Sauf que non. Apple a en effet développé son éco-système, elle en est en effet propriétaire, mais ça ne lui donne absolument pas de droit « absolu » dessus. Elle doit se conformer aux lois des différents pays dans lesquels elle opère, et parmi celles-ci il y en a qui visent à protéger la concurrence.
Or quand la Pomme se sert de son éco-système pour favoriser ses propres services face à ceux de ses concurrents (comme c’est typiquement le cas avec Apple Music et Spotify) ou qu’elle se permet d’imposer des conditions que ses partenaires n’accepteraient pas si une libre concurrence existait, elle viole ses lois.
Et, au passage, ça n’a rien à voir avec le fait que l’iPhone soit ou non le meilleur téléphone au monde. Le marché applicatif d’iOS est un marché en soi, en tant que développeur tu dois proposer une application spécifiquement pour iOS, ce n’est pas un produit que tu peux créer et proposer sur différentes plate-formes. Tout comme, dans l’immense majorité des cas, un utilisateur ne possédera qu’un seul téléphone portable et, par conséquent, ne pourra être client que des applications iOS ou Android. Pas les deux.
Finalement, bien sûr que l’intérêt sous-jacent est financier. Sauf que, comme tout le monde, les membres du GESTE souhaitent profiter du fruit de leur travail, sans avoir un intermédiaire qui s’impose pour prélever sa commission au passage simplement parce qu’il le peut, sans apporter la moindre valeur. Ils n’intentent pas cette action en justice pour qu’Apple leur file de l’argent en se fichant bien que la situation monopolistique de l’App Store perdure ou non. L’avocate française spécialiste du droit à la concurrence qui représente le GESTE a précisé : « L’objectif c’est d’obtenir des modifications des règles, comme un allègement de certaines restrictions ».