Commentaires : Les pompiers demandent à taxer Airbnb et les assureurs pour obtenir plus de moyens au quotidien

Je suis profondemment opposé aux idées exposées dans cet article. Cela n’est rien d’autre que d’ajouter une complexité fiscale qui n’a pas lieue d’être.

Si la problématique concerner l’afflut de touristes - et donc une augmentation des interventions - le problème n’est pas spécifique à Airbnb, on peut intégrer les hoteliers, les campings etc…
Dans ce cas, le moyen le plus logique est d’intervenir sur les taxes de séjour. Et même dans ce cas, on pourrait argumenter qu’un touriste français paye déjà des impôts liés à son habitation principale, et que cela couvre déjà le financement des secours. N’ayant pas le don d’ubiquité, pourquoi payer 2 fois?

Si la problématique concerne la spéculation locative, cela n’a rien à voir avec les services de secours, et l’interaction entre les 2 sujets est non appropriée.

Si la problématique concerne l’augmentation des événements climatiques exceptionnels, encore une fois, cela ne concerne pas spécifiquement le tourisme mais la mise en adéquation des moyens de secours avec l’évolution climatique (et donc on pourrait imaginer taxer les industries polluantes qui sont les plus « responsables » de ces changements climatiques ou jouer sur les assurances, mais pour tout le monde)

Bref, je trouve que taxer Airbnb pour répondre à la problématique exposée dans l’article, c’est complètement débile.

Je suis d’accord et d’ailleurs c’est ce que je propose dans ma réponse. En gros, en cas d’intervention dans un meublé de tourisme, c’est l’intervenant de mise en relation qui serait responsable du paiement du coût de l’intervention. À lui de choisir comment il repartit le coût de ces interventions, soit en le distribuant sur l’ensemble des clients (le plus logique, mais ça fait mécaniquement monter le coût de la prestation), soit il l’impute au client responsable. Paradoxalement, c’est le prestataire le plus solvable dans l’histoire.

Dans tous les cas, ce n’est pas à tous les citoyens de supporter la charge des interventions pour les touristes qui ne les payeraient pas (comme c’est le cas actuellement).

J’estime que le tourisme c’est un avantage pour certains acteurs économiques (les propriétaires, les restaurants, les commerçants, etc…), mais c’est aussi une charge pour la communauté et donc il n’y a aucune raison de ne pas récupérer ces charges sur les acteurs (et par ricochet, sur les touristes).

C’est déjà assez clair dans la loi ce cas, c’est le syndic qui devient responsable (l’assurance de la copropriété). En gros, vu qu’il est impossible de faire payer quelqu’un d’insolvable, la loi se retourne sur ceux qui le sont. Au syndic après de lancer une procédure sur le propriétaire insolvable pour récupérer ses dols, autant te dire que ce n’est jamais fait dans la pratique, vu le coût de la justice en France. Le pire, c’est que, même si le copropriétaire est solvable, mais qu’il n’en a simplement rien à faire, et vu l’urgence de la réparation, le syndic est très souvent impliqué, ce qui fait mécaniquement augmenter les cotisations d’assurances des copropriétés qui n’arrivent plus à supporter le coût. On marche sur la tête.

Pas si débile que ça si on réfléchit un peu plus loin que la normale, tu utilises peut-être Airbnb, et si oui tu es peut-être exemplaire dans ton comportement, mais c’est loin d’être le cas de tous ceux qui louent par ce moyen

Salut Palou,

En quoi les utilisateurs Airbnb sont différents de ceux qui vont à l’hotel, au camping ou dans un gite? C’est une vraie question, je ne comprends pas en quoi les gens qui utilisent Airbnb seraient plus source de problème que les autres?

Et justement, c’est parce que je vois plus loin que la normale que je trouve qu’il serait plus juste de taxer tous les touristes en général plutôt que les touristes venant d’une plateforme en particulier.

Pourquoi les gens de booking.com seraient moins problématiques que ceux de Airbnb? Ca me laisse perplexe!

Ca, c’est toi qui le dit! Acheter un appart pour le louer, c’est loin d’être super rentable: il faut rembourser l’emprunt immobilier (dont la mensualité est souvent supérieure aux revenus locatifs), il faut également payer des impôts sur le revenu sur les loyers perçus, il y a aussi les impôts fonciers, les taxes diverses + les frais d’entretiens.

Taxer airbnb pour financer les pompiers pourquoi pas.
Par contre le faire « sous prétexte » qu’un airbnb créé plus d’intervention, je n’y adhère pas. Mais bon, depuis quand l’état a besoin d’une (bonne) raison pour inventer une nouvelle taxe ?!

