Beaucoup de choses que l’on crée, ou de lois que l’on édicte, sont là pour compenser les erreurs humaines. On est d’accord.
Ou les malveillances, ou les coups de folie suicidaire entrainant des centaines de personnes avec vous et qui me font regretter de ne pas croire à l’Enfer.
Mais quelle qu’en soit la raison, il n’empêche qu’un avion peut encore se crasher et que les passagers applaudissent encore à l’atterrissage pour remercier les pilotes de ne pas les avoir tués.
Et c’est pour cela qu’à l’époque je m’étais dit que si au lieu de créer des cercueils volants toujours plus gros et plus meurtriers en cas d’accident, si toute cette énergie était dirigée vers la protection des passagers, vu que la prévention absolue est impossible, on arriverait peut-être à trouver un système qui rendrait les accidents d’avion moins mortels qu’ils ne le sont aujourd’hui, si rares soient ils.
Parce que pour l’instant, on en est encore à : « attachez votre ceinture de sécurité et relevez la tablette devant vous ». C’est sûr qu’avec ce genre de consigne, notre survie est assurée.
Ce qui fondamentalement est totalement irrationnel comme comportement, sans doute parce que les gens surévaluent très fortement la dangerosité de l’avion. Applaudis-tu le chauffeur de bus ou de taxi quand il te dépose sain et sauf à destination ? J’en doute. Et pourtant, les bus et les voitures sont des moyens de transports statistiquement beaucoup plus dangereux que l’avion… Grosso modo, il y a un facteur 10 entre la mortalité au km en avion et celle en bus et encore un facteur 10 entre le bus et la voiture…
Sur un Grenoble-New York en prenant l’avion à l’aéroport de Lyon et la route entre Grenoble et l’aéroport, tu as statistiquement quasiment autant de risque de mourir entre Grenoble et l’aéroport qu’entre Lyon et New-York (sur la base de ces données, 0.298 chances sur un million de mourir sur la partie en voiture, 0.318 chances sur un million de mourir sur la partie en avion).
Justement, l’airbag d’une voiture se déclenche APRES un choc violent.
Le problème des Takata, c’est justement qu’ils peuvent se déclencher sans choc, et surtout bien plus violemment que le choc détecté ne l’exige.
Ici, on aurait un mécanisme pouvant évaluer que l’avion est dans une phase critique et que le remède serait meilleur que le mal? Une IA doit être entrainée sur un grand nombre de cas pour « déduire une stratégie » (c’est un raccourcis intellectuel mais cela revient à ça), on a pas assez de cas pour l’entrainer correctement.
Non, tu as encore quelques chance de récupérer l’avion, tout dépend du problème. Un décrochage en phase de décollage, ça craint un max, mais une panne moteur totale à l’atterrissage à 50m d’altitude au dessus de la piste, le déploiement du système serait très probablement un gros soucis!
Et dernier point, je suis d’accord avec @Sodium, la majorité des accidents est due à un problème d’interprétation d’informations contradictoires par les pilotes (sondes ou systèmes incohérents, sensations, …), un système qui bousille l’avion sur des critères non attendus par les pilotes risque d’être pire que le problème initial.
Je pense que tu n’imagines pas le travail effectué sur la sécurité et la sureté de l’aviation. Ca commence certes par la conception des avions, mais il y a aussi toutes les améliorations apportées au fur et à mesure (entrainement des pilotes, améliorations des systèmes de vol, procédures, organisation de l’espace aérien, …).
On améliore petit à petit ce qui peut l’être mais malheureusement, un tube lancé à 500 km/h plein de carburant, si ça tombe, ça se finit forcément mal…
Ce n’est pas si débile que ça. Quand c’est juste un « petit » problème (sortie de piste, amerrissage bien effectué, grosses turbulences, …), ça sauve effectivement des vies.
Le dernier point est psychologique, un esprit préparé au pire est plus réceptif, plus confiant et obéit mieux aux ordres que quelqu’un qui panique sans comprendre, en cas d’évacuation d’urgence, c’est primordial.
Ce que saluent les passagers, je crois, c’est la qualité du pilotage. Je l’ai dit ailleurs que sur Clubic, mais quand nous sommes allés à Gran Canaria en juin, nous avons applaudi le pilote parce qu’il nous avait posé comme une plume. Au retour à Bruxelles, ce n’était pas le même pilote et l’atterrissage a été beaucoup brutal, personne n’a applaudi.
C’est comme pour les conducteurs automobiles, un pilote n’est pas l’autre et l’un n’a pas forcément les mêmes capacités que l’autre malgré les entraînements, je veux donc bien croire aux erreurs humaines qui ont causé des crashs aériens.
En passant, un cas relaté dans la presse récemment et qui prouve que le facteur humain sera toujours une source d’évènements aléatoires : un avion a tourné pendant une heure au-dessus d’un aéroport, le pilote ne recevait aucune instruction et aucune réponse à ses appels radio…parce que le contrôleur aérien s’était endormi.
C’est un des sites que je consulte, leurs infos sont généralement intéressantes et ne font pas trop dans le sensationnalisme. ^^
Résumé
Mais je ne lis jamais les articles dans lesquels intervient un obscur ex-colonel de l’armée belge. Ce gars se prend pour le plus grand stratège de tous les temps, il sait ce que devraient faire les gouvernements, les armées et même l’OTAN.