La start-up française CTO a dévoilé vendredi une première, avec une technologie qui permet d’exploiter la 5G depuis l’espace, pour offrir de l’Internet haut débit à faible latence, partout dans le monde dans les prochains mois.
Ce n’est qu’une (belle) évolution du Direct to Cell de Starlink. C’est un coup dur pour les opérateurs traditionnels si ça se démocratise car on verra arriver l’avènement d’opérateurs mondiaux.
Oui et non …
L’espace spatial est régi étrangement par le droit maritime, on projette alors en orbite géo stationnaire les frontières terrestres sur cette altitude, il y a donc une zone définie, par exemple , au dessus de la France et dépendant de son territoire, sans autorisation de survol un satellite étranger serait hors la loi… Et il y a des zones projetées elles-même depuis la cartographie des eaux internationales.
@AlexLex14 je me trompe ou pas de source pour en savoir plus ? L’article me parait soit ultra enthousiaste (ce que je comprends hein) soit un peu flou.
Et quelle diff avec l’annonce d’Eutelsat y’a 4 jours : Internet spatial: Eutelsat, premier opérateur au monde à faire fonctionner une liaison 5G avec la Terre
ils comptent equiper des satellites telecom existants ?
Les opérateurs sont déjà mondiaux. Orange, T-Mobile, Vodafone ont des clients sur plusieurs continents.
Même s’il s’agit d’un service satellite, l’opérateur devra obtenir une licence pour desservir les clients en France.
Ça a à peu près autant de chance de remplacer la téléphonie mobile traditionnelle que l’Internet par satellite a de chances de remplacer l’Internet filaire : extrêmement peu.
Et exactement pour les mêmes raisons : la bande passante faiblarde.
Le jour où quelques dizaines d’antennes relais au-dessus d’un pays pourront assurer autant de débit que des milliers d’antennes relais au sol, il n’est pas près d’arriver…
Dans les zones denses, il n’est déjà pas rare que des antennes relais saturent alors qu’elles ne couvrent que quelques km². Un satellite qui va couvrir des centaines de km² saturera encore plus facilement. Et surtout, indépendamment de la question de la bande passante, il ne pourra pas gérer des centaines de milliers voir des millions de connexions simultanées…
Accessoirement, il se pose forcément aussi un problème de puissance d’émission côté téléphone, et donc, de consommation et de chute de l’autonomie. Parce que même s’il y a moins d’obstacles physiques entre un téléphone et un satellite qu’entre une téléphone et une antenne relais au sol, la distance multipliée par 100 fait qu’il faudra émettre plus fort pour que le signal arrive à destination. Et ce d’autant plus avec les mmWave, l’affaiblissement des signaux étant plus fort quand la longueur d’onde diminue…
Bonus : les mmWave, ça passe TRÈS mal à travers les murs… Ça veut dire que si t’habites pas au dernier étage d’un bâtiment, tu auras de fortes chances de pas recevoir le signal… Et dans les rues bordées de hauts immeubles, le signal sera fortement dégradé dès que le satellite ne sera pas assez haut dans le ciel…
L’article explique que ce sont des conditions à faible latence, il s’agit donc pour les satellites hébergeurd forcément de satellites en orbite basse et en aucun cas de satellites en orbite géostationnaires. D’autre part on ne parle pas de survol dans le cas des satellites géostationnaires mais plutôt de longitude.
Ayant beaucoup subi les problèmes liés à la propagation millimétrique, je trouve ce projet un peu bizarre.
Ça veut dire même avec une antenne fixe en bas les communications coupées dès que les conditions météo seront un peu trop pluvieuses, et ça va donner des téléphones portables qui ne seront utilisables qu’en zone rurales et en extérieur. Par contre ça peut présenter un intérêt en remplacement de réseau fixe avec une redistribution en décimetrique style wifi ou wimax.