Commentaires : Les émissions de CO2 ont baissé de 2,5% dans l'UE en 2018 par rapport à 2017

L’Union européenne a annoncé une baisse encourageante des émissions de CO2 dans la zone à hauteur de 2,5% entre 2017 et 2018. La France se situe plutôt parmi les bons élèves.

“une diminution de 2,5% des émissions de dioxyde de carbone provenant des énergies fossiles”
En fait, c’est simplement calculé sur la consommation de ces énergies… donc un pays en développement verra sa consommation augmenter alors que les “vieux” pays sans croissance (ou peu) la voient diminuer et sans pour autant que cela soit lié à une transition énergétique.

Les chiffres de la transition seraient plus intéressants pour détecter les réels bons et mauvais élèves.

et, plus étonnant, la Pologne (10,3%)
Heu… non, pas vraiment. Pour un pays qui produit 80% de son électricité grâce au charbon, c’est même plutôt logique.

Il serait plus intéressant d’avoir le taux de rejet par habitant.
L’allemagne a le même taux depuis plus de 10 ans, ils ne font aucun effort (et encore, ça serait pire s’il n’importait pas de l’énergie nucléaire française).

Et en 2018 nous avons bénéficié d’un été exceptionnel et exceptionnellement long. Ca ne peut pas être innocent dans cette baisse. (révélation: le froid fait consommer de l’énergie)
Mais forcément, ça n’est pas très vendeur de dire que c’est lié à la météo.

Ils font comment au Portugal pour être aussi “bons” ?

il y a eu une nette diminution de la consommation du chorizo flambé à la cachaça ça peut expliquer :smiley:

voila une bonne pub pour les voitures electriques

Les rejets de l’Allemagne ont baissé de 5%. Sa population, elle, n’a pas baissé de 5%. Donc les rejets par habitant ont forcément baissé aussi.

Le chaud aussi : parce que les climatiseurs ne fonctionnent pas sans énergie et sans rejeter des GES. Et il y a une part croissante d’installation de climatiseurs à travers l’Europe.

Un pourcentage sans période ne veut pas dire grand chose.

Moi j’ai ces chiffres pour les 10 années passées :
Tonne métrique par habitant en allemagne :
2009 : 8,82
2014 : 8.89
2019 : 9.28
Augmentation constante depuis 10 ans.
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codeTheme=10&codeStat=EN.ATM.CO2E.PC&codePays=DEU&optionsPeriodes=Aucune&codeTheme2=10&codeStat2=x&codePays2=DEU&optionsDetPeriodes=avecNomP&langue=fr

C’est fatiguant cette histoire de c02 axée sur les bagnoles…
Saviez vous que les termites génèrent plus de CO2 que toute l’activité humaine ? …alors ??

Cela ne veut pas dire qu’il faut rien faire hein.

Sauf que ces données s’arrêtent à 2014 justement… Tout le reste, c’est “Projection à partir d’une tendance linéaire des cinq dernières valeurs réelles”.

Donc ils ont fait une tendance à partir des données de 2010 à 2014 et ont prolongé ça jusqu’à 2020. Sauf que du coup, ce n’est pas représentatif des efforts réellement effectués, car la période 2010-2014 c’est justement la période pendant laquelle il y a eu un petit coup d’arrêt à la baisse des émissions de l’Allemagne, suite à la catastrophe de Fukushima (la moitié des réacteurs allemands a été arrêté quelques jours après, ils n’ont jamais redémarré), qui a poussé l’Allemagne à réduire le nucléaire et augmenter temporairement le recours au charbon/lignite à court terme, avant une bascule vers le renouvelable à plus long terme (parce que ça peut pas se faire instantanément… mais la part du renouvelable dans la production électrique à doublé entre 2010 et 2017). Donc forcément, cette hausse passagère n’allait pas continuer durablement, et extrapoler les années 2015 à 2020 sur la base de cette hausse passagère ne peut que donner un résultat faux.

Tu n’as donc pas les chiffres “pour ces dix années passées”, tu as les chiffres pour les 6 premières des dix années passées, le reste n’étant qu’une estimation réalisée il y a quatre ans… Et encore, difficile de parler d’estimation quand il s’agit juste d’une extrapolation à partir de la tendance, sans tenir compte des politiques en cours (politique de fort développement des EnR…).

