rapport qualité/prix de toute solution concurrente.

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« Et Chrome qui a quasiment tué Firefox via de multiples pratiques anti-concurrentielles… Imposant ainsi partout dans le monde un navigateur moins respectueux de la vie privée que Firefox… Ce qui confirme bien que la concurrence b(i)aisée ne profite pas à l’utilisateur final, et qu’il faut donc lutter contre les abus de ces sociétés surpuissantes. » => Ca montre aussi surtout que toutes les mesurettes qui ont pu être proposé pour empecher cela n’y ont rien changé hein. Mais bon c’est le principe de beaucoup d’organisation étatiques ou de groupements qui pensent que les lois changent tout. Ca s’appelle donner des coups d’épée dans l’eau. Chacun son combat, ce n’est pas le mien :wink:

Pour le reste, je veux bien te croire que ça ne change pas tant de chose que cela. Moi je vois juste une mesurette inutile qui complique un peu les choses, je n’ai pas dit que c’était une catastrophe.

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En l’occurrence, la mesurette inutile comme tu dis, elle va faire économiser de l’argent à toutes les entreprises qui utilisent Office 365 et un autre outil de communication que Teams. Et la complication en contrepartie, elle est quasi inexistante : c’est juste cliquer sur un bouton plutôt que sur un autre au moment d’acheter les licences Office. Et dans l’état actuel de ce que fait Microsoft, cette complication est même uniquement pour ceux qui justement ne veulent pas Teams : la version avec Teams reste le choix par défaut lors d’une souscription de licence Microsoft 365 entreprise, il faut cliquer sur « Consultez les offres sans Teams » si on ne veut pas de Teams.

Et ça va permettre aux produits concurrents de Teams de se vendre comme si ils étaient 2€ moins cher par mois et par utilisateur. Quand on parle de produits dont les licences sont généralement de l’ordre de 5-10€ par mois (par exemple, à partir de 6€75 pour Slack), c’est pas inutile une telle « baisse » de prix…

C’est surtout que les autorités mettent souvent bien trop longtemps à réagir faute de plaintes des victimes qui ont trop peu d’espoir que leurs plaintes aboutissent dans un délai raisonnable. Mais plus il y aura de mesures prises, plus ça incitera les victimes à porter plaintes pour faire valoir leurs droits et à le faire rapidement.

Dans le cas des browsers, c’est même pire que ça : comme Google tient Mozilla par les cordons de la bourse, aucun risque qu’ils déposent la moindre plainte pour abus de position dominante contre Chrome, Google leur aurait sans doute très vite coupé les crédits en représailles… Quand aux autres concurrents, ils utilisent quasiment tous le moteur de Chrome. Donc là encore, beaucoup trop de risque : si Google décidait de fermer complètement les sources de Chrome, ça signerait quasiment leur arrêt de mort, ils n’ont pas les ressources pour maintenir un fork sans les contributions de Google…

" économiser de l’argent à toutes les entreprises qui utilisent Office" => En fait je dois avouer que je vais pas m’amuser à enqueter plus que cela. Mais je vois deux options : soit ils y vont aux forcing, ce qui fera que sur le plus ou moins long terme fera monter les prix, car pour MS, il sera pas question de perdre de l’argent. Soit ils iront en douceur et ça ne changera rien, car la majeur partie des entreprise feront en priorité le choix d’une solution tout intégré, plus pratique pour eux. En te lisant, j’en déduis qu’ils ont choisi de laisser la méthode « douce » à MS. Bref comme je l’ai dit un joli coup d’épée dans l’eau.

« C’est surtout que les autorités mettent souvent bien trop longtemps à réagir faute de plaintes des victimes qui ont trop peu d’espoir que leurs plaintes aboutissent dans un délai raisonnable. Mais plus il y aura de mesures prises, plus ça incitera les victimes à porter plaintes pour faire valoir leurs droits et à le faire rapidement. » => Les solutions sont juste pas adaptés et les GAFAM trouvent toujours moyen de contourner les choses, parce que tu le veuille ou non, ils sont aujourd’hui plus fort que les organisations anti concurrentiels. Perso moi je regarde ces luttes, je me marre juste, j’en ai dans le fond pas grand chose à foutre. Les produits existent, si je ne suis pas content d’un browser, j’en prend un autre. La concurrence galère, mais elle existe. Par contre, je ne me ferai jamais d’illusion sur le « respect de la vie privé ». Tout ce qui se passe sur le réseau n’est qu’une boite noire pour l’utilisateur finale et cela meme pour certaines personnes qui ont pourtant une certaine maitrise de la technique. Alors bien sur au niveau d’une entreprise, le débat est d’une autre échelle. Qu’en conclure ? Rien, à part peut etre que c’est finalement assez humain de vouloir nous agiter quand on ne trouve pas de bonnes solutions. Parfois ça ne fait que rendre la chose plus douloureuse.
Allez bonne soirée :slight_smile:

Non, ça ne changera pas rien. Le fait de réduire l’écart de prix entre Teams et une solution concurrent déplace forcément le curseur en faveur de ce concurrent dans l’arbitrage entre « je prends le tout intégré » et « je prends le concurrent un peu plus cher mais qui me convient mieux ». Même si bien sûr y en aura toujours beaucoup, et sans doute une majorité qui continueront avec la première option, parce que ça reste largement la moins cher pour l’instant.

C’est ce qu’on observe absolument partout quand les écarts de prix entre deux options se réduisent.

Donc en gros, tu considères que foutu pour foutu, autant les laisser faire absolument tout et n’importe quoi ? C’est justement ce genre d’attitude défaitiste qui renforce le pouvoir de ces boîtes…

Moi ce que je vois plutôt, c’est quand on voit tous les tortillages et rétropédalages que fait Apple pour essayer de contourner les règles qui lui sont imposés, ça montre bien que les autorités ont réussi à taper là où ça fait mal. Elles ont gagné. Et les contournements ne sont que temporaires, et ne résisteront pas à un durcissement des règles, voire parfois à la simple évocation du fait que ça ne convient pas aux autorités (cf le rétropédalage d’Apple sur les PWA, où après avoir fallacieusement prétendu que l’ouverture aux navigateurs tiers rendait obligatoire la suppression du support des PWA pour raison de sécurité, elle a fait volte face dès que l’UE a annoncé enquêter sur le sujet…).