Commentaires : Les puces Snapdragon et Linux ne font pas bon ménage ? Ce constructeur annule son partenariat avec Qualcomm

Le rêve d’un PC portable Linux tournant avec l’endurance d’un smartphone a pris un sacré coup de froid. Tuxedo Computers, connu pour ses machines optimisées aux petits oignons pour l’OS au manchot, claque la porte au nez de Qualcomm et de son Snapdragon X1 Elite. La raison ? Une puce finalement moins docile que prévu avec le système libre.

Qualcomm et Microsoft sont des partenaires au sein de l’économie circulaire de l’IA.
Donc pas de funding ou d’efforts importants car ces puces ne vont pas dans des data centers et ne servent qu’aux pc portables et thin clients.
Linux en tant qu’usage desktop n’apporte aucun bénéfice à l’écosystème IA/Copilot.

Je ne suis pas du tout étonné.

Qualcomm à toujours été très jaloux de ses brevets et à toujours joué contre le libre.

Il n’y a qu’à voir les difficultés les dévs des versions Android AOSP à faire des optimisations de leur versions d’OS sur les smartphones et à correctement prendre en compte certaines spécificités techniques ou, encore, avec le récent scandale après le rachat d’Arduino et la fin du libre sur cette achi.

Ils (Qualcomm) réservent ces optimisations contre monnaie sonnante et trébuchante (et NDA) à ceux qui peuvent payer ou qui représentent un réel intérêt (MS) pour eux. Alors, proposer des pilotes pour Linux, pour Qualcomm, c’est pousser le bouchon trop loin. Oh non, certainement pas pour du libre.

Qu’ils se les gardent leur puces pour Windows. De toute façon je ne suis pas intéressé.

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Qualcomm est américain. Tuxedo Européen. Le premier est big/gros/fat, le second small/combatif/idéaliste.

Il n’y a aucune volonté pour le premier d’aider le second, il n’en a rien à faire. Linux, oui, pour faire du téléphone Android, et des milliards de pièces. Mais dans ce cas, tout est fermé (blob propriétaire, backdoors, etc…). Complètement impensable pour un Qualcomm ne serait-ce que de documenter ses blobs (et même les interfaces logicielles avec les blobs ne sont pas documentées). Toute modification est inenvisageable, car cela a un impact avec tous les autres clients (les chinois) qui utilisent le même logiciel pour cette puce.

Bref, vu qu’il n’y a aucune ouverture, il ne peut y avoir de support logiciel en open source, et Tuxedo a le bec dans l’eau.

Le paradoxe, c’est que Mediatek (société Chinoise) est finalement plus ouvert dans leur documentation (même si elle est principalement en Chinglish). Vu les performance du dernier Dimensity 9500, ils sont maintenant meilleurs que Qualcomm, le virage va être difficile pour ce dernier.

Petite correction : Mediatek est Taiwanais et non Chinois mais bon…

Mais oui, je suis d’accord, le salut des solutions Linux sur ARM pourrait être Mediatek.

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Imaginez un ordinateur moderne où vous ne pourriez pas contrôler les ventilateurs ou mettre à jour le BIOS correctement. C’est pourtant le mur auquel se sont heurtés les ingénieurs, sans parler d’une virtualisation aux abonnés absents et de ports USB4 anémiques. Le coup de grâce ? Le décodage vidéo matériel, pourtant présent dans la puce, reste inexploitable par la majorité des logiciels Linux. Bref, une belle coquille, mais un peu vide.​

C’est le quotidien des utilisateurs ARM sous Linux, point de dtb / dts point de salut.

D’un autre côté ils font mieux (?) sur le X2 Elite :

Et pour les perfs :

e class="onebox allowlistedgeneric" data-onebox-src="https://www.phoronix.com/review/snapdragon-x1e-september/15">
phoronix.com

En attendant, pour du Linux sur ARM sans prise de tête, il faudra encore patienter ou regarder du côté des solutions maison comme celles de Valve, qui prouvent que c’est possible quand on maîtrise toute la chaîne.

Il faut surtout regarder du côté du Rasberry Pi, qui est déjà sur le marché et qui prouve depuis de nombreuses années que c’est possible.

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Là, tu compare 2 technos ARM très différentes.

C’est comme comparer un PC de la génération i80386 aux dernier CPUs x86 (Intel et AMD). Les besoins de puissance et de fonctionnalités des utilisateurs n’est pas les mêmes (et les archis CPU non plus).

Je ne dénigre pas les PI je dis juste que les buts sont différents donc non comparables.

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j’ai pu tester un de ces pc portable sous cette puce, rien que sous windows je suis vite revenue à intel (ou amd).
Faut pas rever, arm n’est en rien moins énergivore que le x86 a puissance équivalente.
ARM est mieux en très basse consommation mais avec de faible performance.
des que ca tente de rivaliser avec le x86 c’est pareil, voir pire. Je préfère largement un pc sous lunar lake que sous le X elite.