On voit d’ailleurs que sur la dernière année de données réelles (2014), cette hausse passagère est déjà quasiment effacée, avec une très forte baisse en 2014 par rapport à 2013, faisant de 2014 la deuxième meilleur année depuis 1991, avec un niveau très proche de celui de 2009…

C’est faux : https://answers.yahoo.com/question/index?qid=20080505102030AAYTz9L

Et quand bien même ce serait vrai, il faut distinguer deux types d’émissions de carbone. Les émissions qui viennent de la biomasse, ce n’est pas un problème. Parce que c’est du carbone en cycle court, ce qui est rejeté par la biomasse a été prélevé peu de temps avant dans l’atmosphère. Par exemple, si tu abat et brûle un arbre, ça va rejeter dans l’atmosphère du carbone qui a été prélevé dans l’atmosphère pendant la durée de vie de l’arbre. Et le nouvel arbre qui va pousser à la place de l’ancien va lui même prélever du carbone dans l’atmosphère. Globalement, le bilan est donc à peu près neutre, tant que la biomasse reste stable (ce n’est plus neutre par contre quand on rase des forêts entières sans replanter…)

À l’inverse, les rejets de carbone issus des énergies fossiles, c’est du carbones qui n’était plus dans l’atmosphère depuis des dizaines de millions d’années. Alors bien sûr, il y a toujours un processus naturel qui continue à fossiliser du carbone. Mais ce processus naturel est BEAUCOUP plus lent que le rythme des rejets, et ne suffit donc pas à les compenser. D’où un déséquilibre et une augmentation de la quantité de carbone dans l’atmosphère.

Du, coup, un tableau un peu plus actualisé, mais en rejet total. Le taux de rejet en 2017 (le dernier avec des vraies données) est comparable à 2009 :

“Ils font comment au Portugal pour être aussi “bons” ?” ils ont bénéficié d’une année exceptionnel en vent et soleil

Et donc, avec encore -5% en 2018 par rapport à 2017 et une population qui depuis 2009 a augmenté de 1-2%, on ne peut pas dire que les rejets par habitant d’aujourd’hui sont les mêmes qu’il y a plus de dix ans, ils ont baissé de 6% environ depuis 2009 (c’est pas bon… mais c’est quand même mieux que d’avoir les même rejets qu’il y a plus de dix ans comme tu l’affirmais initialement… surtout que “plus de dix ans” ça ramène à 2008 et avant, pas à 2009, qui d’après ton lien précédent était une année exceptionnellement basse, en baisse de plus de 7% par rapport à 2008).

En l’état actuel des choses, et sous nos latitudes, il est encore profitable qu’il fasse un peu plus chaud plutôt qu’un peu plus froid. L’énergie économisée en chauffage est encore bien supérieure à celle sur-consommée en climatisation.
Mais je suis d’accord, l’installation constante de climatiseurs finira par peser.

Dailleurs, curieux ce 2009 aussi bas. Enfin, je n’ai pas cherché ce qui peut l’expliquer mais c’est étonnant.

Je parierai sur la crise économique dans la foulée des suprimes. Pas mal de pays ont connu une baisse importante cette année là, suivi d’une reprise en 2010. On le voit bien en Allemagne, mais aussi aux USA, au Royaume-Uni, au Japon…

Au niveau mondial, l’effet est très net également : https://www.connaissancedesenergies.org/emissions-de-co2-une-stabilisation-encourageante-mais-insuffisante-161116

C’est moins marqué en France, parce que la reprise a été plus lente à se mettre en place après la crise, parce que la France a moins d’industrie* et parce que globalement la tendance à la baisse en France est plus forte, ce qui fait qu’au lieu de remonter en 2010 après la forte baisse de 2009, ça a juste stagné.

Et dans les pays les plus durement touchés (Islande, Irlande, Espagne, Grèce…) la baisse à continué au delà de 2009.

Comme quoi, une crise économique, c’est bon pour la planète ^^

  • d’ailleurs, ça me fait penser que de manière générale, faut prendre toutes ces comparaisons entre pays avec de grosses pincettes, car chaque pays ne comptabilise que sa production locale de GES… Du coup un pays avec une industrie forte et très exportatrice, il a beaucoup de rejets qui sont liés à la consommation de biens par d’autres pays, et inversement, un pays plutôt importateur, comme la France, il a une partie de ses rejets qui sont imputés à d’autres pays.