Commentaires : L'IA s'insinue directement dans le travail des enseignants, et ça ne surprendra pas grand monde

Les élèves ne sont pas les seuls à pouvoir utiliser l’IA : leurs enseignants ont aussi droit à des outils qui leur sont destinés. Alors, bonne idée ou menace pour l’éducation ?

Ce qui est drôle, c’est que l’IA a été testé dans des pays nordique avant la déferlante ChatGPT pendant le confinement.
L’expérimentation (réussie d’après l’article à l’époque) était la suivante: les élèves rendaient leur copie numérique, une relecture automatique disait si la copie était « acceptable » ou non. S’il y a avait trop de faute, si le texte était bâclé, l’élève devait revoir la copie ou forcer le passage.
Au final, les profs ne recevaient que des copies à minima correctes et le travail était plus approfondi. La correction était toujours réalisée par les profs.

C’est une expérimentation intéressante, car il est souvent plus rapide de corriger une copie vide, une bonne copie, qu’une copie bâclée, moyenne, qui ne comprend que des bribes de restant de cours, car le prof doit chercher les points.
En forçant un niveau plus élevé des copies, le temps de correction peut être légèrement raccourci (et le désespoir du prof moins profond).

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Utilisé comme un outils, ce peut être un bon outils, maintenant nous ne sommes pas à l’abri des petits salopard qui ne vont pas se gêner pour utiliser l’outil pour faire le travail à leur place sans aucun contrôle de leur part et qui se défausserons de tout sur lui.
Mais comme d’habitude on accusera l’outil, il est tellement plus facile d’accuser le marteau quand on a été assez stupide ou maladroit pour s’écraser les doigts avec en enfonçant un clou.

@brice_wernet : retour très intéressant

C’est tout le dilemme avec ces IA, comme ça a été le dilemme avec les calculatrices.

Bien utilisé, une IA c’est génial et ça te permet de gagner du temps. Mais la dérive est si proche:

  • quand j’utilise l’IA ça finit par être un peu trop « verbeux » - au risque de perdre l’auditoire
  • quelqu’un qui utilise l’IA comme une béquille n’apprendra pas à rédiger/synthétiser
  • et effectivement le risque de déresponsabilisation: « c’est l’IA qui l’a dit! »

Mais on est quand même à l’aube de l’informatique telle qu’on l’a souvent rêvée: l’ordinateur qui propose, le Jarvis/HAL 9000/mom assistant, l’interrogation et la réponse naturelle, le dialogue sans clavier/écran/souris.

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Tant que l’outil reste un outils (et ce peut être un outils fantastique) et pas le dieu que certains faibles d’esprit voient (il faut faire attention ce sont souvent les plus vindicatifs toujours prêt à envahir l’espace publique pour faire taire tout débat dans l’œuf) tout ira bien.

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Des IA vont corriger des copies rendu par des IA.
On est bien …

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Le dilemme que j’ai eu à l’époque avec les calculatrice était plutôt le suivant: autant je n’ai jamais vu pourquoi on devrait interdire cet outils autant j’ai été choqué de me rendre compte qu’on c’est servi de cet outil comme excuse pour ne plus apprendre aux élèves à le faire.
Autant je considère que passer son temps à résoudre des opérations toute sa vie à la main est une perte de temps autant je considère ne pas savoir le faire ôte très certainement des capacités (ce n’est pas tant le résultat mais le cheminement intellectuel qui permet d’arriver à ce résultat et de comprendre pourquoi il est pertinent).

La calculatrice a fait des ravages. Le nombre de personne de 40 ans et moins capable de faire des calculs de tête ne fait que se réduire.
Il n’y a qu’à voir les panneaux dans les magasins qui donnent le prix final à partir d’un prix et d’un % de réduction.
Ou le fait que beaucoup de gens sont incapables de donner un ordre de grandeur dans une addition.
Ou le nombre de personnes incapables de détecter un problème évident dans un fichier plan, un devis, un dimensionnement de transport, des horaires…

Sans compter le simple fait qu’on ne se fait plus confiance: on va vérifier son calcul sur le téléphone. Alors qu’on a juste.

Il n’y a qu’a faire la comparaison entre des personnes de 80-90ans et des personnes de 40 ans dans la vie de tous les jours. La personne de 80-90 ans (si elle a toute sa tête) n’a pas peur de chiffres malgré avoir quitter les études avant l’équivalent du brevet. Celle de 40 ans a peur des « maths » (sauf que le calcul, c’est pas vraiment des maths, c’est de l’arithmétique au mieux)

Bref, la calculette a déjà fait du mal, on peut le voir, alors l’IA générative…

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