Le 16 décembre dernier, les équipes chinoises observaient la capsule de la mission Chang’E 5 se poser avec 1,7 kg d’échantillons lunaires. Les premières analyses de la zone livrent leurs résultats dans Science : il s’agit de fragments de basalte 1 milliard d’années plus jeunes que ceux des missions Apollo !
« passer tantôt deux semaines à 110 °C, tantôt deux semaines à -183 °C » ==> d’où le mot lunatique… ->
Ils y ont trouvé du basalte ![]()
Pour ça, suffit de faire la course aux Canaries, ils ont ce qu’il faut.
Les échantillons ont parlé!
Pourquoi le point d’exclamation et surtout pour une phrase qui est assurément impossible et fausse ?
Comment peuvent-ils être sûr que c’est de la matière présente depuis plusieurs milliards d’années sur la lune et liés aux changements de température indiqués ?
Et si il s’agissait de débrits d’un objet venant de l’espace qui s’est écrasé sur la lune 2 semaines avant ?
Il y a des methodes d analyse de debrits. Je pense qu on peut croire que ces debrits sont tres anciens.
Heu … je n’ai peut-être pas bien posé ma question.
Anciens, je veux bien, mais leur origine ? L’article indique plusieurs milliards d’années soumis à un cycle lunaire (14 « jours terrestres » de nuit à -183° suivi de 14 « jours terrestres » de jour à 110°). Mais ces débrits viennent peut-être d’ailleurs, et donc n’ont pas été soumis à ces mêmes températures.
Ah, c’est clair que l’on ne peut jamais être sûr à moins d’avoir assisté personnellement à la « création » des échantillons.
Il y a des observations, des mesures, des analogies et des hypothèses qui permettent de donner une datation avec une probabilité satisfaisante. Ca te va mieux comme tournure? ![]()
Pour ça il faut effectivement remonter à l’article publié dans Science (dont le lien est dans le lien en bas de l’article). En gros les chercheurs ont étudié en particulier tous les composants chimiques de ces morceaux de basalte. Il y a des techniques qui permettent en fonction des ions présents et de la composition chimique exacte, de dater l’échantillon, tout comme de savoir si oui ou non il est issu d’un morceau de lave volcanique lunaire. Un morceau d’astéroïde « crashé » sur la Lune ne serait pas identique et aurait une composition très différente de celle des autres sites lunaires étudiés par les missions Apollo et Luna par exemple. Ici ce n’est pas le cas, il est justement très similaire… Sauf bien plus jeune.
Arf. Merci d’avoir pris le temps de répondre.
Mais encore une fois, je ne parle pas de la datation mais bien des conditions auxquelles ont été soumises les échantillons. L’article parle de milliards d’années sur la lune, et c’est peut-être faux.
Ah, voilà une réponse à ma question ! Merci @ebottlaender ![]()
Donc pour vous, si on écrit « la vérité éclate », il est forcément question d’un tas de morceaux ?
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C’est une expression. Dire que quelque chose « a parlé », c’est une façon de dire qu’on en connait mieux les tenants et aboutissants. Ici, grâce à ces échantillons, on en sait plus sur le site et sur la Lune. On les a « fait parler ».
Evidemment, personne ne leur a mis un pistolet sous la gorge pour les entendre chanter sous le microscope.
Oui, ces débrits… je vois ta question. J’imagine que c’est une hypothèse sur l’origine des débrits… C’est sur qu’on ne peut pas être certain d’où les débrits viennent à 100%.
J’ai pas mis de balise « ironie ». Je me moquais principalement du titre putaclick que l’on voit maintenant si fréquemment sur cluclu (comme cet autre aujourd’hui: " Samsung Galaxy Watch 4 : une nouvelle fonctionnalité totalement inutile (donc indispensable ?)"). Bref, ce n’est plus du journalisme, c’est People et Gala bientôt ici.
Eric est plus patient que moi et a donné une réponse plus détaillée et argumentée. N’empêche que ma formulation reste vraie, en science rien n’est définitif, on a juste des présomptions, des références, des mesures et des analyses, des analogies et finalement ça aboutit à une théorie (ou pas quand les probabilités ne sont pas bonnes)! ![]()
Aha. Je vous laisse m’expliquer en quoi « les échantillons ont parlé » est un titre putaclick.
Parce que le putaclick j’en vois beaucoup, mais c’est pas ça. Ici, en cliquant vous avez eu exactement ce que le titre annonçait dans l’article : des explications que les échantillons de la mission Chang’E 5 ont fourni sur la surface lunaire.
C’est le point d’exclamation qui « puta ». « Les échantillons ont parlé » vs « Les échantillons ont parlé! » dans le deuxième cas, on s’attend à avoir la n-ième révélation à propos du meurtre de Machinchose sur Closer. Un titre « normal » pour moi serait « Les analyses des échantillons lunaires de la sonde Chang’E révèlent une datation d’un milliard d’années plus jeune qu’attendue » ou, plus simplement « La lune serait plus jeune d’un milliard d’années » pour faire plus putaclick que le précédent titre.
Ne cliqueraient sur l’article que ceux qui sont conscient de ce qu’est Chang’E.
Mais ça c’est pas un titre putaclick, c’est la différence entre un titre chiant et un titre dynamique.
La présence d’un point d’exclamation, c’est pas ça le putaclick (renseignez vous un peu, le terme est très dévoyé). Il n’y a guerre que dans les publis scientifiques que vous ne trouverez jamais de point d’exclamation et du coup, vous pouvez les lire sur Science (quoi que, j’ai vu des publis assez rigolotes). Ce qu’il faut garder à l’esprit, ce n’est pas que oui ou non c’est dynamique, c’est qu’on ne vous « vend » pas quelque chose de faux, ni qu’on vous fait une fausse promesse trop alléchante dans le titre ou le chapeau. En l’occurrence pas du tout. Je lutte très fort contre ça.
Un point d’exclamation n’est pas là pour vous dire « c’est la Nième révélation ». Il donne un ton.
T’es vraiment sur de toi ? Ça ne parle pas des échantillons ?
« les entendre chanter sous le microscope » ==> Finir en lames minces ?! En tout cas, moi, je parlerais…