Je comprends pas ceux qui achètent ces pc honnêtement, c’est plus cher, ca a des problèmes de compatibilité/d’émulation, et c’est pas plus rapide ni moins énergivore.
avec en plus la perte du support de windows, quand windows 11 sera terminé, jamais vous pourrez faire la maj vers windows 12, ce qui sera en revanche possible avec le x86 soit officiellement, soit officieusement, soit au pire y installer un linux 100% fonctionnel et optimisé.
c’est des pc tres cher et jetable avec aucune valeur ajouté.
enfin si j’en vois une: ce protégé mieux des virus, avec personne qui achète ces merdes, aucun hacker ne va perdre son temps a y coder des virus.

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Raspberry ne maitrise pas toute la chaine, Broadcom construit le cpu… Et ils sont notoirement connus pour ne pas être linux friendly

Perso, je vois plutôt l’avenir avec RISC V coté Linux, ce qui me semblerai plus cohérent,. Plate-forme hard et soft opensource… Il me semble que les chinois l’on bien compris.

Assez d’accord avec toi.

Toutefois, il faut bien comprendre que l’on ne vit plus à l’époque des Unix/Linux en mode « ligne de commande » et que la modernité veux qu’un minimum de fonctionnalités (USB4, GPU, CPU, Power, Virtualisation,…) soient présentes de manière efficaces, évolutives ET performantes.

Et de ce que j’ai pu voir, même si l’archi RISC-V est prometteuse, elle en est très (très) loin des performances de celles des CPUs ARM et x86.
Le jour où le consortium RISC-V présentera un produit séduisant, alors l’audience sera bien plus grande qu’actuellement.

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Ce que je trouve drôle dans les commentaires est de pointer Qualcomm alors que le souci vient simplement de l’OS ou des OS (il y a plusieurs distributions avec des variances). Vous pensez qu’Apple est passé entièrement à l’ARM pour prouver que les solutions x86 sont dépassées ? Si c’est le cas, vous avez bien assimiler le marketing, sinon la réalité est qu’Apple passe toujours à un unique ISA. Cela permet de plus facilement optimiser son OS sans fragmentation même si le résultat final peut être décevant (PowerPC et surtout x86 moins performant que sur Windows avec la même configuration). Avec ARM, Apple a réussi par son expérience à mieux optimiser sur Mac OS et comme il force obligatoirement l’adoption, cela facilite le travail. Pour autant, pour profiter des performances, il faut que l’optimisation avec l’accélération matérielle soit faite sinon les performances peuvent être à la traîne. C’est pour cela qu’en desktop, si l’utilisation n’est pas prévue, il vaut mieux prendre une autre solution, car pour atteindre des performances équivalentes, le prix monte très haut et même le gain énergétique ne permet pas de se retrouver financièrement.
Aussi, n’attendez pas des miracles de Mediatek ou Samsung sur le segment de Windows ARM. Mediatek ne s’est pas lancé sur la conception, il modifie juste les noms de ses SoC mobile avec des ajustements (Kompanion Ultra 910 qui est un Dimensity 9400 sans modem et quelques ajustements par exemple), SoC uniquement présent sur les Chromebook. Samsung avait fait pareil sans succès avec ses Exynos. Le marché ARM est pour l’instant ridicule et la tendance n’est pas à l’amélioration (pour l’instant). Seul le succès de Windows ARM permettra le développement matériel comme toujours. (Linux est très faible en part de marché pour rappel)

Tout à fait, my bad. Désolé.

ARM c’est une ISA (c’est à dire un jeu d’instruction que le processeur doit implémenter). Il y a autant d’implémentation de l’ISA que de concepteurs en gros. Qualcomm fait sa propre implémentation, Apple aussi, MediaTek aussi, Google, etc… (et même Intel!)

Aucune n’a la même implémentation, les designs sont tous différents, les processeurs agissent et optimisent tous différemment les instructions. C’est pourquoi un Apple M4 éclate un AMD64 sans problème à puissance équivalente. Mais un AMD déchire le GPU d’un M4 sans soucis non plus.

Tous les CPU un minimum puissants décomposent les instructions de l’ISA en micro-code qu’ils exécutent en réordonnant, optimisant, multipliant/aliasiant les registres, etc… Dire qu’il y a une différence entre un ISA ARM et un ISA AMD64 ou un ISA RISCV, c’est uniquement sur le papier, en réalité, la première étape d’un instruction decoder, c’est de décoder l’ISA puis de le convertir vers le micro code associé. C’est, en gros la seule chose qui change entre les ISA. Tout le reste est quasiment identique dans une architecture OOO de CPU moderne.

Le choix des processeurs actuels (c’est à dire ceux conçus il y a 2 à 3 ans), c’est d’optimiser le débit mémoire donc, en contrepartie, d’augmenter fortement la consommation (plus de transistors qui bagottent, c’est plus d’énergie perdue à la commutation). C’est pourquoi sur les téléphones récents (Qualcomm Snapdragon Elite, 8 Gen 5, etc…) tu trouves des batteries 50% plus grosse que celles d’il y a 5 ans sans avoir 50% de plus d’autonomie. Cette augmentation du débit mémoire est nécessaire pour l’IA, il n’y a aucune alternative. Soit tu veux pouvoir faire de l’IA et il te faut déplacer des centaines de GB par seconde, soit tu ne vends plus rien, le marché a switché.