Dans les hôtels, c’est bien plus surveillé, il y a du personnel pour la sécurité de tous. Ce n’est pas le cas de la très grande majorité des Airbnb. Tu utilises peut-être leurs service et je suppose que tu te comportes très bien, mais c’est loin d’être le cas de tous ceux qui n’y sont que pour déconner, faire du bruit et la fête dans les locations sans s’occuper des voisins, taper avec les pieds et les valises dans les escaliers jusqu’à pas d’heure, surtout pour ceux qui louent pour une ou deux nuits seulement. Faut pas se voiler la face, ça existe bel et bien, surtout dans les secteurs où il y a des boites à clefs extérieures et aucun gardien, personne.

mais c’est loin d’être le cas de tous ceux qui n’y sont que pour déconner, faire du bruit et la fête dans les locations sans s’occuper des voisin

Tu veux dire comme certaines bandes de jeunes dans les camping qui font du bruit jusque plus d’heure, ou alors ceux dans les chambres d’hotel qui mettent la TV à fond? Encore une fois, je ne crois pas qu’il y ait plus de problèmes avec les locations Airbnb que d’autres types de logements ponctuels.

En fait, c’est plus la gamme de prix qui va driver le type de population qu’on va cotoyer :slight_smile:
Mais je comprends mieux ton point de vue

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Au niveau des nuisances, il y a quand même une grosse diférence : quand tu vas à l’hôtel, c’est normal d’avoir tous les jours du mouvement, des gens qui circulent avec des valises, etc… Et on fait avec, parce que c’est juste le temps d’un court séjour. Quand par contre tu es dans une copro, où tu habites à l’année, et que plusieurs fois par mois, voire par semaine, tu as de tels mouvements, avec parfois des gens qui arrivent à 23h avec leurs valises à roulettes, et qui en plus passent longtemps dans les parties communes parce qu’ils ont pas l’habitude des lieux, c’est pas la même affaire… Et bien sûr si tu leur fait une remarque, ça sert à rien. Parce que 3 jours après, c’est les suivants qui font le même bruit…

Et pour peu qu’en plus tu sois dans une ville proche des stations de ski, tu t’en tapes tout l’hiver qui partent à 7h du matin avec leur matos de ski qui cogne de partout, puis rebelote le soir quand ils rentrent…

OK, je comprends le problème, mais il n’y a pas pour autant de relation entre Airbnb et plus d’intervention des services de secours!

Je pense qu’on mélange tout, et qu’à part complexifié la fiscalité en faisant payer Pierre pour habiller Paul parce que Jacques est pas content, on rend le dispositif incompréhensible.

Si Airbnb pose problème à cause des nuisances quotidiennes, ce que je comprends parfaitement, il faut rendre la fiscalité d’un Airbnb moins intéressante par rapport à une location traditionnelle, rien de plus.

Le gros soucis, véritablement, c’est que cette proposition mélange tout et rend les choses illogiques, alors qu’il y a un fond de vérité

Je suis parfaitement en accord avec toi, et j’en suis tout autant révolté. Mais de leur point de vue, si tu as eu le capital pour acheter (qu’importe que ce soit pour ta retraite avec un crédit dessus qui n’est clairement pas rentable), tu as donc un capital dans le lequel ils peuvent piocher, quitte à t’obliger à vendre et donc à perdre tout ce que tu as investi.

Un exemple… Organigramme d’un SDIS

En face de chaque « Groupement » il y a un officier supérieur et en face de chaque « Service » il y a un officier et au minimum une secrétaire… et il s’en rajoute tous les ans

Ok. quel est l’effectif derrière chaque groupement? Quel est la responsabilité du chef d’un groupement? peut-elle être confiée à un soff (je ne parle pas en termes de compétences mais plutôt du niveau hiérarchique) ? Et quelle serait ta solution, mettre fin au contrat du lieutenant dès qu’il passe capitaine? Ne pas renouveler les officiers qui quittent? Et tu n’as pas répondu, quel était ton grade en tant que SP? que je sache de quel point de vue tu fais tes constations. Enfin, je pense que le bureau RH sait ce qu’il fait. Mais rien ne t’empêche de leur faire part de tes compétences de GRH et de ta vision de dégraissage des effectifs.

On ne va pas épiloguer… J’étais Lieutenant Volontaire dans un Centre de Secours Principal à effectifs mixtes. je dis juste que beaucoup de Conseils Généraux ouvrent grands les vannes sans se poser beaucoup de questions. A lire les comptes-rendus ultra techniques des CASDIS, on se demande si ces politiciens qui y siègent en saisissent bien les tenants et aboutissants.