Quinze années. Quinze longues années. C’est le temps qu’il aura fallu attendre pour découvrir le nouveau roman d’Alain Damasio. Intitulé Les Furtifs, il succède à La Horde du Contrevent, une épopée aux frontières de la fantasy et à la langue fabuleuse, flirtant allègrement avec la prouesse littéraire oulipienne.
Jamais adhéré à cet auteur, pourtant gros fan de SF.
Idem,
J’ai acheté les Hordes et je me suis arrêté au bout de 10 pages, fatigué du style qui prend le pas sur le fond, un peu comme j’ai passé à toute allure les poèmes parsemant Le seigneur des anneaux
Contrairement au 2 commentateurs précédents, j’ai vraiment adoré son écriture et son style. Sa langue est belle, vivante, relevée, active, inventive et toujours au service de la narration. C’est un régal pour qui aime ce qui est bien écrit, et pourtant, Dieu (S’Il existe) sait que je hais, j’exècre, je vomis les indécrottables collectivistes comme Damasio et ne leur pardonne rien !
La Horde est une vraie prouesse, avec une langue gracieuse qui chante, s’envole sans jamais être trop lourde ; mais est possiblement d’un abord assez difficile pour qui cherche à lire pour se reposer. Damasio, lui, reprose ! La fin du livre est elle-même une espèce de contre-pied aux idées développées tout au long du livre (et de son œuvre), ce qui en fait un objet et un auteur rare.
Le seul reproche à lui faire est d’ordre intellectuel : le premier roman (La Zone du dehors) et certaines des nouvelles du recueil passent complètement au-dessus de l’aspect économique pour développer ses idées (collectivistes). Il est évident que cela avait été abordé, aucune de ces/ses idées n’auraient pu être développées. Il est donc difficile de lui en vouloir, d’un point de vue strictement littéraire.
Je n’ai pas lu l’article pour éviter d’être spoilée…