Commentaires : Le prix des batteries électriques poursuit une baisse pourtant menacée

L’étude annuelle de référence de BloombergNEF sur le prix des batteries présente une nouvelle année de baisse qui pourrait connaître un coup d’arrêt en 2022.

J’avoue ne pas avoir compris le soucis. Le prix baisse, c’est tout bénéf pour nous non ?
Tant qu’il y aura un minimum de demande il existera quelqu’un pour les produire.

C’est une bonne chose que les prix baissent, meilleurs marges pour les constructeurs et prix plus accessibles pour nous.
C’est si les prix augmentent que c’est plus ennuyeux, c’est bien pour ça que l’article mentionne une menace sur la continuation de baisse des prix

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Ca n’est pas obligatoirement une bonne chose que les prix baissent.
L’enjeu est le réchauffement climatique. Si le prix n’intègre pas la totalité des phénomènes mis en jeu, de l’extraction des matières premières à l’utilisation finale en passant par l’élaboration des produits, alors le prix ne reflète que les coûts et marges industrielles sans rien de l’impact sur l’écologie qui sera payé plus tard.
On peut alors favoriser la débauche d’utilisation de l’énergie qui même si d’origine électrique a un impact sur nos vies présente et future par la baisse de prix mais le reste du coût global sera à payer plus tard.
Aujourd’hui il nous faut moins consommer qu’avant et ce quelle que soit l’énergie électrique, gaz ou pétrole.

C’est loin d’être simple mais le principal défaut de cela c’est que ça n’est pas vendeur et les industriels/bourses ne voient pas comment gagner de l’argent avec un tel message.

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En quoi 100 $/kg est un Graal ?
Le Graal est un kg de pile <=> 2,5-4 kwh ce qui met à égalité 1 kg d’essence et 1 kg de pile + un écart de prix de 5% entre la voiture thermique et électrique + un plein en 20 mn sur longue distance ou 100 km équivalent en 2 mn.

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Autant je te rejoins complètement sur la sobriété énergétique et je n’ai aucun soucis avec ça, autant sur le lien prix/écologie n’est pas aussi direct.
Prix qui baissent → marges supérieures, prix inférieurs, c’est clair et assez peu discutable.
Prix qui baissent → impact négatif niveau écologie c’est discutable. Prix qui baissent, meilleurs accessibilité à la mobilité électrique à un plus grand nombre, diminution de l’utilisation de carburants fossiles. C’est autant valable que ton raisonnement, mais tellement difficile à chiffrer en réalité qu’on ne peut faire que des suppositions.
Donc à périmètre énergétique constant, c’est compliqué d’évaluer les décisions et choix technologiques.
Mais comme il est couramment dit, l’énergie la plus écologique, c’est celle qu’on n’utilise pas. On est bien d’accord. Si, à titre perso, c’est ce vers quoi j’essaie de me diriger (pour l’instant 30% de consommation électrique en moins en 2 ans), je ne suis pas sûr que ce soit (malheureusement), une préoccupation majeure.

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@promeneur : Si j’ai bien capté, c’est la balance à laquelle un véhicule thermique coûtera grosso modo le même prix qu’un véhicule électrique à l’achat.

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Souvent, un cout industriel moins important correspond à une amélioration écologique (moins d’eau, moins de matière, matières plus abondantes ou faciles à extraire, moins d’énergie, …), même si on peut trouver des contre-exemples.
Et je suis d’accord sur le fait que la seule vraie solution, c’est la diminution de nos consommations en général. Mais cela reste très difficile… Quand je fais le bilan carbone de ma famille, on a bien progressé mais j’arrive à un point maintenant ou on touche directement au confort et c’est dur! :-/

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« Donc si le marché peut connaître un ralentissement de sa dynamique, voire un coup d’arrêt en 2022, tout semble indiquer que la baisse des prix devrait être durable. »

On se console comme on peut, car pour ce qui est de la baisse durable des émissions de CO2 provenant de l’activité humaine, c’est pas gagné, même avec des VE.

Quand je vois le nombre de pubs pour inciter les gens à toujours consommer plus, notamment pour acheter un VE, aucune chance que ça se produise un jour, peu importe le prix du kWh. Plus le prix sera faible, plus les gens vont consommer, simple.

100$/kWh (kilowatt heure, pas kilogramme!)
C’est le Graal parce que c’est là que le cout d’un VE est équivalent à un VT!

On est d’accord que le pouvoir d’achat est d’abord un pouvoir de nuisance (en plus généralement moins c’est cher, plus ça vient de loin avec des normes environnementales moins strictes ou inexistantes).
Cependant entre 2 maux (VT ou VE ici), il est préférable de choisir le « moins pire »…

Moins pire pour les pays développés qui vont rouler en VE, sans doute oui.

Moins pire pour les pays où sont extraits les minéraux permettant de produire des batteries, c’est beaucoup moins évident. Ce n’est pas pour rien que l’Australie, premier producteur mondial de lithium, se trouve parmis les plus gros pollueurs de la planète, même sans pétrole.

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Dans les bilans, on tient compte de l’impact global. Et ce n’est pas comme si l’extraction et le traitement du pétrole était « écolo »… :-/
Dans la pollution australienne, le principal problème n’est pas le lithium, c’est toute son économie qui est n’en a pas grand chose à faire.

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Manifestement ils ont oublié d’en tenir compte dans les bilans de l’impact global.

L’extraction du pétrole n’est pas écolo on est d’accord, mais je doute cependant que l’arsenic soit présent dans le traitement du pétrole comme avec le lithium.

Je ne suis pas un spécialiste de la question, je ne saurais te répondre extensivement.
Je pense que la toxicité du pétrole étant extrêmement forte (composés aromatiques principalement, mais pas que ça), les techniques d’extraction de plus en plus invasives et la quantité d’énergie pour le raffinage / transport très importante expliquent directement le mauvais bilan du pétrole dès le départ, sans même compter le rendement final ridicule de son utilisation.
Dans les différentes études que j’ai utilisé ou plus récemment lues, la provenance du lithium avait un impact direct sur le bilan (tout comme la provenance du pétrole d’ailleurs avec le pétrole canadien en tête des trucs bien pourris), je pense que c’est bien pris en compte.

C’est sûr que le pétrole norvégien dégage beaucoup moins de CO2, il est produit en Europe. Reste à savoir si un moteur thermique fait la différence.

Comme tout ce qui est fabriqué et utilisé, on fait une moyenne pondérée des différentes sources, donc on s’en fout de la provenance. Au final les impacts sont mondiaux et c’est le total qui compte.

Oui, les différentes études le font souvent, ça permet de lisser certaines données pour mieux faire passer la pilule, comme la provenance de l’électricité.

Une bonne étude donne les modes de calcul, les hypothèses et les cas extrêmes, même si effectivement ce qui est parlant et souvent mis en avant, c’est le résultat global. Heureusement (pour une fois?), c’est ce qui compte pour la pollution globale.

Edit: Pourquoi « pour faire passer la pilule »?