voila le point!
Petite mise au point avant tout procès d’intention : je constate, je ne milite pas. Je suis anarchiste, anti étatiste, et je ne nage pas avec délices dans le totalitarisme. Cela dit, parlons de vécu.
Quand je suis en Chine, mes amis là-bas ne vivent pas le régime comme “l’enfer sur Terre” qu’on adore décrire ici. Eux se disent plutôt contents de leur “diktat” — leur mot, pas le mien — parce qu’ils y voient des résultats tangibles : infrastructures qui sortent de terre, mobilité sociale accélérée, pauvreté extrême repoussée, pollution mieux tenue qu’il y a dix ans dans certaines métropoles, et criminalité dissuadée par une surveillance de masse dont, oui, ils assument le coût. Je n’ai pas d’amis ouïghours; je me doute que leur récit serait autrement plus sombre — disons que la pluralité des expériences n’est pas un détail anecdotique, 
Ce qui les fait sourire (jaune) quand ils nous regardent, nous, “Occident éclairé”, c’est notre assurance tranquille d’être l’étalon universel.
On exporte notre logiciel politique comme s’il était universellement plug-and-play, puis on s’étonne que des sociétés avec d’autres histoires, d’autres hiérarchies de priorités et d’autres philosophies politiques ne se ruent pas pour l’installer. On traite la divergence comme une déviance et on grimpe sur notre estrade pour sermonner le reste du monde. Spoiler : ça convainc surtout ceux qui sont déjà d’accord.
Pour moi, l’opposition liberté/efficacité n’a pas la même pondération partout, les droits “formels” ne garantissent pas des capacités réelles, et l’universalité des principes n’implique pas l’uniformité des institutions. On peut détester le prix payé — je le déteste — et reconnaître que, pour d’autres, le bilan coût/avantage se lit autrement. Si “hostile” veut dire “ne pense pas comme nous et refuse nos modes d’emploi”, alors la Chine restera toujours “hostile”. Si on évalue des régimes à leurs effets observables et aux compromis qu’ils assument, l’histoire est juste moins binaire que nos éditos. On peut garder nos idéaux sans prendre notre nombril pour un compas.
Et j’espère qu’on ne croisera jamais une espèce alien avec une chimie, une biologie et une philosophie totalement différentes : si déjà nous, Occidentaux, voulons refaçonner des cultures humaines sur la même planète, on va dialoguer comment avec des êtres qui ne partagent même pas notre biochimie ? 
PS: la pensé est 100% la mienne, mais pour rester en thème avec l’article je me suis fait corriger par kimi k2
…plus sérieusement… je suis en train de le stress test… pas mal le bougre
