Commentaires : L'ordinateur quantique ne révolutionnera pas le gaming de sitôt, la preuve avec Doom

Les ordinateurs quantiques promettent de révolutionner de nombreux domaines, mais qu’en est-il du jeu vidéo ? Un chercheur a réussi l’exploit de porter Doom, le célèbre FPS des années 90, sur un ordinateur quantique. Mais ne vous emballez pas, les joies du gaming quantique ne sont pas pour demain.

Pour citer Jimmy Carr : « Autrement dit, parfois les scientifiques s’ennuient. »

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La puissance de calcul monstrueuse du quantique

Definitivement NON!
L’ordinateur quantique a l’avantage que, pour certains problèmes très spécifiques (essentiellement de combinatoire), la quantité de calcul à fournir par un algorithme quantique croit de façon polynomiale avec la taille du problème alors que les algorithmes classiques explosent de façon exponentielle. Dès lors, sur ces problèmes spécifiques, un ordinateur quantique finira toujours par gagner quand la taille du problème augmente suffisamment.
Pour tous les autres problèmes, tous les spécialistes sont d’accord que les ordinateurs quantiques resteront monstrueusement en dessous de la puissance des ordinateurs classiques (en particulier suite à la nécessité de répéter les calculs puisque le résultat est essentiellement probabiliste et en plus d’utiliser des sytèmes de corrections d’erreurs car les qubits sont juste intrinsèquement instables).
Et le problème actuel, c’est que l’amélioration des algorithmes classiques avance en ce moment bien plus vite (IA oblige) que l’amélioration des performances des quelques ordinateurs quantiques en développement, ce qui fait que l’horizon de la « suprématie quantique » est actuellement en train de reculer. Et si on continue sur cette lancée, il se pourrait même que les ordinateurs quantiques n’atteignent jamais la suprématie tant hypée pour tous les problèmes réellement utiles.

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Des algos qui en plus exploitent des proc N-cores, la moindre machine de jeu ( hors carte graphique ) nous pond 16 core, soit toute une petite ferme de calcul de jadis.
un Threadripper PRO 5995WX c’est 64 cœurs , tout petit centre serveur dans une seule tour

Certes. Mais une fois que, dans les domaines où le quantique paraît supérieur, l’ordinateur quantique aura triomphé, c’est un boulevard qui s’ouvrira pour lui ailleurs. Attendons donc un peu pour être certains de l’avenir.

Non, tu n’as pas compris ce que j’ai avancé.
L’avantage des ordinateurs quantique ne provient pas de leur vitesse intrinsèque. Ils effectuent en fait beaucoup moins d’operations par seconde que les ordinateurs classiques et cela restera toujours comme cela. Leur avantage provient du fait que pour certains problèmes, on peut faire tourner dessus des algorithmes quantiques où le nombre d’opérations augmente beaucoup moins vite avec la taille du problème que ce qui existe pour les ordianteurs classique. Pour que l’ordinateur quantique ait un sens, il faut plusieurs conditions:

  • que l’on dispose d’un algorithme quantique avec un avantage de complexité par rapport aux algorithmes classiques,
  • que la taille du problème soit suffisamment grande pour que l’avantage de complexité en question compense la lenteur intrinsèque des ordinateurs quantiques,
  • qu’on dispose d’un ordinateur quantique avec suffisamment de qubits pour pouvoir traiter ce grand problème.

Pour tous les traitements séquentiels, ce qui représente quand même l’immense majorité de l’informatique, l’ordinateur quantique n’offre strictement aucun intéret

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C’est toi qui n’a pas compris ce que j’ai dit. Nul ne peut prévoir l’avenir, et tu ne sais pas comment va évoluer la recherche dans le domaine quantique dans les années à venir.

De plus, tu compares une technologie qui en est à ses prémisses avec une autre qui remonte aux années 50, ou 70, si on commence avec les microprocesseurs.

Tu aurais pensé, à l’époque des GeForce 256, que 25 ans après ses « descendantes » feraient tourner des IA ?

Non, c’est vraiment pas qu’une question d’évolution de la recherche. C’est vraiment fondamental. Le principe même du fonctionnement des ordinateurs quantiques fait qu’ils ne peuvent pas être aussi efficace qu’un ordinateur classique sur l’écrasante majorité des traitements.

Peut-être qu’un jour on trouvera un nouveau concept d’ordinateur qui mettra à l’amende les ordinateurs traditionnels. Mais ça ne sera pas les ordinateurs quantiques.

En fait on est là un peu sur le même genre de problématique que pour le multithreading et multiprocessing, mais à une échelle toute autre : quoi que fasse la recherche dans le domaine du MT/MP, il y aura toujours pleins de cas d’usage où il sera bien plus efficace de faire augmenter les performances d’une unité de traitement que de multiplier le nombre d’unités de traitement fonctionnant en parallèle. Il y a des tâches sur lesquelles un simple PC grand public à moins de 1000€ est plus rapide que le supercalculateur en tête du top 500.