Le studio Warner Bros. se prépare à un box-office décevant pour le troisième opus et pourrait mettre un terme à la saga plus tôt que prévu.
Si vous étiez attentifs un petit peu aux chiffres des films, vous verriez qu’il y a déjà une baisse entre les Animaux Fantastiques 1 et les Animaux Fantastiques 2, avec un engouement qui n’est toujours pas là. Et vous savez pourquoi il y a un manque d’engouement ? Pas parce qu’on essaie de tout cancel, non, Les Animaux Fantastiques 2 étaient une suite atrocement pompeuse, bourrée de sous-intrigues qui ne menaient nulle part, et qu’il fallait écrire une suite à ça. Devinez quoi : c’était mission impossible. Rowling était à charge du script du deuxième film à elle seule, et autant en tant que romancière ses qualités d’écriture sont remarquables, autant elle est vraiment brouillonne quand il s’agit d’écrire un film. On n’écrit pas un script de film comme on écrit une page d’un roman, il y a des choses qui ne se transposent pas comme il faut entre le livre et la pellicule.
Et là, avec Les Animaux Fantastiques 3, on est à peu près face au même problème : le script est encore co-écrit par J.K.Rowling, mais cette fois à 4 mains avec Steve Kloves, avec l’objectif de quand même de laisser du champ à la suite en cas de succès, mais sans laisser un goût d’inachevé si la suite venait à ne pas être tournée. Eh bien devinez quoi ? Ça a rendu le script malade et rendu l’attente limitée. T’as l’impression que les intrigues ont été ajustées à la volée pour pouvoir en faire une semi-conclusion. Bah ça marche qu’à moitié, la trame principale se suit comme il faut mais tout ce qui est secondaire, jusqu’aux personnages, sert juste de décor…
En vrai, même l’absence de Johnny Depp n’est pas si dommageable. Mads Mikkelsen est un bon acteur et a repris le rôle avec une interprétation plus que louable, je trouve même qu’il est nettement plus charismatique que Depp. Après, il a beau être juste dans son rôle, la partition qu’on lui demande de jouer est bancale, donc dur dur de s’accrocher.
Malheureusement, le film se perd en sous-intrigues et se rattrape en prenant des raccourcis scénaristiques massifs.
SPOILERS
Remarque, c’est raccord avec ce que dit Dumbledore : le mieux pour s’en sortir face à Grindelwald c’est de jouer la carte de la confusion. Si on voit pas où ça marche dans le film, ça marche pour les spectateurs.
Y a la musique à sauver, pour le coup c’est une belle proposition de James Newton Howard. Mais c’est l’une des rares choses qui détonnent vraiment. La réal de Yates est bien inspirée, elle casse pas trois pattes à un smourbif mais c’est le niveau attendu pour sa réalisation. Bref, le film n’est pas une grande réussite et il sera assez vite rangé à côté des autres dans la Dévédéthèque.