Sept ans après le lancement de sa marque de véhicules électriques EQ, Mercedes-Benz va probablement l’abandonner. Attention, cela ne veut pas dire que le constructeur laisse tomber l’électrique, bien au contraire.
C’est assez logique, avec la généralisation de l’électrique, les VE vont devenir les véhicules « normaux » de la gamme, et perdront donc leur nom distinctifs.
On peut parier qu’à terme les e-* de Peugeot et Citroen perdront leur également leur e- (probablement quand il n’y aura plus du tout de déclinaison thermique, à moins qu’ils fassent en intermédiaire une gamme où la version « normale » serait l’électrique et la variante une version thermique, par exemple 208-t… mais j’en doute), que les Renault électriques n’auront plus E-Tech dans leur nom de modèle, etc…
Ou alors, on peut imaginer que Mercedes suive la voie d’Audi et de son e-Tron et de Verge et choisir un nom inapproprié pour la France, comme la gamme OQ.
On ne règlerait pas d’abord les problèmes de crise énergétique avant de « tout miser sur l’électrique »
Le meilleur moyen de régler la crise énergétique, c’est de diminuer la consommation globale d’énergie, soit en réduisant les usages, soit en améliorant l’efficacité énergétique.
La voiture électrique entre justement dans ce cadre.
D’abord parce qu’elle est plus efficace énergétiquement : un même trajet en voiture électrique consomme de l’ordre de 3 à 6 fois (selon le type de trajet) moins d’énergie primaire qu’en voiture thermique équivalente.
Ensuite parce que son temps de recharge peut pousser à adopter une conduite plus économique sur les longs trajets (on peut arriver plus vite à destination en roulant à 110 et en économisant un arrêt de recharge qu’en roulant à 130), voire à opter pour d’autres modes de transports encore plus efficaces énergétiquement pour les longs trajets (train).
Justement, on ne mise pas tout sur l’électrique. On sait que certains usages sont pour le moment hors de portée de l’électrique, mais passer à l’électrique pour ce qu’on peut permet de réduire l’empreinte énergétique globale. Et passer la génération d’électricité à quelque chose qui n’émet pas de gaz à effet de serre est plus simple que de décarboner chaque source individuellement.
Et on peut déjà aller loin, Liebherr propose par exemple des grues de levage d’une capacité de 250 tonnes qui fonctionnent à l’électricité. Elles peuvent fonctionner jusqu’à 4 heures sur batteries, mais peuvent être branchées sur secteur si nécessaire.
De l’autre côté du Rhin, ils peuvent mettre en service de nouvelles centrales à charbon, le tout électrique de la pollution est en marche.
Même lorsque le mix électrique est largement basé sur les énergies fossiles, les voitures électriques polluent globalement moins que les thermiques.
Avec en outre plusieurs autres avantages immédiats en termes de santé publique :
- la pollution atmosphérique induite par les voitures ne se concentre plus dans les zones fortement peuplées,
- la pollution sonore diminue très fortement.
Et d’autres à plus long terme :
- concentrer la pollution sur quelques centrales plutôt que des dizaines de millions de pots d’échappement facilite la mise en place de contre-mesures (filtration, récupération du CO2…),
- les progrès futurs sur la pollution par kWh bénéficient directement à tout le parc de VE circulant, sans modification, alors que les progrès sur l’efficacité des moteurs thermiques, en plus d’être de plus en plus faibles, ne bénéficient qu’aux nouveaux véhicules (les anciens ayant au contraire tendance à polluer plus au fil du temps, surtout s’ils ne sont pas parfaitement entretenus).
En phase de questionnement pour renouveller mon véhicule familliale… Je fais le tour des marques, je leur demande par rapport à notre utilisation leur conseil toutes technos confondu (neuf et occasion). Sans entrer dans le détail 20000 par ans en moyenne…
En générale la réponse que l’on me donne c’est en dessous de 15000 électrique au dessus de 25000 hybride… mais au milieu pas vraiment de proposition, sauf dacia avec la motorisation essence / GPL…
Bref la généralisation de l’éléectrique ce n’est pas pour demain, marque dédié ou pas.
Pour Peugeot c’était logique avec leur stratégie Power of Choice que de garder le nom avec un e- puisque ce sont les mêmes véhicules avec un moteur différent. Citroën fait de même avec la ë-C4 par exemple (Team Stellantis oblige). Il faudra sûrement attendre plus de variantes de batteries dans leur gamme pour avoir de quoi remplacer par des nomenclatures (
soit à la Tesla avec des tailles, soit avec des chiffres comme chez Audi (qui ont été normés pour s’adapter aussi à l’électrique justement).
Par contre Renault ils ont fait un truc incompréhensible avec E-Tech qui mélange absolument tous les types d’électricification, de la microhybridation de la Clio à la 100% électrique Mégane, je trouve ça foireux comme approche marketing, mais c’est sûrement pour rassurer le consommateur.
Pour Mercedes, ils étaient un peu entre les deux avec des pures électriques très proches des thermiques. J’ai jamais trouvé EQ très vendeur, et vu que c’est déjà compliqué de comprendre les lettres chez eux, en rajouter 2 autres n’aide pas (Mercedes EQCLS ?). Vive la simplification !
Oui, c’est clair que c’est assez étrange. Par contre non, ils n’utilisent pas E-Tech pour la micro-hybridation, c’est que pour le full-hybrid qu’ils l’utilisent.
