Face à la domination sans partage de TSMC sur le marché des semi-conducteurs, le Japon lance une offensive d’envergure. Le gouvernement et un consortium d’entreprises nippones soutiennent Rapidus, une nouvelle fonderie qui ambitionne de produire en masse des puces gravées en 2 nanomètres (nm) dès 2027.
C’est toujours une bonne chose si un concurrent voit le jour, par contre je me demande si la zone de construction des usines puisqu’il s’agit du Japon ne va pas être un handicap, vu la précision nécessaire pour le procédé de fabrication 2nm est-ce que l’activité sismique qui est plus forte au Japon ne va pas posé problème sur la fabrication a plus grande échelle ?
(Assez agaçant ce comportement récent du forum : je réponds en citant le message auquel je réponds et ma réponse est publiée SANS la citation ! Quand j’édite ma réponse pour corriger, j’ai l’erreur que mon post corrigé est trop similaire à celui d’origine. La blague ! )
Avec le temps et l’expérience, les japonais sont passés maîtres dans l’art du parasismique, pour ne pas dire les champions mondiaux de la chose.
Pour des infrastructures critiques comme peuvent l’être ce genre d’usines, je me dis qu’ils ne vont pas lésiner sur les moyens pour contrer les effets des séismes et autres catastrophes récurrentes, d’autant qu’ils ont, comme la planète entière, beaucoup appris de la rupture sous-marine particulière de 2011 (4 ruptures par subduction – une plaque qui monte sur l’autre – quasi-simultanées le 9 mars qui, par élasticité, en ont entraîné une cinquième, bien plus grosse, le 11 mars ; type d’enchaînement alors inconnu des spécialistes car jamais observé jusque là) qui a été à l’origine du tsunami qui a, entre autres, provoqué l’accident nucléaire de Fukushima.
est ce qu’il existe en Europe un projet similaire ? (fabrication de processeurs dernière génération / financements publiques et privés réalistes / …)
Il y a l’European Processor Initiative, mais dans un premier temps ça vise en premier lieu le marché CPU pour le calcul hautes performances, puis par la suite pour les serveurs et le cloud, mais ils n’excluent pas d’aller plus loin à terme.
CPU sur base ARM et accélérateur sur base RISC-V, conçus en France (SiPearl, à Grenoble).
Ça implique des acteurs publics (diverses universités et labos de recherche public) et des industriels privés (BMW, Infineon, ST Micro…).
Par contre la fabrication reste pour l’instant aux mains de TSMC, c’est de ses usines que vont sortir les premiers CPU de l’EPI (Rhea1, 80 cœurs ARM) d’ici à la fin de l’année, et je ne suis pas sûr qu’il soit prévu à terme de basculer sur les usines de fondeurs impliqués directement dans le projet (Infineon et ST), qui sont pas franchement au niveau de TSMC Mais au moins il devrait pouvoir être fabriqué dans les futures usines européennes des TSMC.
je viens de regarder, le budget semble faible par rapport aux objectifs (bon il n’y a pas la production donc ça doit couter moins cher que le projet Japonais)
c’est pas avec 1 milliard par an sur 7 ans qu’on va révolutionner le marché
comme souvent en Europe on a des rêves mais on ne met pas les moyens pour les atteindre
Taïwan est également situé dans une zone sismique, mais ces deux pays sont tout de même champions dans l’industrie de précision.
J’ai tout de même peur que ça fasse pschitt comme le feu JOLED avec les efforts industriels de Sony, JDI, Panasonic.