Donc au final, il faut placer les curseurs sur ce que les clients demandent et ajuster les choix techniques. Vu les progrès sur les batteries, Qualcomm s’est dit qu’il pouvait consommer plus et donc a développer un interconnect qui consomme plus et fonctionne 2x plus rapidement. Intel, dans les versions suivant de ses CPU va faire pareil, AMD c’est déjà fait avec le Strix Halo (avec son contrôleur mémoire à 256GB/s), Apple avec le sien à 500GB/s sur ses Max et Pro. Intel fait pâle figure sur les générations actuelles avec seulement 128GB/s sur ses Ultra 9.

La vraie évolution est dans la capacité de calcul des CPU, elle augmente plus vite que leur consommation. Ce qui ne veut pas dire que la consommation n’augmente pas, au contraire.

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À noter aussi un cas particulier des actuels CPU ARM d’Apple : ils n’implémentent pas que l’ISA ARM.

ARM a autorisé Apple a ajouter des instructions supplémentaires à son ISA. C’est fait notamment pour améliorer l’efficacité de l’émulation x86, mais je serai pas surpris qu’il y en ait aussi pour améliorer les performances sur d’autres traitements en facilitant le travail du décodeur et de l’orchestrateur (attention, ça reste une simple hypothèse, j’ai pas creusé le sujet plus que ça).

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Je ne parle pas des performances, mais du côté « Linux utilisable en tant que PC, sans prise de tête » évoqué par l’article.

A la place, l’article suggère de regarder du côté de Valve.
Donc a priori le casque VR qui est censé sortir au printemps prochain.
Valve a certes dit que ça sera utilisable en tant que PC traditionnel, mais ça implique de brancher ça de manière très intuitive dans un dock USB-C pour envoyer la sortie vidéo sur un écran externe.

Le Raspberry Pi vendu en kit avec une distro Linux pré-installé me semble moins prise de tête pour obtenir un PC ARM qui marche.

Pour le côté performance, ça ne sera clairement pas la même, mais on n’est pas du tout dans la même gamme de prix non plus.
Pour la masse de gens qui pourraient passer sur un PC ARM sans rien perdre en usages, donc ni les joueurs qui ont besoin d’un gros GPU, ni ceux qui bossent sur le PC et qui ont besoin de logiciels spécifiques, il me semble que le Pi 5 avec un paquet de RAM est bien plus adapté qu’un futur casque de VR qui risque de couter 700~900€.

Je ne connais pas bien les positions de Broadcom sur le sujet, mais soit ils ont documenté correctement leur puce, soit ils ont donné tout ce qu’il faut à la fondation Raspberry, le résultat étant que ça marche.

Alors que Qualcomm avait fait des promesses sur le support Linux avant la sortie des puces « Elite », et le résultat est que ça ne marche pas.

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A priori tu ne devrais pas être déçu :

Va vendre ça à Mamie du Cantal :joy: il m’est d’avis qu’un Chromebook serait plus facilement vendable qu’un kit Raspberry.

Effectivement, je pense qu’au fur et à mesure ça va s’améliorer :

Peut-être que c’est leur tactique pour faire parler d’eux à moindre coûts ? :crazy_face:

Pour le Raspberry Pi, je pensais aux kits prêts à l’utilisation comme le Pi 500 ou 500+.
Tu ouvres la boite, le clavier contient déjà le Pi 5 et la carte microSD (ou le SSD) qui contient déjà la distribution Linux de base.
Il reste juste à brancher une alimentation, une souris et un écran.

Mais tu as raison sur les Chromebooks, j’avais zappé leurs versions ARM, parce que tous ceux que j’ai regardé en détail (côté haut de gamme) étaient sur x86.
En gros avantage par rapport au Pi, le support des DRM pour les vidéos.

En gros inconvénient, il y a une énorme incertitude sur le futur des Chromebook actuels vis à vis du futur de ChromeOS.
Sur ChromeOS, le navigateur web est tellement intégré dans le système qu’il est impossible de mettre à jour l’un sans l’autre, donc quand la fin des màj système arrive, le navigateur devient progressivement inutilisable (page incompatible, impossible de toucher aux extensions, risques de sécurité…).
Et comme ChromeOS est sur le point de partir au cimetière pour être remplacé par une version bureau d’Android, j’ai un doute sur la qualité du suivi logiciel sur les ChromeBook datant d’avant la bascule.
A voir le jour de la sortie si Google propose de mettre à jour ou non les ChromeBook vers Android, mais personnellement je tenterai pas un achat d’un ChromeBook tant qu’il n’y a pas de clarification sur ce point.

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