Il n’y a d’ailleurs à ma connaissance plus de micro-hybride chez Renault, ils ont du thermique pure, du mild-hybrid (mais c’est vrai qu’il est un peu à mi-chemin du micro-hybrid et du mild-hybrid traditionnels, puisqu’il a bien une batterie dédiée, comme le mild-hybrid, mais est en 12V comme le micro-hybrid) et du full-hybrid.
Leur ambition « produire uniquement des véhicules 100 % électriques dès 2030 » ou tout simplement la règlementation européenne (;
Non, la règlementation européenne, c’est 2035, et c’est uniquement pour la vente sur le marché interne de l’UE.
Ce que Mercedes vise, c’est donc beaucoup plus ambitieux, en arrêtant le thermique 5 ans plus tôt et à l’échelle mondiale.
« les voitures électriques polluent globalement moins que les thermiques. » C’est de la pure désinformation, balancée à l’emporte-pièce par des considérations d’incompétences et des propos partisans. Faux sur toute la ligne.
Va lire les analyses cycle de vie, ça te fera pas de mal, au lieu de répéter des croyances.
Un petit exemple, aux USA, où 60-65% de l’électricité vient de combustibles fossiles :
Alors oui, la Mirage, qui est une thermique, fait un peu mieux que la Tesla… Mais c’est une citadine, pas une berline : une citadine électrique de la taille de la Mirage et avec une batterie de 40-50 kWh ferait mieux.
Ok pour le 2035, mea culpa…
Mais je ne verrais de toute façon pas trop l’intérêt pour mercedes de produire des thermiques qu’ils ne pourraient plus vendre en Europe… Car avant de produire il faut aussi développer, do’c on imagine l’investissement de tout un processus de R&D et d’industrialisation qui ne servirait in fine à produire des véhicules thermiques que pour le marché extra-européen…
Ou alors produire en 2030 des véhicules dont le groupe motopropulseur n’aurait fait l’objet d’aucune amélioration depuis 2023…
Quel bel exemple de désinformation : citer les USA. Ce pays n’est pas la France, son taux d’émissions est l’un des plus bas. Ce qui est loin d’être le cas de l’Allemagne. De plus, montrer des comparaisons bidonnées avec des véhicules qui dépassent les 100000€ c’est de la pure indécence vis-vis des Français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les prêches d’ayatollahs aux services des lobbys de la fausse écologie, sont nuisibles à la majorité des automobilistes Français que l’on matraque à longueur de journée pour les obliger à sacrifier leur voiture, alors que le parc automobile représente une part infime des pollutions. Il vaudrait mieux s’inquiéter de la vraie pollution engendrée par les explosions des munitions de la guerre en Ukraine qui contaminent, jusque chez nous, l’atmosphère que nous respirons. Alors, régurgiter le gavage médiatique en ignorant les certitudes de la réalité n’est que l’expression d’une pensé rabougrie.
Euh, LOL. Le niveau d’émissions de CO2 par kWh aux USA est BEAUCOUP plus élevé qu’en France, et clairement pas l’un des plus bas, tout juste dans la moyenne des pays développés. Forcément, avec une électricité venant à 60% d’énergies fossiles, contre moins de 10% en France…
Les USA sont aujourd’hui aux alentours de 400 gCO2eq/kWh, contre 40 en France (36 en 2021 d’après le rapport de RTE). Juste dix fois plus quoi…
L’Allemagne est grosso modo au même niveau que les USA, mais un poil mieux, avec une moyenne à environ 360 g actuellement. Mais par contre, avec des ambitions en termes de développement du renouvelable qui sont actuellement bien plus poussées que celles des USA, avec un objectif affiché à 160 gCO2eq/kWh en 2040.
L’UE dans son ensemble est quand à elle à peu près au niveau des USA également, mais un poil au-dessus (430). Mais là encore avec de gros objectifs de réduction que n’ont pas les USA.
Alors d’abord, non, ces comparaisons ne sont pas bidonnées.
Ensuite, c’est valable aussi pour des véhicules moins chers.
L’Ademe a encore récemment rappelé par exemple que pour une citadine en France, c’est dès 15 000 km que le bilan est favorable à l’électrique, contre 100 000 km pour un SUV. Donc en fait pour les petites voitures, c’est encore plus favorable à l’électrique…
En France, le transport c’est 38% des émissions de GES. Et là dedans, le transport routier c’est 89%, dont 60% pour la voiture particulière. Soit à elle seule près de 23% des émissions de GES. « infime », en effet…
Pfiou, ça c’est de l’argumentation qui respire l’intelligence et la profondeur de réflexion…
C’est vrai qu’il n’y avait pas de réchauffement climatique avant la guerre en Ukraine. Puis bon, t’es rigolo, tu veux faire quoi pour stopper la guerre en Ukraine ? Yaka-fokon hein, c’est super facile de faire comprendre à un taré assoiffé de sang qu’il serait temps qu’il arrête ses conneries…
L’essentiel est surtout de trouver un truc vers lequel détourner l’attention pour ne surtout pas regarder les vrais problèmes de fond, n’est ce pas…
L’avenir donnera raison, à ceux qui savent que la VE n’est pas la solution. Le reste ce n’est qu’un « blablabla » d’ignorants.
Ah, les vérités assénées par des con-vaincus absolument incapables d’apporter le moindre argument pour les étayer
Heureusement que la science ne fonctionne pas juste sur la conviction…